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Qui dit nouvelle année, dit nouvelles réformes. Et en 2024, le permis de conduire subit de nombreux liftings, pour permettre aux Français une plus grande accessibilité du précieux sésame.
Un nouveau permis de conduire pour les seniors
Le permis de conduire que l’on a connu disparaît petit à petit. Si l’épreuve reste inchangée, de nombreuses modifications sont à prendre en considération.
Les seniors, par exemple, sont dans le champ de vision du gouvernement. Ces derniers réfléchissent à une nouvelle formule pour les personnes âgées.
Cette idée est actuellement à l’étude, avec la possibilité d’un test d’aptitude périodique, tous les cinq ans. Cela concernerait certains groupes de conducteurs.
Dans une interview accordée par Pauline Deroulède à Auto Plus, la joueuse de tennis handisport professionnelle, elle-même victime d’un accident de voiture impliquant un conducteur âgé de 90 ans, a soutenu cette idée. Pour elle, il faut imposer des évaluations de conduite pour les personnes âgées.
Elle a soumis l’idée que ces évaluations débutent à partir de l’âge de 65 ans. Elles pourraient ainsi aboutir au retrait du permis en cas d’inaptitude confirmée à conduire.
Cependant, Thierry Monchâtre, responsable de la Sécurité routière au ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, a affirmé à Auto Plus qu’aucun projet d’une telle ampleur n’était pour le moment à l’étude. Néanmoins, le gouvernement se penche sur la question.
Un examen plus accessible
Auparavant, il fallait attendre ses 18 ans pour prendre le volant. Cependant, Elisabeth Borne a bataillé pour que l’âge puisse baisser à 17 ans.
Cette mesure, annoncée par l’ancienne Première ministre en juin dernier, vise donc à faciliter la mobilité des jeunes vivant dans des zones mal desservies par les transports en commun. Notamment pour accéder à leur lieu de formation et faciliter leur intégration professionnelle.
Cette réforme permet donc aussi aux candidats ayant suivi la conduite accompagnée d’obtenir plus rapidement leur permis. En effet, autrefois, bien que l’apprentissage anticipé de la conduite pouvait débuter dès l’âge de 15 ans, les candidats devaient attendre d’avoir 18 ans pour conduire seuls après l’obtention du permis.
Cette incohérence se veut donc maintenant résolue grâce au permis à 17 ans. En 2022, près de 30 % des lauréats du permis de conduire en France avaient 18 ans.
Cette réforme suscite ainsi des inquiétudes quant à des délais plus longs pour passer le permis. Surtout en 2024, avec un éventuel afflux de candidats attirés par cette nouvelle disposition.
Cette situation pourrait renchérir le coût de la formation, avec des heures de conduite supplémentaires. Elles seraient nécessaires pour se préparer à l’épreuve pratique.
Un examen médical obligatoire tous les 15 ans
L’obtention du permis de conduire repose sur des critères d’âge et de compétences. Elles se caractérisent à travers des tests d’aptitude, garantissant ainsi la capacité à conduire en toute sécurité, sans mettre en danger sa propre vie ou celle des autres.
Malgré cela, l’Union Européenne connaît une augmentation des accidents de la route. Cela nécessite la prise de mesures appropriées pour pallier les décès sur les routes.
Si les deux étapes nécessaires pour obtenir le permis n’ont pas changé, de nouvelles règles pourraient voir le jour. En effet, des restrictions pourraient s’appliquer en cas de problèmes médicaux ou de perte de points suite à des infractions.
Face au nombre élevé d’accidents routiers dans l’Union Européenne, une révision des conditions d’obtention et de maintien du permis de conduire est prévue. Elle permettrait de réduire ces incidents d’ici à 2050.
La compétence d’un conducteur à conduire en toute sécurité doit être maintenue, ce qui peut impliquer des contrôles médicaux réguliers. C’est d’ailleurs déjà le cas au Danemark, en Italie ou encore en Finlande.