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Une erreur de calcul entre la Carsat et France Travail pourrait pénaliser les jeunes retraités. Ce dysfonctionnement pourrait forcer ces derniers à rembourser des milliers d’euros issus de versements à tort de l’ARE. Cette terrible nouvelle risque de coûter l’intégralité de leurs économies aux personnes concernées.
Une erreur de calcul qui risque de pénaliser bon nombre de jeunes retraités
Les anciens chômeurs auparavant inscrits à Pôle Emploi, devenu France Travail, se retrouvent en très mauvaise position.
Pour cause, une erreur de calcul issu de la collaboration entre France Travail et la Carsat vient affecter leurs finances. Et il s’agit d’une situation critique qui s’étend au niveau national.
Cet engrenage provient d’un dysfonctionnement entre les versements de France Travail et de la Carsat. Selon France Travail, certains demandeurs d’emploi auraient perçu à tort l’Allocation de Retour à l’Emploi. Alors qu’ils touchaient déjà leur pension de retraite.
Comment ? Tout simplement parce que l’âge de la retraite à taux plein s’est révélé différent pour les deux organismes.
À voir France Travail: ce numéro à connaitre absolument pour ne pas perdre ces allocations chômage
Lorsque la personne au chômage atteint l’âge pour recevoir sa pension sans décote, elle ne touche plus l’ARE. A la place, la Carsat lui verse la retraite à taux plein. Cet âge se situe normalement à 67 ans.
De l’autre côté, Pôle Emploi, actuellement France Travail, a décidé de fixer l’âge de départ en retraite à 65 ans. Ainsi, les données se sont retrouvées en conflit et l’ARE s’est vue versée à tort à certaines personnes. Et ce, pendant plusieurs mois ou plusieurs années selon chaque cas.
Résultat des courses : les bénéficiaires de l’ARE versée par France Travail auraient bénéficié d’un trop-perçu à la hauteur de 5 000 à 100 000 euros.
Une somme dont l’organisme exige actuellement un remboursement par les personnes concernées.
France Travail exige un remboursement de plusieurs milliers d’euros aux personnes concernées
Les jeunes retraités, notamment ceux qui sont récemment partis en retraite, devront faire les frais de cette erreur. Une situation qu’ils jugent injuste étant donné qu’ils n’ont rien à voir avec le dysfonctionnement technique survenu.
France Travail, de son côté, demande des comptes à toutes les personnes concernées. Ces dernières devront rembourser des années de versement de l’ARE selon le rapport annuel 2023 de l’organisme.
Cette erreur ne concerne pas uniquement les inscrits à France Travail dans quelques régions. En effet, tous les départements de France se retrouvent touchés par ce dysfonctionnement et la liste des victimes se révèle très longue.
Les montants des remboursements exigés par France Travail vont jusqu’à des dizaines de milliers d’euros pour certaines personnes.
Pour éviter que la situation n’empire, une note d’alerte aurait déjà été envoyée au directeur général de Pôle Emploi. Le médiateur national de France Travail déclare que : « Pôle emploi a saisi la Caisse nationale d’assurance vieillesse afin qu’un travail en commun puisse s’engager entre les équipes dans l’objectif de définir ensemble un mode opératoire national opposable aux deux réseaux et d’assurer une communication coordonnée vers les Carsat ».
Malheureusement, les jeunes retraités victimes de cette erreur devront se plier aux exigences de France Travail. Ils devront alors rembourser les montants de l’ARE qu’ils ont perçu injustement.
Aucune solution pour leur épargner ce remboursement n’a encore été trouvée à ce jour. Cela pourrait bien leur coûter toutes leurs économies et mettre leurs finances au plus mal.