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Le printemps est une période de l’année qui fait l’unanimité auprès de nombreuses personnes. Et pour cause, ces dernières peuvent profiter du beau temps, mais aussi des hautes températures. En revanche, les moustiques sont aussi de retour avec la saison.
Une terrible maladie transmise par les moustiques
Les moustiques sont de retour en France et ils ont bien l’intention de reprendre leurs activités. S’ils se montrent très difficiles à supporter, ils sont aussi dangereux. En effet, ils représentent une menace sanitaire de plus en plus inquiétante.
Les moustiques peuvent d’ailleurs transmettre plusieurs maladies. C’est le cas de la fièvre jaune qui suscite une inquiétude assez importante chez les scientifiques. Cette maladie virale aiguë, transmise par les moustiques du genre Aedes, pourrait bien être à l’origine d’une future pandémie.
C’est notamment le cas si les conditions favorables à sa propagation continuent de se réunir. Longtemps présente dans certaines régions d’Afrique et d’Amérique du Sud, la fièvre jaune menace désormais de franchir de nouvelles frontières.
Le virus, comme le rappelle le ministre de la Santé, repose sur un mécanisme redoutablement efficace : « Les moustiques jouent le rôle de vecteur et de réservoir grâce à leur capacité de transmission du virus à leur descendance« .
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Cela signifie que les moustiques ne se contentent pas de propager la maladie en piquant différents hôtes. En effet, ils peuvent également transmettre le virus à leur propre progéniture. Cela permet alors d’assurer leur pérennité dans l’environnement.
« La fièvre jaune peut causer une défaillance de plusieurs organes »
Le site The Sun a d’ailleurs alerté sur les dangers d’une flambée mondiale de la maladie. Le média a insisté sur la gravité de ses effets : « Des hémorragies internes, une insuffisance hépatique et une jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux), qui donne son nom à la maladie ».
Il s’agit de nombreux symptômes qui peuvent mener à des complications sévères. Le média précise sur la maladie transmise par les moustiques : « La fièvre jaune peut causer une défaillance de plusieurs organes, notamment des reins et du cœur, et peut-être mortelle sans traitement approprié ».
Chaque année, environ 200 000 personnes contractent cette maladie, selon l’Organisation mondiale de la Santé. Si ce chiffre semble limité à l’échelle mondiale, il pourrait augmenter de façon dramatique à l’avenir.
Comme le souligne l’Institut Pasteur, « le réchauffement de la planète pourrait accélérer l’implantation de moustiques capables de transmettre ces maladies dans l’hémisphère nord, où l’expansion y est déjà favorisée par les échanges commerciaux« .
La revue scientifique Nature a d’ailleurs relayé l’avertissement d’un groupe de chercheurs sur le risque important d’une propagation vers la région Asie-Pacifique, à cause des moustiques.
L’inquiétude des scientifiques
L’épidémiologiste H.R. Carter avait déjà, en 1923, anticipé ce danger. Un siècle plus tard, les auteurs de l’étude estiment que « la crainte que le virus se propage à la région Asie-Pacifique, que Carter a soulevée il y a 100 ans, reste d’actualité aujourd’hui ».
Les experts ont aussi ajouté : « Nous pensons que la probabilité d’une telle catastrophe pourrait être encore plus élevée aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque de Carter ». Il ne faut pas oublier que la mondialisation joue également un rôle déterminant.
En effet, en 2019, plus de quatre milliards de personnes ont voyagé en avion. Vous l’aurez compris, cela facilite très facilement les échanges entre zones infectées et régions sensibles. Les chercheurs ont d’ailleurs lancé l’alerte.
Ils ont expliqué : « Si la fièvre jaune atteint une nouvelle zone du monde, elle pourrait ensuite se propager rapidement ». Et ce, avant de prévenir que « une pandémie de fièvre jaune dans le monde d’aujourd’hui provoquerait une crise de santé publique dévastatrice qui, en raison de sa létalité beaucoup plus élevée, ferait pâlir la pandémie de Covid-19 en comparaison« .
Heureusement, un outil de prévention efficace existe. Il s’agit de la vaccination. Une seule dose permet, au bout de trente jours, d’atteindre une protection immunitaire efficace dans 99 % des cas contre cette maladie transmise par les moustiques.
Crédit photo © DivertissonsNous