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Qu’importe l’avis des épargnants, le Sénat ne reviendra pas sur sa décision ! Il prévoit toujours de piocher dans le Livret A pour financer un projet qui va beaucoup vous énerver !
L’État pioche dans votre Livret A
Depuis 1984, les banques et l’État ont la possibilité de se servir dans votre Livret A en toute liberté. Eh oui, cela est tout à fait légal. Car une partie de l’argent présent sur ce placement sert à financer la construction de logements sociaux.
Le but est donc de faire preuve de solidarité envers les plus modestes. Mais la somme présente sur ce compte ne sert pas uniquement à financer une partie du logement social…
Selon nos confrères de Boursorama, « 40,5 % des sommes sur les Livrets A et les LDDS restent à la disposition des banques. Et 50 % pour le LEP. » Ce qui représente près de 225 milliards d’euros.
Selon le rapport du Fonds d’épargne, 30 % des fonds sur le Livret A servent à financer des projets sociaux. Soit environ 174 milliards d’euros sur les 558 milliards d’euros déposés au cours de l’an passé.
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Et ce n’est pas tout ! Car 40 % des fonds du LDDS et le livret A restent dans les banques. Cet argent permet de soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) ou la transition énergétique.
Parce que selon Thomas Gassilloud, l’un des députés à l’origine de ce projet, les PME « sont de plus en plus confrontées à des difficultés d’accès aux financements privés » Mais cette mesure ne fait pas l’unanimité.
Les épargnants sont en colère et ne manquent pas de l’exprimer. Selon un sondage de YouGov France, il n’y a que 29 % des personnes qui sont d’accord avec cette idée.
Car 61 % des personnes interrogées estiment que l’argent devrait profiter aux hôpitaux publics. Et 21 % pensent qu’il devrait aider le quotidien des forces de l’ordre pour développer leurs activités.
Le Sénat maintient ce projet de loi
Ce mardi 5 mars, le Sénat a décidé de réétudier ce projet demandant le financement des PME du secteur de la défense grâce aux fonds récoltés grâce au Livret A et au LDDS.
C’est donc un texte de loi porté par une majorité de droite et du centre. Ce n’est pas une grande première car le Sénat a déjà tenté à deux reprises de faire adopter un article de loi pour le financement du secteur de la défense.
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Mais la première tentative du mois de juin 2023 a échoué. Parce que le Conseil constitutionnel l’a rejetée. Et ce, à plusieurs reprises. Pourtant, le Sénat ne lâche pas l’affaire ! Le député Pascal Allizard a donc décidé de renouveler cette proposition pendant le débat budgétaire.
C’est une troisième tentative en quelques mois. «Ce n’est pas une révolution, mais l’article est un signal fort, il permet de dire aux banques : vous n’avez pas de raison de ne pas accompagner la base industrielle et technologique de défense », dit-il.
Il ajoute que cette mesure n’aura pas de conséquence sur le financement du logement social. Vous l’avez donc compris, la gauche fera donc tout son possible pour faciliter la création d’un livret d’épargne.
D’ailleurs, il y a quelques mois, Bruno Le Maire déclarait : « On peut trouver d’autres façons de financer l’effort de défense. Le livret A, pour moi, c’est le logement social ».
Mais les sénateurs socialistes pensent à la création d’un nouveau livret d’épargne qui serait bien différent. Alors cette fois-ci, auront-ils le dernier mot ? C’est donc une affaire à suivre.