Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Depuis toujours, les aides de la CAF sont une bouée de sauvetage pour les Français qui peinent à joindre les deux bouts. Cependant, prochainement, des millions d’allocataires pourraient se voir sucrer leurs allocations.
Les aides de la CAF revalorisées depuis le début de l’année
Le 1ᵉʳ octobre dernier, les aides versées par la CAF ont été révisées. Les aides au logement, qu’elles proviennent de la CAF ou de la MSA (sans possibilité de cumul), ont été revalorisées.
Cela fait suite à la première vague de revalorisation opérée en avril dernier. Cette fois-ci, cette hausse concerne l’aide personnalisée au logement (APL), l’allocation de logement familiale (ALF) et l’allocation de logement social (ALS).
Cette revalorisation est calculée en fonction de l’indice de référence des loyers (IRL) du deuxième trimestre de l’année. Afin d’ajuster ces aides aux dépenses liées au logement.
Mais à combien s’élève cette augmentation des aides au logement ? L’Insee a annoncé une hausse de l’IRL de 3,26 % au deuxième trimestre 2024 par rapport à l’année précédente.
En l’absence de décision contraire du gouvernement, les APL, ALF et ALS de la CAF devraient donc augmenter de 3,26 % en octobre. Cette revalorisation se fait automatiquement.
À voir CAF: ce virement exceptionnel concerne des millions de Français le 13 décembre prochain
Et ans intervention des bénéficiaires. Ils verront cette augmentation apparaître dans leur versement de novembre, à condition d’être éligibles en octobre.
Des allocataires en danger
Une récente révélation constitue une très mauvaise nouvelle pour certains bénéficiaires de la CAF. Ces derniers pourraient voir leurs aides suspendues pour une raison jugée injuste.
En effet, comme l’a rapporté le site msn.fr, la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) utilise désormais un algorithme. Ce dernier se veut destiné à identifier les fraudeurs potentiels.
Cet outil analyse donc un certain nombre de données personnelles afin de cibler les profils jugés à risque. Et ainsi de déclencher des enquêtes.
Ce mécanisme soulève ainsi de vives inquiétudes parmi les associations. La CAF a mis en place depuis plusieurs années un algorithme antifraude pour lutter contre les arnaques aux allocations.
Ce dispositif analyse les profils de millions d’allocataires pour détecter les comportements suspects. Cependant, plusieurs associations dénoncent son caractère discriminatoire.
En effet, cet outil attribue une note de risque basée sur différents critères. Et de ce fait, les allocataires les plus mal notés font l’objet de contrôles approfondis.
À voir RSA, APL, AAH: cette nouvelle démarche pour continuer à toucher les aides sociales CAF
La CAF face aux mécontentements des associations
Les associations accusent l’algorithme de cibler principalement les foyers les plus modestes. Par exemple, le fait de déclarer trimestriellement ses ressources pour l’allocation aux adultes handicapés ou d’être veuf, divorcé entraîne une mauvaise évaluation.
À l’inverse, les allocataires aux revenus plus élevés se voient donc souvent exclus des contrôles. Selon une dizaine d’associations, cet algorithme discrimine les allocataires vulnérables.
En particulier les femmes, qui se trouvent ainsi majoritaires parmi les parents isolés. Ces organisations, dont Amnesty International et le collectif Changer de cap, ont décidé de saisir le Conseil d’État pour dénoncer cette inégalité de traitement.
La CAF, de son côté, assure ainsi que les dossiers marqués comme à risque se voient vérifiés manuellement par des agents. Et que si aucune erreur ne se voit trouvée, les aides ne sont pas suspendues.
Les associations, quant à elles, se disent furieuses. La plupart d’entre elles soulignent un manquement aux règles du RGPD et appellent la CAF à plus de transparence dans l’utilisation de son algorithme. Ainsi qu’à une révision de son fonctionnement.