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La CAF verse l’AAH aux individus en situation de handicap et dont les conditions physiques freinent l’accès à l’emploi. Découvrez les aides cumulables avec cette allocation et les conditions pour les toucher.
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Versée par la CAF, l’AAH s’attribue aux personnes en situation de handicap. Ce complément de revenu qu’elles touchent chaque mois leur permet de maintenir un niveau de vie digne. Et ce, même si leur handicap constitue un réel frein à l’accès à l’emploi.
Pour toucher l’AAH, l’allocataire doit être reconnu comme handicapé, avec un taux d’invalidité d’au moins 50 %. Avec un taux d’incapacité entre 50 et 79 %, il y a des conditions de ressources à respecter. En revanche, avec une invalidité de 80 % ou plus, la personne peut toucher l’aide sans plafonds de revenus.
Les seuils maximum de revenus pour bénéficier de l’AAH s’élève à 12 400 euros pour une personne seule et à 22 444 euros pour un couple. Si ce dernier a des enfants, le plafond fait l’objet d’une majoration de 6200 euros par enfant à charge.
Le taux d’incapacité se détermine suite à l’examen effectué par la CDAHP. Aussi, il convient de noter que pour bénéficier de l’AAH, le handicap doit représenter une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi. Cela signifie qu’il n’est pas possible de le compenser par des aménagements spécifiques.
Les bénéficiaires de l’AAH doivent aussi avoir au moins 20 ans. Toutefois, il y a une exception pour les personnes à partir de 16 ans qui ne sont plus à la charge de leurs parents. La CAF verse l’aide jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite. Puis l’allocataire touche une pension gérée par le régime de retraite pour inaptitude.
Enfin, pour toucher l’AAH, il faut remplir des conditions de résidence. Les bénéficiaires de l’aide doivent habiter en France pendant au moins 9 mois par an. Notez que l’aide ne se destine pas seulement aux citoyens français. Les étrangers peuvent aussi la toucher s’ils disposent d’un titre de séjour régulier.
Les aides cumulables avec cette prestation sociale
Souvent, le montant de l’AAH, qui s’élève à 1033 euros en 2025, ne suffit même pas à couvrir les dépenses essentielles des allocataires. Ces derniers peuvent alors cumuler cette prestation sociale avec d’autres aides, en respectant certains conditions.
Pour les personnes avec un taux d’invalidité de 80 % et une capacité de travail inférieure à 5 %, l’AAH peut se cumuler avec le complément de ressources. Il s’agit d’un somme supplémentaire de 179,31 euros versée tous les mois.
Les bénéficiaires de l’AAH peuvent aussi toucher la MVA. Notez toutefois que cette aide a été supprimée en 2019. Ainsi, seuls les anciens bénéficiaires peuvent encore la percevoir jusqu’en 2029, car vous ne pouvez plus en faire la demande.
Les personnes en situation de handicap ont aussi droit à la prime d’activité, s’ils travaillent, mais avec un maigre revenu. Ce cumul est possible si vous remplissez les critères d’éligibilité à la prime d’activité et à l’AAH en même temps. Pour le RSA, le cumul avec l’AAH est possible, mais reste rare.
Les allocataires qui ont un taux d’incapacité de 80 % ou plus peuvent continuer à toucher l’AAH, avec leur pension de retraite. Cela leur permet d’éviter les démarches pour basculer vers l’ASPA, une fois l’âge légal de départ à la retraite atteint.
Si vous travaillez, l’AAH se cumule avec vos revenus professionnels. Mais pour ne pas pénaliser les bénéficiaires, la CAF ne prend pas en compte le salaire pour le calcul de l’aide pendant les 6 premiers mois d’activité. Une fois cette période passée, un abattement s’applique en fonction de la situation de l’allocataire.
Enfin, l’AAH peut se cumuler avec d’autres dispositifs comme le congé de maternité, le congé parental, la PreParE ou encore les indemnités journalières.
Crédit photo © DivertissonsNous