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Pour offrir un soutien optimal aux plus nécessiteux, la CAF prône la transparence et l’équité. Ainsi, l’organisme des aides sociales ne laisse aucune tentative de fraude impunie. Cette mère de famille en fait les frais et doit rembourser une somme astronomique à la CAF.
Le motif : elle aurait dissimulé une information importante et touchée des aides auxquelles elle ne serait pas éligible.
Un déménagement dans les Landes pour fuir une situation conjugale compliquée
Mère de 7 enfants, Audrey se bat sans relâche depuis des années. Elle quitte son mari en 2019 à cause de violences conjugales et vient s’installer dans les Landes. Sans emploi et loin de sa famille, elle demande de l’aide à un ami.
Ce dernier l’accueille chez elle et décide de lui faire signer un contrat de colocation.
Mais cela ne s’arrête pas là ! La fille d’Audrey, atteinte d’un cancer, a besoin d’un traitement coûteux. La mère de famille, pour résoudre ce problème, demande une allocation journalière à la CAF.
Au vu de sa situation, la CAF lui accorde l’aide qu’elle peut alors utiliser pour payer les coûts du traitement de sa fille.
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Le drame se produit le jour où Audrey reçoit une lettre de la CAF. Un agent l’aurait dénoncé, car elle vivait en concubinage, mais recevait des aides destinées aux personnes isolées.
La CAF mène l’enquête et la mère de famille avoue qu’elle a bien signé un contrat de concubinage. Et ce, pour améliorer sa situation financière. Résultat des courses : une grosse amende de 3 500 euros, mais également l’obligation de rembourser les 19 000 euros d’aide qu’elle a reçue.
La mère de famille se retrouve donc dans une situation des plus compliquées. Toujours sans travail, elle a déjà du mal à subvenir aux besoins de ses enfants. Le remboursement des aides de la CAF se révèle alors impossible.
« L’agente m’a condamnée à mort. Dans la foulée, j’ai reçu un courrier m’expliquant que je devais rembourser toutes les prestations que j’avais touchées depuis mon installation dans les Landes… Soit 19 000 € » déclare-t-elle.
La CAF exige le remboursement de ses dettes à la mère de famille
Pour alléger sa sanction, Audrey décide de contester les accusations de la CAF.
Mais la jeune mère n’arrive pas à obtenir gain de cause et se fait toujours poursuivre pour fraude. Lorsqu’en 2022, sa fille guérit, elle décide de déménager de nouveau et débute une nouvelle vie dans le Tarn.
Bonne nouvelle à l’horizon : la CAF aurait changé d’avis sur sa sanction. Mieux encore : l’organisme des aides sociales lui verse de nouveau des soutiens financiers. La mère de famille pense alors que sa situation ne devrait aller que mieux.
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Mais comme le sort s’acharne sur elle, elle se retrouve de nouveau dans une impasse.
En effet, un courrier, semblable au premier arrive dans sa boîte aux lettres.
La CAF n’aurait pas oublié ses dettes et lui demande gentiment de les régler. Et ce, en versant 100 à 400 euros par mois.
C’est la douche froide pour la mère de famille qui croyait réellement s’être débarrassée de ce problème.
Toujours en quête d’une vie meilleure, elle parvient à convaincre une association de lui offrir une maison. Demande accordée, elle ne tarde pas à s’installer dans son nouveau chez-elle. Mais encore une fois, sa malchance revient au galop.
Un bailleur privé saisit sa maison, lui laissant alors avec la possibilité de se retrouver dans la rue.