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En France, le RSA (Revenu de Solidarité Active) et les allocations chômage sont deux dispositifs essentiels de soutien aux personnes sans emploi. En 2025, les règles changent pour tous les allocataires.
RSA, allocations chômage… un objectif commun
Si le RSA et les allocations chômage ont le même objectif – garantir un revenu minimal aux personnes sans activité professionnelle – ils s’adressent à des publics différents. De plus, ils obéissent à des règles distinctes.
Le RSA s’adresse aux personnes de plus de 25 ans (ou dès 18 ans sous conditions) sans ressources ou avec de très faibles revenus. Versé par les CAF ou les caisses de MSA, il permet de garantir un revenu minimum, réévalué régulièrement.
`En 2024, son montant pour une personne seule sans enfant était d’environ 607 euros par mois. Le RSA vise aussi à favoriser l’insertion sociale et professionnelle, en accompagnant les bénéficiaires dans un parcours vers l’emploi, souvent via des contrats d’engagement ou un suivi par les départements.
Depuis 2023, certaines réformes visent à renforcer cet accompagnement, avec l’expérimentation d’un RSA conditionné à un minimum d’heures d’activité ou d’accompagnement hebdomadaire. L’idée se veut ainsi de mieux soutenir les bénéficiaires tout en luttant contre le non-recours et l’exclusion.
Les allocations chômage, versées par France Travail (ex-Pôle emploi), concernent quant à elles les personnes ayant travaillé et cotisé suffisamment avant de perdre leur emploi. L’indemnisation dépend de la durée et du montant des salaires précédents.
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Ainsi que de la situation personnelle du demandeur d’emploi. Elle dure entre 6 et 27 mois selon l’âge et la carrière du demandeur, et peut aller jusqu’à 75 % du salaire antérieur au début de l’indemnisation.
Des changements pour 2025
Depuis janvier 2025, la transformation de Pôle emploi en France Travail marque une étape majeure dans la refonte des aides sociales en France. L’ambition affichée par le gouvernement : favoriser le retour à l’emploi.
Mais aussi responsabiliser davantage les bénéficiaires et encadrer plus strictement l’accès au RSA et aux allocations chômage. Au cœur de cette réforme, de nouvelles obligations, un accompagnement renforcé… mais aussi des sanctions en cas de manquements.
Le nouveau réseau France Travail remplace officiellement Pôle emploi depuis le 1er janvier 2025. Cette nouvelle structure a pour mission de coordonner tous les acteurs de l’insertion (missions locales, collectivités, CAF…) pour un suivi plus cohérent et personnalisé des demandeurs d’emploi et des allocataires du RSA.
L’objectif est double : éviter les trappes à inactivité et tendre vers le plein emploi. Concrètement, le suivi devient plus exigeant. Toute personne inscrite doit désormais signer un contrat d’engagement listant ses obligations.
Comme par exemple, participer à des ateliers, suivre des formations, répondre aux convocations… L’idée est d’assurer un accompagnement régulier tout en incitant à la reprise d’activité.
Le versement du RSA est désormais conditionné à une implication réelle dans un parcours d’insertion. Les allocataires doivent consacrer entre 15 et 20 heures par semaine à des actions visant leur retour à l’emploi.
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RSA et allocations chômage : de nouvelles obligations
Il peut s’agir de formations, stages, immersions, bénévolat ou accompagnement personnalisé. Ce volume d’activité est défini dans le contrat d’engagement signé avec France Travail.
En cas de non-respect, des sanctions sont prévues, pouvant aller jusqu’à la suspension des versements. Les demandeurs d’emploi ne sont pas en reste, car ils sont tenus de se conformer à un ensemble d’engagements.
A savoir la recherche active, acceptation d’offres jugées raisonnables, participation aux actions proposées par France Travail. En cas de manquement, un système de sanctions graduées s’applique.
Un simple rappel à l’ordre dans un premier temps, puis réduction, voire suppression des allocations en cas de récidive. L’objectif assumé se veut ainsi d’éviter que certains perçoivent des aides sans réelle démarche de retour à l’emploi.
Les jeunes de moins de 25 ans sont au cœur de cette réforme. Souvent en situation de précarité. Sans diplôme ou avec peu d’expérience professionnelle, ils représentent une part importante des bénéficiaires du RSA ou des indemnités chômage.
France Travail prévoit pour eux des parcours spécifiques, alliant formation, accompagnement, engagement citoyen ou stages d’insertion. L’idée est de les remettre sur les rails de l’emploi tout en leur offrant un cadre plus structurant.
Crédit photo © DivertissonsNous