Taxe foncière : une charge surtout pour les propriétaires sauf exceptions

Comprenez la taxe foncière et son impact sur locataires et propriétaires. Découvrez qui doit vraiment payer en 2025.

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La taxe foncière est souvent source de confusion entre locataires et propriétaires. De nombreuses questions surgissent quant à la responsabilité du paiement de cet impôt local. En 2025, le débat reste d’actualité : qui, du locataire ou du propriétaire, doit s’acquitter de cette taxe ? Bien qu’elle soit généralement supportée par le propriétaire, certaines situations peuvent amener le locataire à participer indirectement à ce coût. Cet article décrypte les circonstances où le locataire pourrait être concerné par cette obligation.

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Qu’est-ce que la taxe foncière ?

La taxe foncière est un impôt local perçu annuellement par les collectivités territoriales sur la propriété immobilière. Elle vise essentiellement à financer les services publics locaux tels que l’entretien des routes. Le financement des écoles ou encore les infrastructures communales sont aussi concernés. Pour en savoir plus sur comment la valeur locative cadastrale influence le calcul de cet impôt.

Cet impôt se décline en deux parties principales : la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) et celle sur les propriétés non bâties (TFPNB). La première concerne les constructions fixes comme les maisons, appartements et bâtiments commerciaux. Tandis que la seconde s’applique aux terrains nus. Chaque type de bien a des modalités de calcul spécifiques. Elles prennent en compte la valeur locative cadastrale multipliée par un taux voté par la collectivité locale.

Le propriétaire comme contribuable principal de la taxe foncière

Traditionnellement, la taxe foncière incombe au propriétaire bailleur du bien immobilier. Ce dernier est redevable de cet impôt chaque année, en fonction de la situation de son bien au 1er janvier de l’année fiscale. Ainsi, même si le bien change de main en cours d’année, c’est le propriétaire au début de l’année qui reste responsable du paiement intégral de la taxe pour cette période.

À noter que le montant de cette taxe peut varier considérablement selon la localisation et la nature du bien. Les taux sont déterminés par la municipalité. Il n’est pas rare que d’une commune à l’autre, cet impôt soit très différent, reflétant ainsi les besoins financiers locaux et les décisions budgétaires prises par les autorités.

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Exceptions et exonérations potentielles pour les propriétaires

Il existe toutefois des exemptions et réductions pour certains cas particuliers. Par exemple, les personnes âgées avec des revenus modestes, les bénéficiaires de certaines allocations sociales, ou les nouvelles constructions peuvent parfois bénéficier de dégrèvements temporaires ou permanents. Ces mesures visent à alléger la charge fiscale des contribuables présentant une certaine vulnérabilité économique.

En outre, certains territoires bénéficient également de dispositions spécifiques visant à encourager l’investissement immobilier ou l’habitat durable. Ces dispositions prennent la forme d’exonération partielle ou totale pendant une durée limitée. Découvrez comment une exonération de la taxe foncière peut s’appliquer pour les logements squattés.

Locataires : quand peuvent-ils être concernés par la taxe foncière ?

Les locataires ne sont généralement pas responsables directement de la taxe foncière sur la propriété qu’ils occupent. Cependant, certaines clauses dans le contrat de location peuvent entraîner une répercussion indirecte de cette charge sur eux. Ceci est particulièrement vrai dans le cas de baux commerciaux, où il est fréquent que le bailleur inclut cette taxe dans les charges locatives.

Dans le contexte résidentiel, bien que cela soit plus rare, des arrangements contractuels peuvent prévoir que le locataire assume une part ou la totalité de la taxe. Ces arrangements sont presque toujours sous forme d’une augmentation de loyer compensatoire. Néanmoins, juridiquement, cette démarche n’est pas commune. En effet, elle va à l’encontre de la logique établie par le législateur.

Cas spéciaux : location-accession et usufruit

Un autre cas particulier concerne la location-accession, où le locataire-accédant commence à payer les taxes afférentes à sa future propriété durant la phase de jouissance. Cette disposition permet une transition progressive vers la pleine propriété et les obligations fiscales qui y sont attachées.

L’usufruit représente également un scénario atypique. Si un indivisaire possède un droit d’usage sur le bien, il peut se voir attribuer partiellement ou totalement la charge fiscale, malgré la présence d’un locataire. Ces situations spéciales imposent souvent aux parties de bien comprendre leurs engagements préalables à toute signature de contrat.

Conséquences de l’impayé de la taxe foncière

Lorsque la taxe foncière reste impayée, c’est le propriétaire qui subit les conséquences juridiques et administratives. L’administration fiscale peut engager une procédure de recouvrement forcé, voire appliquer des majorations supplémentaires pour retard.

À voir Taxe foncière : les locataires vont devoir la payer fin 2025 ?

Pour les investisseurs, la vigilance face à ces obligations est cruciale. Un défaut de paiement peut ternir leur cote crédit. Cela complique l’obtention ultérieure de financements pour d’autres projets immobiliers.

  • Recouvrement amiable : il s’agit de relancer le contribuable pour obtenir le règlement.
  • Saisie administrative : utilisée en dernière instance, elle permet à l’administration d’obtenir le règlement par la voie judiciaire.

Évolutions potentielles du système fiscal immobilier

De nombreux débats politiques gravitent autour de la refonte des modes de taxation locaux en France. Rééquilibrer les charges fiscales tout en garantissant un revenu stable et suffisant pour les communes est un défi permanent pour les décideurs.

Différentes pistes sont explorées. Cela inclut la modification des bases de calculs cadastrales pour mieux prendre en compte la réalité des prix immobiliers actuels. L’élargissement des critères d’exonération pour couvrir davantage ceux en difficulté économique est également envisagé.

Enfin, la digitalisation du processus fiscal et le recours à des formes modernisées de perception étayent également des discussions structurelles en cours, dans l’objectif d’améliorer la transparence et l’efficacité des démarches fiscales à tous les niveaux.

Source : Seloger.com

Crédit photo © DivertissonsNous


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