Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Eau du robinet ou eau en bouteille ? Le dilemme est plus actuel que jamais ! À moins qu’il n’y ait pas d’accès à l’eau potable, après une étude, des chercheurs recommandent aujourd’hui d’arrêter de boire de l’eau en bouteille. Pour notre santé mais aussi pour celle de notre Planète.
Eau du robinet ou eau en bouteille ?
Tous les ans, des milliards de bouteilles d’eau en plastique sont produites et consommées dans le monde. Cette consommation massive génère donc une immense quantité de déchets en plastic. Et ces déchets finissent souvent dans les océans et les écosystèmes terrestres. Ce qui perturbe la faune et la flore de notre Planète.
La France est l’un des plus gros consommateurs d’eau en bouteille en plastique. En effet, les Français consomment 9,3 milliards de litres d’eau en bouteille chaque année. Et ce, malgré un accès à l’eau potable.
Cela représente l’équivalent de 25 millions de bouteilles jetées chaque jour… Dont seulement la moitié fait l’objet d’un recyclage.
Ainsi, la France se classe parmi les cinq premiers pays au monde en termes de pourcentage de bouteilles d’eau en plastique consommées. Et ce, après le Mexique, la Thaïlande (qui n’a pas accès partout à l’eau potable), l’Italie et l’Allemagne.
En France, l’eau en bouteille est majoritairement de l’eau minérale. Tandis que l’eau gazeuse représente 18 % de la consommation.
Selon une étude du Forum économique mondial, si rien ne change, d’ici à 2050 il y aura plus de plastique (en poids)… Que de poissons dans les océans !
Une enquête alarmante !
Par ailleurs, une enquête que la cellule d’investigation de Radio France et le réseau France Bleu ont réalisé est alarmante ! En effet, elle rapportait que des polluants éternels contaminaient 43 % des échantillons d’eau en bouteille testés. Nous parlons là des redoutables PFAS, les produits chimiques perfluoroalkylés.
À noter, qu’au fil des années, des études scientifiques et des analyses de laboratoire ont confirmé la dangerosité de de ces polluants. Aussi, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) les a classés parmi les éléments cancérigènes.
Faut-il donc choisir, au moins pour préserver sa santé sinon la Planète, d’éviter l’eau en bouteille ? Des chercheurs du Weill Cornell Medecine (Qatar) que la revue BMJ Global Health a relayée expliquent pourquoi la prudence est de rigueur !
Voici la réponse de ces chercheurs :
« Près de 2 milliards de personnes dans le monde ayant un accès limité ou inexistant à l’eau potable dépendent de l’eau en bouteille. Pour ces personnes, la question ne se pose pas. Mais pour le reste d’entre nous, c’est en grande partie un problème de commodité et de conviction inébranlable (aidée et encouragée par le marketing industriel) que l’eau en bouteille est plus sûre et souvent plus saine que l’eau du robinet. Or, ce n’est pas le cas », assurent, en effet, ces derniers.
Les chercheurs du Weill Cornell Medecine rapportent qu’entre 10 et 78 % des eaux en bouteille contiennent des contaminants. Des microplastiques, des phtalates ou du bisphénol A. Autant de produits chimiques qui proviennent directement des bouteilles en plastique.
À voir L’eau du robinet non potable dans ces 7 communes, les Français concernés
L’eau en bouteille, des résultats catastrophiques pour l’environnement
Côté environnement, les chercheurs du Weill Cornell Medecine garantissent aussi que boire de l’eau du robinet est meilleur.
Pour mémoire, aujourd’hui, dans le monde, un million de bouteilles d’eau en plastique sont vendues chaque minute. Il est important cependant de retenir que les processus d’extraction des matières premières et de fabrication des bouteilles en plastique contribuent de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre.
« La dépendance à l’eau en bouteille entraîne des coûts sanitaires, financiers et environnementaux importants. Ce qui nécessite une réévaluation urgente de son utilisation généralisée. Les gouvernements doivent s’attaquer de toute urgence à ces problèmes par des campagnes d’éducation, par exemple », concluent alors les chercheurs du Weill Cornell Medecine.
Vous l’aurez compris, une grande partie de la contamination plastique semble provenir des bouteilles elles-mêmes et des processus de fabrication, de la purification de l’eau telle que l’osmose inverse, que les entreprises d’embouteillage utilisent.
Face à ces révélations inquiétantes, il est donc crucial de repenser la façon dont nous consommons l’eau au quotidien.