Retraites en France: l’État prépare une refonte des avantages des familles nombreuses, dont le bonus 10 % dès 3 enfants

L'État prépare une réforme des retraites pour les familles nombreuses. Vers un forfait par enfant, mieux ciblé que le bonus 10%

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Le débat sur les retraites revient avec une question sensible pour les familles nombreuses. Des pistes de refonte des avantages familiaux circulent, avec l’idée d’allier justice sociale et lisibilité. Ainsi, la discussion se concentre sur ce qui change, pour qui, et à quel rythme.

Pourquoi une refonte des avantages pour les familles nombreuses revient sur la table

Le système actuel combine plusieurs mécanismes hérités et réformés par étapes. On pense à la majoration de pension de 10% à partir de 3 enfants, et à la majoration de durée d’assurance de 8 trimestres par enfant. De plus, des rapports publics ont souligné des effets redistributifs inégaux selon le sexe et le niveau de pension. Le débat s’ouvre donc sur l’équilibre entre soutien à la natalité et équité entre parents.

Depuis la réforme de 2023, l’âge légal recule à 64 ans, ce qui ravive la question des carrières hachées. Pour beaucoup de ménages, la maternité ou le congé parental crée des ruptures de revenus et de droits. En revanche, la prime de 10% profite surtout aux pensions les plus élevées. Ainsi, plusieurs acteurs proposent de mieux cibler l’aide sur les parcours pénalisés.

Les familles nombreuses demandent des règles claires et stables. La majoration de durée d’assurance, aujourd’hui partagée entre parents, reste un levier pour compenser des périodes sans salaire. Pourtant, cette brique ne corrige pas toujours l’écart de pension entre mères et pères. Par conséquent, l’idée d’un bonus transformé en montant forfaitaire par enfant gagne du terrain.

« Le système doit rester lisible et juste »

Règles actuelles et effets concrets pour les familles nombreuses

Concrètement, la prime de 10% intervient à la liquidation de la pension pour les parents ayant au moins 3 enfants. La majoration de durée d’assurance de 8 trimestres par enfant aide à atteindre le taux plein. Ainsi, elle soutient ceux qui ont connu des interruptions d’activité. De plus, l’architecture varie selon les régimes, ce qui complique la compréhension.

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Plusieurs rapports ont noté que la prime en pourcentage bénéficie davantage aux pensions élevées. En revanche, un supplément forfaitaire par enfant avantagerait les petites retraites. Aussi, certains suggèrent de conditionner une part du bonus au congé parental effectif. Désormais, l’enjeu est de concilier simplicité, coût maîtrisé et efficacité sociale.

  • Recentrer la prime sur les carrières pénalisées par l’éducation des enfants
  • Remplacer le pourcentage par un montant forfaitaire par enfant
  • Plafonner le bonus pour limiter les effets régressifs
  • Prendre en compte le congé parental et les temps partiels
  • Harmoniser les règles entre régimes pour plus de lisibilité

Scénarios de réforme et arbitrages pour les familles nombreuses

Premier scénario évoqué: transformer la majoration en bonus forfaitaire par enfant, versé à la retraite. Ainsi, une personne au revenu modeste recevrait un gain relatif plus important. De plus, l’État contenirait mieux la dépense grâce à un plafond. En bref, cette piste vise une meilleure redistribution.

Deuxième option: maintenir la logique en pourcentage mais la cibler. Par conséquent, la prime de 10% serait modulée selon le niveau de pension. En revanche, ce ciblage accroît la complexité et exige des garde-fous. Aussi, il faudrait sécuriser la compréhension par des simulateurs fiables.

Troisième voie: renforcer la majoration de durée d’assurance pour les parents aux carrières hachées. Cette mesure aiderait celles et ceux qui peinent à atteindre le taux plein. Pourtant, elle diffère l’aide à la fin de carrière et reste moins visible tôt dans la vie active. Ainsi, certains plaident pour des droits familiaux acquis plus tôt.

Quatrième hypothèse: reconnaître davantage les congés parentaux et temps partiels liés aux enfants. L’idée serait d’attribuer des points ou des trimestres compensatoires. De plus, un tel dispositif pourrait intégrer des critères de monoparentalité. Par conséquent, l’impact se concentrerait sur les parcours les plus fragilisés.

Qui gagnerait ou perdrait parmi les familles nombreuses

Un couple avec des salaires moyens et des interruptions de carrière liées aux naissances verrait un bonus forfaitaire mieux cibler l’aide. Ainsi, le gain serait plus tangible pour la mère si sa pension est plus faible. De plus, un plafonnement éviterait de fortes hausses pour les hauts revenus. En bref, l’équilibre budgétaire serait plus prévisible.

Une mère isolée avec des emplois discontinus profiterait de droits familiaux renforcés sur la durée. En revanche, si la réforme conserve un pourcentage uniforme, l’écart persistera au détriment des pensions basses. Aussi, la reconnaissance explicite du congé parental améliorerait la justice sociale. Par conséquent, l’effet sur la pauvreté en retraite pourrait être significatif.

S’informer et agir dès maintenant quand on appartient aux familles nombreuses

Avant toute réforme, vérifiez votre relevé de carrière et vos périodes validées. Ainsi, vous repérez les trimestres manquants, les temps partiels et les congés. De plus, conservez les justificatifs liés aux naissances et aux arrêts. Par conséquent, la régularisation se fera plus vite au moment de la liquidation.

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Utilisez des simulateurs pour comparer plusieurs hypothèses. En revanche, gardez à l’esprit que les règles peuvent encore évoluer. Aussi, tenez compte du nouvel âge légal à 64 ans pour caler vos scénarios. Ainsi, vous serez fixé pour éviter les mauvaises surprises.

Crédit photo © DivertissonsNous