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- Quelles sont les nouvelles mesures annoncées concernant les titres-restaurant en supermarché ?
- Comment fonctionne l’usage des titres-restaurant en grandes surfaces ?
- Pourquoi cette extension inquiète-t-elle certains restaurateurs ?
- Quelles règles encadrent l’utilisation des titres-restaurant en supermarché ?
- Dates et perspectives futures autour des réformes des titres-restaurant
- Sources
Depuis plusieurs années, la question de l’utilisation des titres-restaurant dans les supermarchés fait débat. De nombreux consommateurs se servent quotidiennement de ces chèques pour alléger leurs dépenses alimentaires. Récemment, une annonce officielle du gouvernement a ravivé ce sujet sensible, suscitant à la fois un certain soulagement chez les salariés et une inquiétude palpable du côté des restaurateurs.
Quelles sont les nouvelles mesures annoncées concernant les titres-restaurant en supermarché ?
Le 19 juin 2025, le gouvernement français a officialisé une décision qui prolonge la possibilité d’utiliser les titres-restaurant pour un large éventail de produits vendus dans les supermarchés. Cette mesure est actée jusqu’en 2027, repoussant ainsi la date initialement prévue pour un retour à une réglementation plus stricte sur leur utilisation.
Auparavant, seuls certains produits directement liés à la restauration étaient éligibles au paiement par titre-restaurant dans les commerces alimentaires. Depuis la crise sanitaire, ce cadre s’est élargi, offrant un accès à davantage de références, ce qui a contribué à modifier les habitudes d’achat de nombreuses familles.
Comment fonctionne l’usage des titres-restaurant en grandes surfaces ?
Le fonctionnement des titres-restaurant ne change pas sur la forme : il reste possible de régler ses achats auprès des supermarchés partenaires, sous réserve que ceux-ci acceptent ce mode de paiement. La franchise par transaction demeure également, aujourd’hui plafonnée à 25 euros journaliers.
Cependant, avec la prolongation temporaire des mesures exceptionnelles, l’offre s’est diversifiée. Certains établissements ont constaté une hausse notable des règlements par tickets restaurant lors du passage en caisse, notamment sur les rayons dédiés aux produits frais, plats préparés, fruits, légumes ou encore articles de boulangerie emballés.
- Fruits et légumes frais
- Surgelés sans préparation préalable
- Pains et viennoiseries préemballés
- Plats cuisinés prêts à consommer
Pourquoi cette extension inquiète-t-elle certains restaurateurs ?
L’élargissement de l’usage des titres-restaurant aux enseignes alimentaires généralistes divise profondément. Les professionnels de la restauration redoutent que cette mesure affecte leur fréquentation et, par conséquent, leur chiffre d’affaires. Ils s’opposent régulièrement à ces extensions successives, estimant que ces titres devraient principalement financer le repas pris hors domicile.
Les syndicats professionnels mettent en avant le rôle économique du titre-restaurant. À l’origine, il s’agissait d’un avantage social destiné à soutenir la consommation dans les restaurants ou brasseries pendant la pause-déjeuner, en particulier là où l’offre de restauration collective était absente.
La crainte d’une baisse de fréquentation des tables françaises
Alors que le secteur de la restauration souffre encore des conséquences de la pandémie, la possibilité offerte aux consommateurs de réaliser leurs courses alimentaires avec un titre auparavant réservé au repas au restaurant représente un manque à gagner pour certains acteurs déjà fragilisés.
Des voix s’élèvent aussi parmi les petits commerçants indépendants, qui peinent à concurrencer les groupes de la grande distribution sur l’alimentation courante et voient partir une clientèle autrefois captive.
Perspective du pouvoir d’achat pour les consommateurs
Du point de vue des utilisateurs, recevoir des titres-restaurant offre un soutien direct au budget mensuel, surtout face à la hausse des prix alimentaires. L’ouverture encadrée à plus de produits et surfaces améliore concrètement leur marge de manœuvre financière, en particulier pour ceux n’ayant pas toujours la possibilité de manger au restaurant chaque jour.
Ainsi, malgré la polémique, cette nouvelle est perçue comme une bouffée d’air pour de nombreuses familles salariées ou personnes isolées qui jonglent au quotidien avec l’inflation.
Quelles règles encadrent l’utilisation des titres-restaurant en supermarché ?
Les conditions restent strictement encadrées. Même si la liste des produits éligibles s’est élargie, certaines catégories demeurent exclues. Il est impossible d’acheter des articles non alimentaires ou des boissons alcoolisées avec un titre-restaurant, même lorsque ceux-ci figurent dans le panier validé, conformément à la législation en vigueur.
Des contrôles existent et les caisses automatiques sont dotées de systèmes filtrant les articles autorisés afin d’éviter toute dérive. L’objectif affiché reste de préserver l’esprit du titre-restaurant : favoriser un approvisionnement alimentaire sain ou la consommation d’un vrai repas.
- Interdiction d’achat d’alcool
- Limite de montant journalier (actuellement 25 €)
- Utilisation uniquement pour l’achat de denrées prêtes à être consommées
Dates et perspectives futures autour des réformes des titres-restaurant
L’allongement de la période dérogatoire jusqu’à fin 2027 constitue, selon les autorités, un compromis entre la défense du secteur de la restauration et la prise en compte de la réalité budgétaire de nombreux ménages. Plusieurs organisations professionnelles surveillent de près le calendrier et militent pour un retour à la règle antérieure dès que cela sera possible.
Certains acteurs économiques réclament également une concertation régulière afin d’ajuster rapidement la réglementation si l’impact négatif sur la restauration venait à se confirmer dans le paysage français.
Crédit photo © DivertissonsNous
Sources
- https://www.marmiton.org/actus-supermarchs/titres-restaurant-et-courses-en-supermarche-le-gouvernement-fait-une-nouvelle-annonce-qui-ne-plait-pas-a-tout-le-monde-s4115066.html