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La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient de mettre à jour ses données relatives aux indicateurs de pauvreté, dans un rapport qu’elle a publié le 9 juillet. L’organisme fait alors le lien entre processus de redistribution (aides sociales CAF et fiscalité) et baisse du nombre de personnes pauvres en France.
Ces données reposent alors sur l’enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Il intègre pour cette édition les données de d’ERFS 2021.
En quoi consiste la redistribution (aides sociales CAF et fiscalité directe) ?
En France, la redistribution des richesses (aides sociales CAF. Fiscalité directe), permet de réduire d’un tiers le nombre de personnes pauvres. Et elle réduit de moitié les inégalités entre les 20 % les plus riches. Et les 20 % les plus pauvres, selon une étude que la DREES a publié ce mardi 9 juillet 2024.
Selon la DREES, la redistribution réduit « fortement » les « inégalités entre les plus riches et les plus pauvres ».
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Ainsi, le rapport entre le niveau de vie total des 20 % des personnes les plus aisées et celui des 20 % les plus modestes est réduit de moitié par la redistribution. Il passe alors de 8,2 à 4,5.
Les prestations sociales non contributives représentent, 38 % du revenu disponible des ménages pauvres, indique le service statistique des ministères sociaux dans une enquête sur les données de 2021.
En 2021, selon la DREES, 9,1 millions de personnes étaient « pauvres », avec un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian. Ce qui correspond alors à 1 .158 euros par mois pour une personne seule et 2 432 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.
Les minima sociaux de la CAF (Revenu de Solidarité Active (RSA). Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). Minimum vieillesse) représentent 14 % de leur revenu disponible. Puis, les aides au logement représentent 11 %. Les prestations familiales 10 %. Et enfin la prime d’activité représente 3 %.
Les prestations sociales non contributives
La part des prestations sociales CAF non contributives dans le revenu disponible « diminue fortement avec le niveau de vie ». Elles représentent 12 % pour les ménages « modestes non pauvres » (niveau de vie entre 1. 158 et 1. 733 euros par mois).
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En ce qui concerne les 60 % de ménages les plus aisés (niveau de vie supérieur à 1. 733 euros mensuels), les prestations sociales CAF non contributives représentent, selon les données de la DREES, 2 % du revenu disponible.
Les prestations sociales non contributives et la fiscalité directe diminuent le taux de pauvreté d’un tiers. En effet, 14,5 % de la population métropolitaine est pauvre. Contre 21,4 % si ces prestations et les impôts directs n’existaient pas.
L’effet sur le taux de pauvreté est particulièrement important pour les familles monoparentales (-20 points).
« La situation est encore plus dégradée pour les membres des familles monoparentales avec au moins 2 enfants. (38,7 % de personnes pauvres), les chômeurs (35,1 %) et les inactifs non retraités d’au moins 18 ans (33,2 %) », selon le rapport de la DREES.
Mais aussi pour les familles nombreuses (-12 points pour les couples avec 3 enfants), pour les moins de 20 ans (-11 points). Pour les personnes handicapées (-10 points), pour les chômeurs (-12 points).