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Tous les mois, la Caisse d’allocations familiales verse des aides aux bénéficiaires. Certains peuvent toucher le RSA, les APL, la prime d’activité ou encore l’AAH par exemple. En revanche, certains n’hésitent pas à frauder et arrivent à passer entre les mailles du filet.
Une fraude au RSA
Au quotidien, de nombreux experts vérifient toutes les infos des bénéficiaires des aides de la CAF afin de s’assurer qu’ils ne fraudent pas. Mais parfois, certains arrivent à échapper à ces fameux contrôles.
Ainsi, ils continuent de toucher les aides comme le RSA ou les APL alors qu’ils n’y ont pas le droit. Parfois, ce sont les forces de l’ordre qui arrivent à mettre la main sur les arnaqueurs.
Le 23 octobre 2023, un jeune homme âgé de 25 ans a d’ailleurs fait l’objet d’un jugement. Le tribunal de Besançon, dans le Doubs, a décidé de le condamner à une peine de trois ans de prison. Et c’est pour une bonne raison.
Quelques jours avant son passage devant les tribunaux, les forces de l’ordre ont mené une enquête dans le domicile du coupable. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont mis la main sur plusieurs objets inattendus.
Au cours de la fouille, les forces de l’ordre ont découvert que le jeune homme bénéficiaire du RSA avait plus de 37 000 euros en liquide dans son logement. La police a aussi trouvé des substances illicites.
« Si on me le donnait, c’est que j’y avais droit »
Le jeune homme avait également des vêtements de luxe, une Rolex ainsi que du matériel Hi-fi très haut de gamme qui vaut une petite fortune. Pourtant, le principal intéressé n’avait pas les moyens de s’offrir tous ces biens.
Du mois, d’après les revenus qu’il a déclarés à la CAF. En plus de tous ces objets de luxe, il touchait le RSA. Face aux juges, il a révélé que les 37 000 euros trouvés dans son logement provenaient de sa société de location de véhicules.
En revanche, les juges ne comprennent pas comment il pouvait encore percevoir le RSA malgré son commerce, visiblement florissant. Pour se défendre, il a confié : « Je suis jeune, je ne savais pas qu’il fallait déclarer chaque mois à l’Urssaf« .
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Comme le rapportent nos confrères de l’Est Républicain, la procureure Christine de Curraize a donc demandé : « Monsieur Traia, pour quelqu’un qui a développé une phobie administrative, ça ne vous pose pas de problème de toucher le RSA ? ».
Ce à quoi le jeune homme a répondu : « Pour moi, si on me le donnait, c’est que j’y avais droit ». La juge s’est aussi posée des questions sur l’ADN du coupable retrouvé sur le chargeur d’une arme retrouvée sous une trappe dans le coffre du véhicule volé.
Une peine de trois ans de prison
Le prévenu a donc expliqué : « J’ai toujours aimé les armes. Une fois on m’a proposé d’aller tirer dans le bois de Chailluz, j’ai accepté ». En revanche, la procureure n’a pas gobé les dires du principal intéressé.
Elle a d’ailleurs avoué que ces dires « pourraient prêter à sourire tant elles sont peu crédibles », avance la procureure ». C’est donc pour cette raison qu’elle a condamné le bénéficiaire du RSA.
En effet, ce dernier a écopé d’une peine de trois ans de prison. De plus, la CAF a aussi décidé de lui couper ses aides. Reste tout de même à savoir s’il devra rembourser les aides qu’il a perçues au cours de l’année. Affaire à suivre !