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Dans la majeure partie du bassin de la Méditerranée occidentale (Espagne. France. Italie. Afrique du Nord.), l’Observatoire européen de la sécheresse enregistre des déficits hydriques des sols. Côté eau potable, le département des Pyrénées-Orientales est, à l’heure actuelle, en alerte maximale. Dans près de 50 communes du département le plus sec de France, l’eau potable manque, en effet, cruellement.
La sécheresse frappe les Pyrénées-Orientales de plein fouet !
Les récentes pluies n’ont malheureusement pas aidé les réserves souterraines des Pyrénées-Orientales. En effet, l’eau continue de manquer cruellement dans ce département le plus méridional de France métropolitaine. Et maintenant il y a aussi un souci sur l’eau potable.
Selon le journal Les Échos, le département le plus sec de France n’a connu que 600 millimètres de précipitations en deux ans.
De plus, en 2023, avec un manque de neige de 75 % et de pluie de 50 % sur la partie ouest, le département est donc répertorié « zone aride », tout comme la Catalogne espagnole.
Les réserves d’eau de la région connaissent des niveaux très bas historiques. Ainsi, selon la préfecture, 42 communes sont « sous tension » quant à l’accès à l’eau potable. Ce qui représente alors environ 35 000 habitants.
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Face à ce manque de grosses pluies, le département est placé en situation de crise depuis le printemps 2023. Il s’attend d’ailleurs à un été 2024 particulièrement critique.
« Les dernières pluies ont fait passer le déficit hydrique de 48 % à 34 %. Mais nous sommes bien loin de retrouver une situation normale ». C’est ce qu’a déclaré Olivier Sarlat, président du pôle de compétitivité Aqua Valley, de la filière eau dans les régions Occitanie et Sud, que Les Échos ont relayé.
Et Olivier Sarlat d’ajouter : « Il ne faut pas oublier les deux étés passés car ils vont devenir la norme. Le débit des cours d’eau et le rechargement des nappes souterraines vont diminuer de 30 % à 40 % d’ici à quarante ans ». Et cela va aussi jouer sur la qualité de l’eau potable
12 communes en rupture totale ou partielle d’eau potable
Parmi les communes « sous tension », « nous en avons déjà douze qui sont en rupture totale ou partielle » d’eau potable a alors révélé Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, dans les colonnes de L’Indépendant.
« Deux tiers de ces cinquante communes présentent des taux de fuites supérieurs à 35 %. Quand la moyenne nationale est à 20 %. Nous avons dans le viseur neuf collectivités du département dont les taux de fuite sont supérieurs à 50 %. Et sur lesquelles nous allons prioritairement engager des travaux avec l’Agence de l’eau » a-t-il alors expliqué.
Concrètement, la sécheresse provoque aussi des dégâts historiques côté agriculture en plus des soucis sur l’eau potable. Le volume des dernières vendanges était par exemple, inférieur à 30 % par rapport à celles de l’année dernière.
En effet, dans quasiment tout bassin viticole de la Méditerranée occidentale, l’Observatoire européen de la sécheresse enregistre des déficits hydriques des sols.
Languedoc… Roussillon… Sud de la France… Nord de l’Espagne (Catalogne), la sécheresse y atteint des niveaux historiques.
Les rapports des principaux producteurs montrent que les précipitations dans ces zones ont été souvent inférieures à 400 mm en 2021 et 2022 et à 300 mm en 2023. Les plantes meurent donc lentement de soif. En effet, le paysage devient gris.
Le plan d’aide du gouvernement pour aider ces communes
Pour tenter d’aider les communes françaises qui n’ont déjà plus d’eau potable à disposition et celles qui devraient être bientôt impactées, le gouvernement a décidé de débloquer une enveloppe de 10 millions d’euros pour accompagner sept projets différents.
« Trois concernent la réutilisation d’eau usée à Argelès, Saint-Cyprien et Canet-en-Roussillon. Les quatre autres portent sur les infrastructures d’adduction en eau : sécurisation des réseaux de l’Agly aval, télégestion à la parcelle sur le canal de Corbère, travaux sur le canal de Perpignan et rénovation des infrastructures fuyardes à Ille-sur-Têt » a alors déclaré Christophe Béchu.