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Comme son nom l’indique, le RSA (Revenu de Solidarité Active) garantit un minimum vital en cas d’inactivité. Distribué par la CAF ou la MSA, ce dernier se veut calculé en fonction des ressources et de la composition du foyer.
Le RSA change de formule
Depuis le 10 octobre 2023, une nouvelle loi impose aux bénéficiaires de consacrer 15 à 20 heures par semaine à des activités visant à faciliter leur insertion professionnelle. Pour être éligible au RSA, il faut être âgé d’au moins 25 ans.
C’est la condition principale. Ensuite, les demandeurs doivent bien entendu résider de manière stable en France, et ne pas dépasser un certain seuil de revenus.
Le montant du RSA varie en fonction des aides au logement et de la situation du bénéficiaire. Par exemple, une femme enceinte seule perçoit 816,33 euros par mois, et ce montant passe à 953,56 euros après la naissance de son enfant.
La nationalité ne se veut pas être un critère exclusif pour obtenir le RSA. Les ressortissants de l’Espace économique européen, les Suisses et les étrangers résidant en France de manière régulière depuis au moins cinq ans peuvent également en bénéficier.
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Pour déterminer le montant du RSA, la CAF prend en compte tous les revenus du bénéficiaire. Y compris ceux provenant d’une activité professionnelle, des indemnités chômage ou maladie, ainsi que les revenus mobiliers et patrimoniaux.
Une aide en nette progression
Selon la Drees, plus de 30 % des Français éligibles au RSA ne le perçoivent pas. Souvent par manque d’information ou en raison des démarches administratives.
Le non-recours à ces prestations augmente donc aussi le risque de précarité socioéconomique et d’isolement. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a mis en place des mesures visant à simplifier l’accès au RSA et à lutter contre le non-recours.
Une phase d’expérimentation est en cours dans 19 départements, dont la Seine-Saint-Denis, le Nord et la Gironde. En octobre 2024, une nouvelle phase de test sera lancée dans cinq autres départements (Pyrénées-Atlantiques, Hérault, Ardennes, Aube et Alpes-Maritimes).
Ce dispositif vise donc à simplifier l’accès aux prestations sociales à travers des formulaires préremplis. Similaires à ceux utilisés pour les déclarations de revenus. En se basant sur les données collectées auprès des employeurs et des organismes de protection sociale.
Les demandeurs n’auront qu’à vérifier l’exactitude des informations. De plus, des initiatives comme la création de plateformes numériques intuitives. Et un accompagnement personnalisé se voient prévues pour faciliter l’accès aux aides sociales.
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L’augmentation du RSA en 2024
Pour compenser l’augmentation de l’inflation, le plafond de la Sécurité sociale se verra révisé à la hausse. Ce plafond sert de référence pour calculer certaines prestations sociales, comme le RSA.
Il se veut donc calculé chaque année en fonction de l’évolution du salaire moyen de l’année précédente. La revalorisation a été formalisée par l’article 9 de la loi sur le pouvoir d’achat, permettant ainsi d’ajuster à la hausse les prestations sociales, dont le RSA.
En avril 2024, le montant du RSA a fait l’objet d’une augmentation de 1,6 %. Le montant du RSA ne se dit donc pas figé et peut se voir réajusté selon plusieurs facteurs.
Le 1ᵉʳ avril 2024, le revenu de solidarité active a ainsi fait l’objet d’une revalorisation de 1,6 % par rapport à janvier 2024. En août 2023, une augmentation exceptionnelle de 4 % avait déjà eu lieu. Pour aider les ménages à faire face à l’inflation rapide survenue en mai, juin et juillet 2024.
Le RSA pour une personne seule sans enfant à charge se voyait alors de 598,54 € par mois. Depuis avril 2024, ce montant a fait l’objet d’une réévaluation à 635,71 €.
La prochaine augmentation, prévue pour 2024, n’a pas encore été déterminée. Mais, elle se verra annoncée par le gouvernement au premier trimestre 2024 et il se peut que cette hausse reste modérée, car le RSA a déjà connu des augmentations en 2023 et 2024.