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Lorsque leurs maris ou leurs femmes décèdent, les conjoints survivants peuvent toucher la pension de réversion. Il s’agit d’une part de la pension de retraite de leur époux décédé. L’Etat leur verse ce coup de pouce financier pour veiller à les aider à vivre correctement. Pour toucher cette pension de réversion, il faut respecter certaines conditions d’éligibilité.
Toutefois, les veufs qui ne remplissent pas les critères pour la pension de base peuvent tout de même recevoir un soutien financier. Mais encore faut-il connaître les démarches pour toucher cette pension de réversion complémentaire.
Les conditions pour bénéficier de la pension de réversion après le décès du conjoint
Le décès de son partenaire constitue une épreuve très difficile à surmonter pour le conjoint survivant. En plus des bouleversements émotionnels qui surgissent, il y a aussi les défis financiers auxquels il faut faire face.
En effet, lorsque l’un des époux décède, cela entraîne une perte de revenus plus ou moins conséquente. C’est alors à ce moment qu’intervient la pension de réversion.
La pension de réversion désigne un soutien financier versé au conjoint survivant. Son montant correspond à un pourcentage de la pension de retraite du défunt. Grâce à ce dispositif, le bénéficiaire peut toucher jusqu’à 54 % de la retraite de son époux décédé. Un complément de revenu essentiel pour sa subsistance.
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Pour toucher la pension de réversion, il faut tout d’abord identifier le régime de retraite du conjoint décédé. La demande doit alors être déposée auprès de la caisse de retraite concernée. Pour faciliter les démarches, le gouvernement a mis en place une plateforme unique pour centraliser les demandes. Cela allège considérablement la charge mentale des familles endeuillées et leur permet de gagner du temps.
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La première condition pour toucher la pension de réversion relève du mariage avec la personne décédée. Un responsable de la Carsat Normandie explique : « Si vous n’avez pas été mariés, vous ne pourrez jamais bénéficier de la pension de réversion ».
Il y a aussi des plafonds de revenus à respecter pour avoir droit à la pension de réversion. Pour une personne seule, les ressources ne doivent pas dépasser les 2 019 euros par mois. Si le conjoint survivant est en couple, les revenus de son partenaire entrent aussi en compte. Et le plafond de revenus se fixe à 3 230 euros.
Cette démarche à faire pour les veufs non éligibles au régime de base
Lorsque les revenus du conjoint survivant dépassent les plafonds fixés, il ne peut pas toucher la pension de réversion. Toutefois, cette règle ne concerne que le régime de retraite de base. Pour les autres caisses comme l’Agirc-Arrco, il n’y a pas de conditions de ressources à respecter pour bénéficier de la pension de réversion.
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Malheureusement, bon nombre de bénéficiaires potentiels ne connaissent pas cette possibilité. Et passent alors à côté de centaines d’euros auxquels ils peuvent avoir droit chaque mois.
Si le régime de base refuse de vous verser la pension de réversion, vous pouvez vous orienter vers la retraite Agirc-Arrco. Il vous suffit de faire une demande auprès de cette caisse pour toucher une partie de la retraite de votre conjoint décédé chaque mois.
Selon les chiffres dévoilés par le Conseil d’orientation des retraites, 3 millions de veufs et de veuves touchaient la pension de réversion Agirc-Arrco en 2021.
Bon nombre de personnes ne saisissent pas cette opportunité à cause d’un manque cruel d’information concernant le dispositif. La simplification des démarches de demande est aussi envisagée afin que plus de personnes puissent accéder à leurs droits. En 2026, le Cor projette de mettre en place des réformes sur la pension de réversion.
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En plus de la demande unique, le taux de réversion pourrait se voir harmonisé et l’âge minimum de 55 ans pourrait s’abaisser.