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Cela fait plusieurs jours que les enquêteurs tentent de dénouer le vrai du faux dans l’affaire de la mort d’Agathe Hilairet. Son décès a plongé toute une région dans l’inquiétude. Les forces de l’ordre utiliseraient d’ailleurs une technique bien précise pour faire la lumière à ce sujet.
L’enquête se poursuit sur la mort d’Agathe Hilairet
Le 10 avril dernier, la jeune femme de 28 ans disparaissait dans la Vienne. Partie faire son jogging, elle n’est jamais rentrée chez elle, ce qui a provoqué l’inquiétude de ses proches. Malheureusement, un rebondissement a eu lieu dans cette histoire.
Presque un mois plus tard, une personne a découvert son corps sans vie dans un sous-bois situé à une dizaine de kilomètres du domicile de ses parents. Une terrible découverte sur la mort d’Agathe Hilairet qui a chamboulé la France entière.
L’autopsie pratiquée à Poitiers n’a d’ailleurs pas permis de déterminer avec certitude les causes de la mort. Le procureur Cyril Lacombe a fait plus de confidences au sujet de cette affaire.
Il a déclaré : « Plusieurs analyses complémentaires sont en cours afin de poursuivre les investigations ». Face à cette incertitude, les enquêteurs n’écartent aucune hypothèse. L’accident est envisagé, tout comme une intervention criminelle.
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Pour répondre à ces nombreuses questions sans réponse, les forces de l’ordre s’appuient désormais sur des technologies d’enquête avancées concernant la mort d’Agathe Hilairet. Il faut dire que la moindre trace peut se révéler décisive.
« On va rechercher sur le corps des traces »
Les experts de la police scientifique ont décidé de se mobiliser autour de plusieurs spécialités. Ils réalisent des analyses toxicologiques, anatomopathologiques et entomologiques. Ces dernières doivent permettre d’affiner la datation de la mort d’Agathe Hilairet, d’identifier d’éventuelles substances suspectes ou encore de repérer des signes de violences.
Dans une interview accordée au média Ici Poitou, David Galtier, ancien haut responsable de la police judiciaire, s’est livré à ce sujet. Il a précisé : « On va rechercher sur le corps des traces, des violences, de l’ADN ou du micro-ADN ».
En plus de ces moyens techniques classiques, ils utilisent une technologie dans les grandes enquêtes. Il s’agit du logiciel AnaCrim. Ce programme, développé spécifiquement pour les services d’investigation, permet de croiser un grand nombre de données.
Mais aussi de tisser des liens entre des éléments disparates. Ils font appel à des témoignages, des bornages téléphoniques, des communications numériques, des traces GPS ou encore des emplois du temps.
Dans cette affaire comme dans celle du petit Émile, ce programme devient un outil central pour éclaircir la chronologie et les interactions entre les différents acteurs. Pour Challenges, Alain Bauer, professeur en criminologie, a fait des précisions sur le programme utilisé pour retracer la mort d’Agathe Hilairet.
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Un programme qui peut faire la différence
Il a déclaré : « Lorsque vous entrez les données, le logiciel va relever que vous avez eu une conversation avec moi. À partir de cette information, plusieurs déductions sont possibles : souhaitiez-vous m’acquitter une opération criminelle ? ».
« Étions-nous en train de comploter ? Sommes-nous complices ? Si le logiciel relève que nous ne nous sommes appelés qu’une fois en trente ans, on peut déduire que ce n’est pas une affaire d’État », a-t-il rapporté.
Avant de poursuivre : « Si nous nous sommes parlé 25 minutes alors nous ne sommes pas étrangers l’un à l’autre… ». L’analyse des bornages téléphoniques pourrait ainsi révéler des incohérences ou des présences suspectes dans la zone du drame.
Ces informations permettraient alors de réorienter les auditions dans la mort d’Agathe Hilairet, voire de déclencher de nouvelles perquisitions. La technologie ne se contente pas d’accumuler des données. En effet, elle les rend intelligibles, cohérentes, et surtout exploitables sur le plan judiciaire.
Crédit photo © Screenshot TV