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Symbole fort de la culture de notre pays, le vin est un produit à part entière, indissociable de l’identité nationale aux yeux des Français. En effet, la France est le pays dont la culture viticole a eu, au fil du temps, la plus grande influence sur toutes les autres nations productrices. Mais tous les vins ne naissent pas égaux ! En effet, une enquête de 60 Millions de consommateurs révèle la présence de pesticides dans certaines bouteilles de vin populaires.
Que se passent-ils dans nos bouteilles de vin ?
La France est l’un des pays ayant la tradition viticole la plus ancienne et la plus développée d’Europe. En effet, grâce à la présence de sols et de microclimats très différents, de 14 régions viticoles, de grandes vignes, les bouteilles de vin français sont capables d’offrir des caractéristiques et des sensations organoleptiques complètement différentes selon les régions.
Bordeaux… La Vallée du Rhône… La Bourgogne… Le Languedoc-Roussillon… Ces étendues verdoyantes subissent des traitements phytosanitaires afin de lutter contre les invasions de champignons et désherber les ceps de vigne, rapporte le magazine 60 Millions de consommateurs.
Pour cette étude, 60 Millions de consommateurs a analysé 40 bouteilles de vin, rouges et blancs, « appartenant à quatre appellations parmi les les plus consommées : chablis, muscadet, bordeaux et côte-du-Rhône”.
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La sélection s’est portée sur des bouteilles de vin bon marché, issues d’une viticulture classique, bio ou HVE (Haute Valeur Environnementale).
Sur chaque bouteille de vin, l’association de consommateurs a ensuite réalisé deux types d’analyses :
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– La recherche de résidus de pesticides, « par chromatographie en phase gazeuse et en phase liquide couplée à un spectromètre de masse en tandem ».
– La mesure du dioxyde de soufre.
Voici le résultat
Après cette analyse, il apparaît que près d’un tiers des bouteilles de vin testées contenaient des pesticides.
« Sur les 742 molécules et métabolites de pesticides recherchés, nos analyses ont abouti à 20 détections sur 14 références. Soit un tiers des vins testés. Au total, six molécules différentes ont été détectées dans les quatre familles. Plus problématique : trois d’entre elles sont suspectées d’avoir une action CMR. C’est-à-dire ‘cancérogène, mutagène, reprotoxique’. Sans compter que nous manquons de recul sur leurs impacts sanitaires. Et, plus encore, sur les effets cocktails entre toutes ces molécules”, détaille 60 Millions de consommateurs.
En revanche, l’analyse n’a pas mis en évidence de présence de pesticide dans les bouteilles de vin bio. De ce fait, ils enregistrent des notes égales ou supérieures à 16/20. Le règlement bio n’interdit pas, cependant, l’usage de certaines molécules chimiques, rappelle 60 Millions de consommateurs.
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Quelles sont les bouteilles de vin à éviter ?
Les experts de 60 Millions de consommateurs sont clairs : des quatre familles de vins analysées, ce sont les Chablis qui obtiennent les moins bonnes notes.
En effet, la bouteille qui se trouve sur la dernière marche du podium est le Chablis Lamblin et fils 2022. Dans les rayons de Monoprix, ce vin a reçu la note de 8,6/20. En cause ? La présence de deux molécules suspectées d’être CMR et de nuire aux fœtus, le folpet et le fluopicolide. On retrouve ces molécules aussi dans le Chablis Laroche 2022, qui décroche pourtant la moyenne (11,1/20).
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En ce qui concerne les bordelais, c’est la composition du Citran 2022 et de l’Expert club 2022 qui a alerté 60 Millions de consommateurs. En effet, le premier contient un fongicide sans toxicité avérée. Et, le second présente deux fongicides classés CMR, le fluopicolide et le diméthomorphe. Or, les molécules CMR de classe 1 – comme le diméthomorphe – sont interdites dans les bouteilles de vins HVE depuis 2024.
Par ailleurs, 60 Millions de consommateurs a rapporté que « Les vins blancs contiennent moins de tanins – qui ont des propriétés antioxydantes – que les vins rouges. Il est donc souvent nécessaire d’ajouter plus de sulfites (conservateurs). Résultat : on avoisine les 82 mg/l. Ce qui reste toutefois 2,5 fois en dessous du seuil réglementaire pour les blancs (200 mg/l) ».