Allocations chômage: ces chômeurs dépités vont voir leur indemnité baisser en 2025

Les allocations chômage changent leur mode d'attribution en 2025. Voici la liste des Français qui verront leur indemnité baisser à l'avenir.

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En France, c’est France Travail qui s’occupe de verser les allocations chômage aux Français. Cependant, en 2025, les règles vont changer.

Les allocations chômage pour les seniors

À partir du 1ᵉʳ décembre 2024, de nouvelles règles d’indemnisation des allocations chômage entreront en vigueur. Cette réforme se voit mise en œuvre pour atteindre les objectifs gouvernementaux de plein emploi et de valorisation du travail.

Mais sachez qu’elle aura un impact significatif sur les chômeurs seniors, une population déjà vulnérable sur le marché de l’emploi. Dans une interview du 26 mai 2024, Gabriel Attal, alors Premier ministre, a détaillé les changements majeurs des critères d’éligibilité.

Avant la réforme, il suffisait d’avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois pour ouvrir des droits. À compter du 1ᵉʳ décembre, il faudra avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois.

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Cette modification vise à encourager un retour plus rapide à l’emploi. Mais elle risque de défavoriser les seniors aux carrières souvent irrégulières.

Ces nouvelles règles s’appliqueront donc uniquement aux demandeurs d’emploi dont le contrat prendra fin après le 1ᵉʳ décembre 2024. Ceux concernés par des licenciements initiés avant cette date resteront soumis aux règles actuelles.

Actuellement, les demandeurs de moins de 53 ans se voient indemnisés jusqu’à 18 mois. Tandis que les seniors de plus de 55 ans peuvent bénéficier de 27 mois.

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Des changements en pagaille

Avec la réforme, la durée maximale passera à 15 mois pour les moins de 57 ans et à 22,5 mois pour les 57 ans et plus. Bien que cette mesure soit destinée à réduire la durée de dépendance à l’assurance chômage, elle pénalisera fortement les seniors.

Le mode de calcul des indemnités changera également. Avant la réforme, les allocations chômage se voyaient basées sur le nombre de jours réels dans le mois.

Après la réforme, elles se disent basées sur une moyenne fixe de 30 jours par mois. Ce qui entraîne une baisse estimée de 5 à 6 jours indemnisés par an.

L’accord signé entre les syndicats et le patronat jeudi dernier introduit aussi des changements majeurs dans l’assurance chômage pour les salariés. Ces nouvelles règles, effectives dès le 1ᵉʳ avril prochain, visent à économiser 440 millions d’euros chaque année.

Au prix d’une réduction significative des droits des bénéficiaires. Les travailleurs frontaliers, qui perçoivent des allocations chômage calculées sur leurs salaires étrangers sans cotiser au régime français, seront particulièrement impactés.

Cette situation a coûté près de 9 milliards d’euros à l’Unédic en 10 ans. Soit environ 800 millions d’euros par an, selon Jean-François Foucard, secrétaire national du syndicat CFE-CGC.

La distribution des allocations chômage évolue

Pour y remédier, un coefficient réducteur se verra donc appliqué dès 2024, ajustant les indemnités aux standards de vie français. Ce mécanisme permettra d’économiser 250 millions d’euros par an.

Par ailleurs, France Travail qui verses les allocations chômage, orientera donc les demandeurs frontaliers vers des offres en France. Et ce, même si les salaires proposés se disent inférieurs.

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De même, à partir d’avril 2025, les bornes d’âge se verront donc décalées de deux ans. En cohérence avec le report de l’âge légal de départ à la retraite.

Dès avril 2025, il faudra attendre 55 ans pour une durée similaire. Les bénéficiaires devront avoir 57 ans pour les obtenir et les 53-54 ans en 2025 ne se verront donc plus considérés comme séniors, avec une indemnisation réduite à 18 mois.

Par ailleurs, l’âge permettant de conserver ses droits jusqu’à la retraite à taux plein passera de 62 à 64 ans. Dès le 1ᵉʳ avril 2025, les indemnités seront calculées sur la base de 30 jours calendaires par mois, et non plus sur les jours travaillés.

Ce changement entraînera donc une perte de 5 à 6 jours d’indemnisation par an pour les allocataires. Ces mesures, justifiées par des impératifs budgétaires, suscitent donc déjà de vives critiques.


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