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En 2024, le prix de l’électricité en France a connu une hausse significative, atteignant 0,2516 € TTC par kilowattheure (kWh) au 1er février. Et l’année 2025 devrait aussi être compliquée pour de nombreux ménages.
Électricité : 2024, une année noire pour les Français
En 2024, la hausse de l’électricité se veut principalement attribuée à la fin progressive du bouclier tarifaire. Cette dernière a ainsi été mise en place pour limiter l’impact de la crise énergétique sur les consommateurs.
Pour un ménage consommant 7 700 kWh par an, cette augmentation a entraîné une hausse annuelle de près de 187 € sur la facture d’électricité. Les tarifs heures pleines ont augmenté de 9,8 %.
Tandis que les heures creuses ont connu une hausse de 8,6 %. Cette situation a exacerbé les préoccupations des consommateurs, déjà confrontés à une inflation persistante.
En réponse, le gouvernement a décidé de ne pas appliquer l’augmentation prévue du tarif réglementé de vente de l’électricité (TRVE) au 1er août 2024, initialement estimée à environ 1 %. Et ce, afin de limiter l’impact sur les ménages.
Malgré ces mesures, la fin du bouclier tarifaire a marqué un tournant dans la politique énergétique française. Ce qui expose donc davantage les consommateurs aux fluctuations du marché de l’électricité.
Les perspectives pour 2025 suggèrent une stabilisation des prix. Avec une baisse attendue d’environ 10 % dès le 1er février, en raison de la diminution des coûts de production.
L’année 2025 ne sera pas mieux pour les Français
Mis en place depuis 2021 pour contenir l’explosion des prix de l’énergie, le bouclier tarifaire avait permis de limiter la hausse des tarifs de l’électricité à environ 4 % par an. Contre plus de 30 % sans intervention de l’État.
Mais ce dispositif coûteux – plus de 20 milliards d’euros en 2023 – va progressivement disparaître en 2025. Sous la pression des règles européennes et des contraintes budgétaires.
Résultat : les tarifs réglementés de l’électricité vont repartir à la hausse. Selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), une première augmentation de 10 % est attendue à l’été 2025, suivie d’une seconde hausse de 10 à 15 % en fin d’année.
En cumulé, la facture pourrait grimper jusqu’à 20 % sur l’ensemble de l’année. Pour un foyer dont la facture annuelle moyenne atteint 1 200 € (chauffage électrique dans une maison de 100 m²), une hausse de 20 % représente environ 240 € supplémentaires par an.
Et pour les consommateurs à forte consommation, l’impact sera encore plus marqué. Ces prévisions restent variables selon le contrat, la zone géographique, le type d’abonnement (heures creuses/pleines) et l’évolution des coûts de distribution.
Mais alors, pourquoi de telles augmentations ? Plusieurs facteurs expliquent cette remontée des prix, à commencer par la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, qui a renchéri les coûts de production.
Électricité : de nouvelles augmentations en 2025
La transition énergétique, avec le développement des énergies renouvelables et l’adaptation des réseaux génèrent également des surcoûts. Les pouvoirs publics estiment désormais inévitable un retour progressif à des tarifs reflétant le coût réel de l’électricité.
Mais alors, qui sera le plus impacté ? Les foyers chauffés à l’électricité, soit environ 30 % des résidences principales en France, seront en première ligne, notamment pendant l’hiver.
Les ménages modestes, les retraités et les occupants de logements mal isolés risquent de se voir particulièrement fragilisés. Et ce, malgré le maintien de certaines aides comme le chèque énergie, jugées insuffisantes face à l’ampleur des hausses.
Même les locataires avec chauffage collectif verront leurs charges augmenter, du fait de la répercussion sur les charges de copropriété. Pour atténuer l’impact sur le budget, plusieurs gestes peuvent se voir adoptés.
Réduire la température de chauffage de quelques degrés, installer un thermostat programmable. Mais aussi améliorer l’isolation de son logement, comparer les offres d’électricité et changer de fournisseur si besoin.
Vous pouvez ajuster la puissance souscrite à ses besoins réels. À plus long terme, des investissements dans des équipements plus performants (pompes à chaleur, panneaux solaires) peuvent se révéler rentables, mais hors de portée sans aides publiques renforcées.
Crédit photo © DivertissonsNous