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Le curcuma intrigue bien au-delà de la cuisine. Depuis peu, des études cliniques décrivent un effet inattendu sur le cerveau. Ainsi, de nouvelles données éclairent la mémoire, l’humeur et l’attention.
Ce que la science révèle sur le cerveau
D’abord, le curcuma renferme des curcuminoïdes, dont la curcumine. Ce composé agit sur l’inflammation et le stress oxydant. Par conséquent, ces voies influencent la santé cognitive. Ainsi, le terrain devient propice à des tests humains.
En 2018, un essai contrôlé conduit à Los Angeles a marqué les esprits. Des adultes ont pris 90 mg deux fois par jour d’une curcumine assimilable extraite du curcuma. Après 18 mois, les scores de mémoire se sont améliorés, ce qui soutient le rôle du curcuma. De plus, l’imagerie TEP a montré moins d’amyloïde dans certaines zones.
Pourtant, l’ensemble des preuves reste modeste et hétérogène. Les échantillons sont petits et les formules de curcumine varient. Ainsi, l’effet du curcuma dépend du dosage et de la biodisponibilité. Par ailleurs, d’autres équipes n’observent aucun gain cognitif mesurable.
« Les preuves s’accumulent, mais restons prudents. »
Des mécanismes plausibles, sans miracle
Désormais, des pistes mécanistiques se dessinent, sans promesse excessive. La curcumine module les cytokines, la microglie et le stress oxydant. Ainsi, l’environnement neuronal devient moins hostile au rappel mnésique. Aussi, le curcuma pourrait soutenir le BDNF, facteur de plasticité.
À lireConstructeur français rappelle des modèles pour défaut de frein en France: voici les véhicules concernésEnsuite, l’axe intestin-cerveau entre dans l’équation. Le microbiote métabolise une part des curcuminoïdes absorbés. Ainsi, un repas gras et du poivre noir améliorent l’assimilation. Par conséquent, avec de la pipérine, l’absorption peut grimper jusqu’à 20 fois.
- Essai humain avec curcumine assimilable et imagerie TEP.
- Effet probable sur mémoire et attention, mais résultats variables.
- Biodisponibilité clé: formulations et pipérine.
- Usage culinaire sûr pour la plupart.
- Interactions possibles avec traitements et troubles biliaires.
Dosage, formes et sécurité: agir avec bon sens
Pour la cuisine, 1/2 à 1 c. à café par jour suffit. En complément, beaucoup d’essais utilisent 500 à 1 000 mg de curcumine. Commencez bas, puis ajustez selon la tolérance digestive. Ainsi, le curcuma garde sa place sans excès.
Les formes diffèrent, et cela change vraiment l’effet ressenti. En revanche, les extraits standardisés atteignent mieux le sang que la poudre. Ainsi, les phytosomes, micelles ou formes colloïdales montrent une meilleure assimilation. De plus, le curcuma en pâte ou en latte s’absorbe mieux.
Côté sécurité, des nausées ou brûlures restent possibles à forte dose. Aussi, évitez les compléments avec anticoagulants, calculs biliaires, ou grossesse. D’abord, parlez-en à votre médecin traitant si vous prenez un traitement. Le curcuma assaisonne sans souci la plupart des plats du quotidien.
Qui peut en tirer profit, et quand l’éviter
Les adultes avec plaintes mnésiques légères peuvent tenter une approche prudente. De plus, le stress chronique ou les rythmes décalés fragilisent l’attention. Ainsi, un essai de trois mois peut faire sens. Dans ces cas, le curcuma s’ajoute à l’hygiène de vie.
En revanche, douleurs biliaires, ulcères actifs ou chirurgie proche imposent l’arrêt. Par ailleurs, certains compléments concentrés varient en pureté et en dosage. Exigez des étiquettes claires et un lot traçable. Gardez les extraits loin des enfants et des animaux.
Idées simples pour le quotidien
Le matin, un lait doré se prépare en trois gestes. Mélangez une pâte d’épices avec poivre, gingembre et miel. Ainsi, vous associez gras, chaleur et épices pour l’assimilation. Dans cette boisson, le curcuma reste discret, mais présent.
Au déjeuner, une vinaigrette moutarde, citron et yaourt se marie bien. De plus, une pincée dans un houmous relève la couleur. Ensuite, pensez aux marinades pour poissons, tofu ou légumes rôtis. Un pot de pâte d’épices se garde quelques jours au frais.
À lirePâtes : l’alternative plus saine aussi facile à cuisiner, prête en moins de 15 minCôté suivi, notez humeur, sommeil et concentration chaque semaine. Ainsi, vous détectez un signal positif sans vous raconter d’histoire. Si rien ne change, réduisez, changez de forme, ou arrêtez. Par conséquent, vous restez aux commandes, sereinement et en sécurité.
Crédit photo © DivertissonsNous