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En 2025, les salariés français bénéficient d’augmentations salariales modérées, dans un contexte marqué par une inflation maîtrisée et des entreprises prudentes. Pourtant, cette semaine, des millions d’entre eux vont recevoir 2000 euros.
Salariés : des augmentations, mais aussi des déceptions
Les prévisions pour les salariés affichent une hausse médiane des salaires de 3,5 % à 3,6 %. Elles se disent ainsi légèrement inférieure aux 3,8 % observés en 2024 et aux 4,3 % de 2023.
Cette modération reflète la volonté des entreprises de concilier compétitivité et maîtrise des coûts. Et ce, tout en répondant aux attentes des salariés.
Les secteurs de l’immobilier et des énergies enregistrent les hausses les plus élevées. Avec des moyennes de 4,2 % et 4,0 % respectivement, en raison de la forte demande de compétences spécialisées.
En revanche, les secteurs des nouvelles technologies et des médias connaissent des augmentations plus modestes. Selon la Banque de France, les accords de salaire signés dans les entreprises prévoient en moyenne une augmentation de 2,1 % pour 2025.
Ce qui marque ainsi une baisse par rapport aux années précédentes (4,2 % en 2023 et 3,3 % en 2024). Cette diminution s’explique par une inflation en recul et des résultats moins propices pour les entreprises.
Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) a été augmenté au 1er janvier 2025. Il a ainsi atteint 1 802,26 € bruts mensuels (1 426,68 € nets).
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Une hausse pour compenser l’inflation
Cette augmentation vise à compenser l’inflation et à soutenir le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes. Malgré une inflation prévue autour de 1,5 % pour 2025, les augmentations salariales restent supérieures.
Cela permet donc une légère amélioration du pouvoir d’achat. Cependant, les entreprises adoptent une approche prudente, ce qui limite ainsi les hausses salariales tout en explorant d’autres leviers.
Tels que la flexibilité du travail et les avantages sociaux, pour attirer et retenir les talents. En somme, 2025 se définit par des augmentations salariales modérées en France.
Cela reflète ainsi un équilibre entre maîtrise des coûts pour les entreprises et maintien du pouvoir d’achat pour les salariés. Mais alors, qu’en est-il de la participation ?
Dans les entreprises de plus de 50 salariés, la participation est une obligation légale. Elle consiste à redistribuer une partie des bénéfices annuels aux employés, sans lien avec leur performance individuelle.
À l’inverse, l’intéressement reste optionnel : il dépend de l’atteinte d’objectifs fixés par un accord d’entreprise. Et ce, qu’ils soient financiers, liés à la productivité ou à d’autres critères mesurables.
Salariés : 2000 euros pour des millions d’entre eux
Ainsi, en l’absence de bénéfices ou si les objectifs ne sont pas atteints, aucune prime n’est versée. D’après les chiffres de la Dares, 5,8 millions de salariés perçoivent une prime de participation, 5,5 millions bénéficient de l’intéressement.
Et près de 3 millions profitent d’un abondement de leur employeur sur leur plan d’épargne retraite collectif. En moyenne, cette prime tourne autour de 2 000 euros.
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Mais derrière ce chiffre se cachent d’importantes disparités. Son montant varie en fonction de plusieurs éléments : la santé financière de l’entreprise, sa taille, le salaire d’un salarié ou encore son poste.
Résultat : certains salariés touchent plusieurs milliers d’euros, quand d’autres perçoivent des sommes bien plus modestes. Malgré ces écarts, ce complément reste précieux, notamment dans un contexte marqué par une inflation qui dure.
Le versement intervient entre le 20 et le 31 mai, conformément au calendrier légal. Il peut être viré directement sur le compte bancaire du salarié ou placé automatiquement sur un plan d’épargne salariale.
Les salariés peuvent choisir entre un versement immédiat, imposable et soumis aux prélèvements sociaux, ou un placement sur leur plan d’épargne. Ce qui permet une exonération fiscale.
Mais ce dernier implique une difficulté, car les fonds sont bloqués pendant plusieurs années. Sauf en cas d’événements spécifiques permettant un déblocage anticipé (mariage, naissance d’un troisième enfant, divorce, achat immobilier, etc.).
Ce virement annuel constitue donc une aubaine pour beaucoup de foyers, qu’il serve à soutenir la consommation, renforcer l’épargne ou financer un projet personnel. Reste que les écarts de montants montrent une répartition inégale de ce dispositif entre les salariés.
Crédit photo © DivertissonsNous