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Le 1ᵉʳ janvier dernier, Pôle Emploi devenait France Travail, suite à la Loi plein-emploi du 18 décembre 2023. Ce changement se veut décisif pour les chômeurs.
France Travail veut casser les codes
Le changement de nom de Pôle Emploi pour France Travail est plus qu’un simple rebranding. Ce dernier vise ainsi à mieux répondre aux besoins des demandeurs d’emploi et des entreprises en favorisant une collaboration renforcée entre tous les acteurs de l’emploi.
Mais aussi de la formation et de l’insertion. Une transformation collaborative France Travail réunit tous les acteurs de l’emploi, de la formation et de l’insertion sur le territoire pour créer un réseau intégré.
Cette initiative répond ainsi à la volonté d’Emmanuel Macron de rapprocher les divers intervenants afin de travailler ensemble vers le plein emploi. L’objectif de réduire le taux de chômage à 5 % pour 2027.
Jean Bassères, à la tête de France Travail, est chargé de mener cette mission. Le principal objectif de France Travail est de devenir le point d’accès central aux services liés à l’emploi.
Tant physiquement que numériquement. Plutôt que de fusionner les divers opérateurs existants, France Travail souhaite coordonner efficacement leurs efforts pour offrir un soutien complet aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires du RSA.
Cependant, un rapport annuel 2023 de France Travail a révélé une erreur administrative majeure. Des allocations d’aide au retour à l’emploi (ARE) ont été versées par erreur à des retraités, créant des dettes pouvant aller de 5 000 à 100 000 euros.
Des erreurs de la part de l’organisme
Cette erreur provient d’un décalage entre les données de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Carsat) et celles de l’organisme. En réponse, France Travail et la Carsat travaillent ensemble pour élaborer un protocole qui vise à prévenir de telles erreurs à l’avenir.
En attendant la résolution de ce problème, les futurs retraités sont encouragés à diversifier leurs sources de revenus. Mais aussi à mettre en place des stratégies de gestion des risques, telles que l’assurance-vie et l’assurance maladie.
Une meilleure communication et gestion des données entre France Travail et la Carsat se veulent aussi recommandées. Et ce, pour éviter de futures erreurs.
Il y a peu, France Travail a choisi de revoir sa copie, en ce qui concerne le versement des allocations. La décision de réduire de 25 % les durées d’indemnisation pour les nouveaux allocataires depuis février 2023 s’inscrit dans une logique de contracyclicité économique.
À voir Les allocations familiales bientôt suspendues ? Grosse inquiétude
Cette mesure, mise en place suite à la baisse du taux de chômage en dessous de 9 %, vise à encourager un retour rapide à l’emploi. Mais aussi à réduire les dépenses publiques, cependant, elle suscite des inquiétudes quant à la suffisance de la protection offerte.
France Travail mène la vie dure aux chômeurs
Les récentes négociations sur l’emploi des seniors ont échoué, ce qui prouve les difficultés à trouver un consensus sur l’adaptation des règles d’indemnisation pour les plus âgés. Un amendement proposant de prolonger de deux ans l’âge d’indemnisation a fait l’objet d’un rejet.
En réponse à cela, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé l’ouverture de nouvelles discussions. L’objectif est de réduire encore la durée d’indemnisation et d’augmenter la période de cotisation nécessaire.
Bien que ces mesures visent à dynamiser le retour à l’emploi, elles pourraient également réduire la couverture des plus vulnérables. Le gouvernement envisage de légiférer ces changements dès l’automne prochain.
Ce projet de réforme, bien que jugé nécessaire par certains, se veut vivement contesté par les syndicats. Ils le perçoivent comme une régression des droits des demandeurs d’emploi.
D’ailleurs, un rapport de l’Unédic montre l’impact significatif des réformes précédentes sur les allocations des chômeurs. Avec une réduction moyenne de 16 % des allocations journalières.