Vos allocations France Travail supprimées si vous ne respectez pas ce nouvelles règles de contrôle dès le 1er juin

France Travail va revoir en profondeur ses méthodes de vérification pour les personnes en recherche d’emploi. Découvrez les modifications.

Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire

En 2025, France Travail intègre d’importantes transformations suite à la dernière réforme de l’assurance chômage. Son but principal : favoriser le retour à l’emploi tout en ajustant les dispositifs aux réalités économiques actuelles.

Deux dates clés marquent cette année. D’abord le 1er avril, qui a marqué l’entrée en vigueur de plusieurs mesures concrètes pour les demandeurs d’emploi. Puis, le 1er juin, avec l’instauration de contrôles renforcés. Quelles sont ces nouvelles dispositions ? Quelles sont les nouvelles règles que France Travail appliquera dès le 1er juin ?

Lire aussi :
CAF: toutes les dates officielles des versements des aides et allocations en juin 2025
CAF: ces démarches obligatoires pour recevoir ces aides et allocations en juin

France Travail applique une sanction personnalisée

Dès ce dimanche 1er juin, la première règle que France Travail mettra en place sera l’abandon des sanctions automatiques en cas d’absence à un entretien. Plus précisément, cela signifie que « l’absence à un entretien avec un conseiller n’entraînera plus de sanction automatique. Mais la sanction sera plus personnalisée pour s’adapter aux situations », rapporte le gouvernement.

« Le contrôleur va étudier la situation globale du demandeur d’emploi, s’il constate en étudiant son dossier qu’il recherche du travail activement en ayant un comportement exemplaire, il aura alors possibilité de lui éviter une sanction automatique », a expliqué à Capital un porte-parole de France Travail.

À voir France Travail: ces changements vont concernés tous les demandeurs d’emploi dès le 1er juin et ce n’est pas une bonne nouvelle

Jusqu’à maintenant, toute personne absente sans fournir de justificatif se voyait exclus du dispositif pendant un mois, sans suppression de ses allocations. En cas de seconde absence à un rendez-vous, cette période d’exclusion doublait, atteignant alors deux mois, avec une suspension des allocations durant cette période.

« À partir de la troisième absence, radiation de quatre mois avec suppression de vos allocations d’une durée de quatre mois », rapporte France Travail.

Des entretiens sans convocation systématique

À partir du 1er juin, un nouveau dispositif signera son entrée en vigueur. En effet, il s’agit du contrôle des recherches d’emploi qui sera intensifié et étendu à tout le territoire.

Pour améliorer l’efficacité, les conseillers de France Travail n’auront plus l’obligation d’informer les bénéficiaires d’un éventuel contrôle, comme c’est le cas actuellement. Cela signifie que les bénéficiaires pourront écoper d’une sanction sans que France Travail ne les ait préalablement avertis.

Cette expérimentation, en cours depuis juillet 2024 dans huit régions (Auvergne-Rhône-Alpes. Bretagne. Grand Est. Hauts-de-France. Réunion. Nouvelle-Aquitaine. Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur), a été jugée concluante.

Par ailleurs, si France Travail juge que la recherche d’emploi n’est pas suffisamment active, et sans preuves, les demandeurs d’emploi pourront se voir appliquer une nouvelle sanction progressive. Il s’agit de la « suspension – remobilisation ».

À voir France Travail : ce nouveau contrat qui va aider les jeunes à trouver un premier emploi stable

Concrètement, leurs allocations baisseront, mais ils bénéficieront d’un accompagnement renforcé pour retrouver un emploi. Si ces derniers reprennent leurs démarches, France Travail lèvera alors la sanction rapidement.

Malgré cette nouvelle approche, le nombre de contrôles ne diminuera pas. France Travail prévoit, en effet, de vérifier la situation de 1,5 million de demandeurs d’emploi chaque année d’ici à 2027.

Pour mémoire, en 2024, l’organisme a réalisé plus de 610. 000 contrôles. Ce qui représente une hausse de 16,7 % par rapport à l’année précédente. La majorité de ces contrôles, plus de 60 %, concernaient des personnes en recherche d’emploi dans des secteurs en tension ou ayant récemment terminé une formation.

Au premier trimestre 2025, le taux de chômage en France s’établit à 7,4 %. Il est donc en légère hausse, de 0,1 point, par rapport à l’an dernier. Ce chiffre reste éloigné de l’objectif d’Emmanuel Macron, qui vise à ramener le chômage à 5 % d’ici à la fin de son mandat, en 2027.

Source : Capital

Crédit photo © DivertissonsNous


Vous aimez cet article ? Partagez !