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Les aides de la CAF permettent chaque mois à des millions de personnes de mieux vivre. Cependant, en 2025, les règles pourraient bel et bien changer.
Les allocations de la CAF en nette augmentation
Le dimanche 7 juillet a eu lieu le second tour des élections législatives. Le Nouveau Front Populaire (NFP), a remporté le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale et avec eux, un nouvel espoir pour les aides de la CAF.
Bien que l’Assemblée soit fragmentée en trois blocs distincts, rendant peu probable l’application stricte de son programme, ce nouvel équilibre des pouvoirs devrait permettre au NFP de faire avancer ses priorités. Parmi celles-ci, la revalorisation des aides sociales.
Durant sa campagne, le NFP a proposé une augmentation de 10 % de l’aide personnalisée au logement (APL) versée par la CAF, qui en 2022 s’élevait en moyenne à 212 euros par mois. Le NFP envisage aussi d’instaurer une « garantie universelle des loyers ».
Une assurance qui prendrait en charge les loyers impayés, afin de « sécuriser les propriétaires et les locataires ». Parmi les autres mesures sociales, le NFP souhaite revaloriser l’Allocation adulte handicapé (AAH).
Elle se veut actuellement plafonnée à 1 016,05 euros, en la portant au niveau du Smic. Le programme du NFP prévoit aussi une augmentation du Smic à 1 600 euros net par mois.
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Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre, découvre en prenant ses fonctions la gravité de la situation financière de la France. Après sept ans sous la présidence de Macron, le déficit budgétaire a atteint des niveaux records.
Les décisions de Michel Barnier
Face à cette situation, des mesures d’urgence sont nécessaires, avec des répercussions potentielles sur les aides de la CAF. Michel Barnier a pour objectif de réaliser 60 milliards d’euros d’économies.
Alors qu’il était initialement question de taxer plus lourdement les plus riches, des figures politiques telles que Gabriel Attal et Gérald Darmanin ont exprimé leur désaccord. Finalement, c’est du côté des retraites que l’État compte économiser 4 milliards d’euros.
Par ailleurs, des ajustements concernant les aides de la CAF pourraient affecter des millions de Français. Dans le cadre du budget 2025, Michel Barnier annonce une augmentation des impôts. Elle touche principalement les foyers les plus aisés.
Ainsi que les grandes entreprises, qui verront aussi leur fiscalité augmenter. De plus, la revalorisation des pensions de retraite, habituellement prévue en janvier, sera reportée, permettant ainsi une économie de 4 milliards d’euros.
Cette décision se veut donc vivement critiquée par une partie de l’opposition et de la population. Le Premier ministre admet que le gel temporaire des pensions provoque des mécontentements, mais le considère nécessaire dans le cadre d’un effort collectif.
Le gel des aides de la CAF est-il un risque imminent ?
Le gouvernement pourrait-il envisager de geler certaines prestations sociales, telles que le RSA ou les allocations familiales, pour atteindre ses objectifs d’économies ? Cette perspective inquiète syndicats et politiciens.
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Cependant, Michel Barnier tient à rassurer en précisant que certaines aides, telles que la prime d’accueil du jeune enfant (PAJE), l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Ou l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), ne seront pas affectées.
Elles se verront même revalorisées au 1ᵉʳ avril 2025. De même, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) se verra augmentée dès janvier 2025.
Une réforme du système d’aides sociales se veut d’ailleurs envisagée. Avec la création d’une allocation sociale unique qui regrouperait plusieurs prestations.
Cette mesure viserait donc particulièrement les travailleurs. Ce qui laisse planer des doutes quant à l’avenir du RSA et d’autres aides destinées aux personnes sans emploi.
La CAF expérimente donc actuellement une réforme visant à améliorer le taux de recours à certaines aides. Notamment grâce à la déclaration automatique des revenus, dans l’espoir de réduire les taux de non-recours.