Ces salariés toujours très choqués après avoir été virés par message WhatsApp

Se faire licencier n'est pas facile, pire encore quand cela se fait par message. Les salariés de cette entreprise expriment leur colère.

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Les salariés de l’entreprise de transport de marchandises Trans Cévennes Express on vécu une expérience des plus traumatisantes, en début de mois. Ils ont reçu une notification de licenciement … par message sur WhatsApp.

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Les salariés de Trans Cévennes Express indignés d’avoir reçus ce message sur WhatsApp

Le dimanche 6 avril dernier, les salariés de la société de transport de marchandises Trans Cévennes Express, située dans le Gard, à Saint-Martin-de-Valgalgues, ont reçu une très mauvaise nouvelle. Ils ont appris que l’entreprise avait pris la décision de les licencier, du jour au lendemain.

Si le licenciement a choqué les salariés, la manière dont l’entreprise a procédé pour les informer les a rendu furieux. En effet, Trans Cévennes Express a annoncé la nouvelle par message sur WhatsApp. Pire encore, l’employeur a gentiment demandé aux employés de prévenir leurs collègues qui n’ont pas de compte WhatsApp de leur renvoi.

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Les employés ont alors fait entendre leur voix auprès de France 3 Occitanie. Sandrine Fernandes, l’une des salariés concernés a confié :  » WhatsApp, c’est pour nous inviter à un anniversaire ! Là, l’employeur nous demandait de prévenir ceux qui n’ont pas l’application qu’ils sont licenciés. « 

En plus de leur plainte auprès de France 3 Occitanie, les 29 salariés licenciés ont pris la décision de se rendre devant les locaux de la société. Le lundi 7 avril, lors du face à face avec les employés, le dirigeant a confié qu’il se retrouvait obligé de fermer l’entreprise. Et ce, à cause de dettes importantes que les rendements de l’activité ne parviennent pas à couvrir.

Le dirigeant a aussi promis aux employés de régler leurs salaires au plus vite. Cependant, jusqu’à aujourd’hui, certains salariés n’ont pas encore reçu leur rémunération et ont alors des crédits en cours. Toujours sous le choc de la nouvelle et indignés par la manière de faire du dirigeant, les victimes de ce licenciement ne comptent pas se laisser faire.

Des procédures non conformes à la loi que les employés comptent bien dénoncer

L’incompréhension persiste encore auprès de nombreux salariés. Michel Crausser, l’un d’entre eux, confie :  » Sur le coup, je me suis dit que c’était une plaisanterie. Le lendemain, avec les collègues. On s’est dit que ça allait être une première mondiale. « 

Le maire de la ville exprime aussi son soutien aux salariés de Trans Cévennes Express. Il qualifie la manière de faire du dirigeant de méthode de voyous.  » Du jour au lendemain, ce sont des gens qui se retrouvent sans rien. Ça va être compliqué pour eux, car le marché de l’emploi dans le secteur est tendu « , déclare-t-il.

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Pour obtenir gain de cause, les salariés ont déposé une demande pour obtenir un licenciement économique. En effet, le renvoi des employés, en France, doit faire l’objet d’une justification par une cause sérieuse et valable. De plus, il y a une procédure stricte à respecter. L’annonce d’un licenciement par message WhatsApp se révèle inconcevable.

Selon Eve Soulier, avocate en droit du travail,  » il n’y a pas de motif valable de fin de contrat et cela empêche les salariés de faire valoir leurs droits à l’allocation chômage.  » Les salariés ont alors tout à fait le droit de saisir le conseil des Prud’hommes pour exiger le respect de leurs droits.

Crédit photo © DivertissonsNous


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