Pension de retraite: 1 retraité sur 10 ne touche pas la bonne somme

C'est un constat alarmant fait concernant la pension de retraite. En effet, un retraité sur 10 ne toucherait pas la bonne somme !

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C’est une révélation surprenante qui a vu le jour concernant la pension de retraite. En effet, un retraité sur dix ne toucherait pas la bonne somme. Une très mauvaise nouvelle pour celles et ceux qui se trouvent dans une situation difficile.

Une mauvaise nouvelle sur la pension de retraite

Malgré des efforts visibles pour améliorer la qualité du service, des erreurs continuent d’entacher la liquidation des pensions de retraite en France. D’après le dernier rapport de la Cour des comptes publié le 16 mai 2025, près de 10 % des pensions nouvellement attribuées par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) comporteraient des erreurs financières.

Un chiffre préoccupant. En revanche, il y a tout de même une légère amélioration par rapport à l’année précédente. La Cour des comptes a en effet certifié les comptes de la branche vieillesse du régime général de la Sécurité sociale.

Et ce, en signalant des « réserves » en raison d’irrégularités persistantes dans l’attribution des prestations. Le rapport précise qu’« environ une prestation de retraite sur 10 liquidée » en 2024 « comporterait une erreur de portée financière », contre une sur huit en 2023.

Cela signifie qu’un nouveau retraité sur dix ne touche pas le montant exact auquel il aurait droit. Ces erreurs, qui concernent essentiellement des trimestres oubliés, des salaires non pris en compte ou des calculs approximatifs, peuvent avoir un impact considérable sur le budget des retraités.

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Les auteurs du rapport soulignent que « l’incidence financière des inexactitudes est estimée à 1 % du montant des pensions de retraite nouvellement versées, contre 1,23 % en 2023, majoritairement au détriment des assurés ».

Une perte très importante

Un taux en apparence modeste. En revanche, il se traduit par des pertes cumulées estimées à environ 900 millions d’euros sur la durée de vie des pensionnés. Une pension de retraite sous-évaluée de seulement 20 euros par mois peut engendrer une perte de 6 000 euros sur 25 ans.

Une somme d’argent très importante. C’est notamment le cas pour les retraités les plus modestes. Si certaines erreurs favorisent les assurés, la majorité d’entre elles leur restent défavorables. La Cour attire l’attention sur la persistance des anomalies.

Et ce, surtout dans les cas de liquidation provisoire, où la pension de retraite s’attribue sans tous les justificatifs requis. Le rapport précise néanmoins que « des améliorations ont été constatées sur la qualité de la liquidation des droits à la retraite en 2024 ».

Avant de préciser que la supervision du processus reste inégale selon les régions. La Cour relève que « la mise en œuvre du plan de supervision par l’ordonnateur et du contrôle par le directeur comptable et financier reste encore hétérogène dans le réseau des Carsat », les caisses régionales en charge de la retraite et de la santé au travail.

Une baisse des erreurs

Les contrôles pour les pensions de retraite varient selon les territoires. Cela rend alors difficile une harmonisation efficace. Cette disparité complique la détection des erreurs et nuit aussi à l’égalité de traitement entre les assurés.

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Les erreurs de calcul ne sont pas irréversibles. En 2024, les caisses de retraite ont procédé à près de 313 000 révisions de droit. Soit une baisse de 4 % par rapport à 2023. À cela s’ajoutent plus de 171 300 révisions de service, en très légère diminution également.

Ces corrections peuvent soit rétroagir à la date de départ à la retraite, soit ajuster les versements futurs. Les révisions de droit consistent à modifier rétroactivement les prestations attribuées dès leur entrée en jouissance.

Les révisions de service, quant à elles, corrigent la pension de retraite à partir de la date de rectification, sans effet rétroactif. Cela reste essentiel pour limiter les conséquences des erreurs.

Crédit photo © DivertissonsNous


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