Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Avec les nombreux changements en 2024 en matière de retraites, la crainte de voir drastiquement réduire leur future pension de retraite grandit chez les Français. Entre nouvelles règles et limitations légales, comment savoir à quel sort vous êtes confronté ? Pour calculer le montant de votre future pension, vous devez disposer de certaines informations permettant de l’estimer approximativement en fonction de l’âge de votre retraite et du nombre de cotisations. Zoom sur l’exemple du cabinet de conseil, Mercer.
De nombreux éléments pour le calcul de la pension de retraite
Le montant de la pension de retraite dépend de nombreux éléments : le moment où vous prendrez votre retraite, le moment où vous avez commencé à travailler, votre parcours professionnel, les performances de l’économie française et l’augmentation de l’espérance de vie dans les années à venir.
Dès lors qu’un actif commence sa carrière professionnelle, l’Assurance retraite (la CNAV) ou la MSA ouvre, en son nom, un compte individuel où il cotise pour sa retraite de base. « C’est sur ce compte que le salarié verse des cotisations retraites, qui sont prélevées sur sa rémunération puis converties en trimestres d’assurance retraite », explique Marina Rouxel, responsable de l’offre retraite au sein du cabinet de conseil Mercer.
Ainsi, pour calculer son montant, cette retraite de base tient compte de plusieurs facteurs. Et notamment du revenu annuel moyen de la personne. C’est-à-dire la moyenne des 25 meilleurs revenus annuels de sa carrière, revalorisés par des coefficients.
Ainsi, le taux que l’on applique à ce revenu annuel moyen dépend de l’âge et de la situation. Mais aussi du nombre de trimestres que la personne a acquis. Ce taux dépend, en effet, de la durée d’assurance pour les activités que la personne a exercées en tant que salarié, que l’on exprime en trimestres.
Puis, l’on ajoute à cette retraite de base la retraite complémentaire, donc le second niveau de retraite obligatoire. Pour mémoire, les salariés du secteur privé cotisent à l’Agirc-Arrco. Et, salariés du secteur public cotisent à l’Ircantec ou à la RAFP.
Le montant de votre pension si vous percevez un salaire de 2000 euros nets par mois
L’exemple que le cabinet Mercer a fourni est celui d’une femme, salariée du secteur privé, née en 1964, qui a eu un enfant (donc ayant obtenu 8 trimestres supplémentaires à ce titre) et validé 171 trimestres (donc éligible à la retraite à taux plein. Soit 50 % de la moyenne des 25 meilleurs revenus annuels).
Cette femme a perçu un salaire annuel moyen de 34. 963 euros bruts au cours de ses 25 meilleures années de revenu d’activité et a perçu 2. 024 euros nets en dernier salaire.
Ainsi, selon la formule de calcul suivante, cette ancienne salariée percevra donc 1. 457 euros brut par mois de pension de retraite de base.
À voir Augmentation des retraites: le montant de la hausse après la motion de censure
La formule est donc la suivante : Salaire annuel moyen X taux X durée assurance plafonnée / durée requise de la Cnav. Ce qui correspond alors à une pension de retraite de 34. 963 euros X 50 % x 171 / 171 = 1. 457 euros bruts. Ce qui correspond donc à une pension de 1 324 euros nets.
Toujours selon l’exemple du cabinet Mercer, d’autre part, cette femme touche, 518 euros bruts de pension de retraite complémentaire, que l’Agirc-Arrco lui verse.
Pour calculer, la formule est la suivante : cumul des points X valeur du point Agirc-Arrco. Soit 4. 392 points x 1,4159 euro = 518 euros bruts. Ce qui correspond alors à 466 euros nets.
Donc, au total, cette femme touche une pension de retraite de 1. 975 euros bruts par mois. Ce qui correspond donc à 1. 790 euros nets par mois. « Soit l’équivalent de 88 % du montant de sa dernière rémunération », justifie Marina Rouxel.