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Le fromage occupe clairement une place de choix dans la gastronomie française. De chèvre, de brebis, de vache, au lait cru ou encore pasteurisé, il est possible d’en trouver pour tous les goûts et toutes les couleurs.
L’alerte sur ce fromage adoré de tous
En moyenne, chaque Français consommerait d’ailleurs 23 kilos de fromage par an, selon le Carnet de route fromager publié à l’occasion du Salon du Fromage et des Produits Laitiers de 2024. C’est un produit qui ne cesse de déchaîner les passions à travers les générations, les régions et les saisons.
Parmi toutes les variétés existantes, il y en a d’ailleurs une qui sort du lot. Il s’agit du comté. Fromage à pâte pressée cuite, produit dans les montagnes du Jura, il est le plus vendu de France. Mais ce n’est pas tout.
Il a bénéficié à la fois d’une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) et d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP). En revanche, il y a une nouvelle qui ne devrait clairement pas faire plaisir à tous les fans de ce fameux fromage.
Le Comté serait au cœur d’un désastre écologique et éthique. C’est le constat inquiétant dressé par le militant Pierre Rigaux. Dans une interview accordée à Radio France dans l’émission La Lutte Enchantée, il a fait plus de confidences sur le sujet.
Avec l’aide de données récentes, le principal intéressé a alerté sur l’impact environnemental de la production de ce fromage adoré. Selon lui, « les cours d’eau sont pollués par le Comté ».
Un danger ignoré par beaucoup
Cette affirmation repose notamment sur une étude qui met en évidence les effets néfastes des déjections bovines sur les sols. Le lait destiné au Comté est majoritairement issu de vaches Montbéliardes, dont chacune produit environ 20 litres de lait par jour.
Il en faut 400 litres pour produire une seule meule de 40 kg, soit le lait d’une vingtaine de vaches. Ce système de production intensif génère une quantité importante d’excréments riches en azote et en phosphore. Ces derniers sont trop présents et déstabilisent les écosystèmes aquatiques.
Les conséquences de ce fromage restent visibles dans les rivières. Il entraîne la prolifération d’algues, la disparition progressive des invertébrés aquatiques, et même des maladies qui touchent les truites.
Le militant environnementaliste ne mâche pas ses mots. Il a déclaré : « Les pratiques agricoles associées seraient aussi responsables du déversement de polluants dans les rivières ». C’est un constat alarmant qui se montre très inquiétant.
« Il retirait les veaux à leur mère 24h après la naissance »
Mais l’alerte ne s’arrête pas là. Pierre Rigaux pointe également du doigt la réalité de la souffrance animale au sein de la filière laitière. Il rappelle un fait souvent ignoré. Il a expliqué que pour produire du lait et du fromage, les vaches doivent d’abord mettre bas.
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L’insémination artificielle devient ainsi une procédure récurrente. « Un éleveur de montbéliardes, que j’ai rencontré il y a quelques jours dans sa ferme, m’a expliqué qu’il retirait les veaux à leur mère 24h après la naissance », a-t-il rapporté.
Avant de préciser : « Et que les petits mâles étaient envoyés à l’âge de 15 jours en Espagne, pour être engraissés puis être abattus là-bas ou ailleurs ». Même les femelles n’échappent pas à cette logique implacable.
Après quelques années passées à produire du lait pour le fromage, elles finissent elles aussi à l’abattoir. Pierre Rigaux a alors révélé : « Finalement, tous les animaux utilisés pour faire du Comté finissent à l’abattoir. Le steak haché comme sous-produit du Comté ». Selon lui, les consommateurs doivent agir. Pour lui, il faut boycotter le fromage Comté.
Crédit photo © DivertissonsNous