Avant la prochaine nuit glaciale, un simple geste peut changer le destin des hérissons de votre quartier. Le froid met à rude épreuve ces petits mammifères, pourtant un abri bien pensé et un peu d’attention suffisent à les aider. Ainsi, votre jardin peut devenir un refuge actif pendant l’hiver.
Pourquoi agir dès maintenant, avant le prochain gel
Le gel arrive souvent sans prévenir, puis les abris naturels manquent en zone habitée. Les tas de feuilles sont soufflés, les haies sont taillées et les niches disparaissent. Par conséquent, les jeunes nés tard dans la saison peinent à se mettre à l’abri. Aussi, un refuge installé aujourd’hui peut faire la différence dès la prochaine baisse brutale des températures.
En pratique, choisissez un coin calme sous un buisson, à l’écart du passage. De plus, évitez les endroits inondables et l’orientation face au vent dominant. Glissez-y des matériaux secs, comme des feuilles mortes et de la paille, qui isolent bien. Enfin, laissez un accès discret et rassurant vers la végétation.
Construire un refuge simple et sûr
Fabriquez une petite caisse en bois non traité, avec une entrée d’environ 13 x 13 cm. Ajoutez un couloir d’accès coudé pour limiter les intrusions, puis un toit étanche et amovible pour le nettoyage. Placez l’abri sur quelques briques afin d’éviter l’humidité. Ainsi, le cœur du nid reste sec et tiède pendant les nuits les plus dures pour les hérissons.
« Un abri sec, un peu de calme, et l’hiver devient franchissable. »
À l’intérieur, mettez de la paille et des feuilles, jamais de tissu synthétique ni de plastique. Prévoyez une petite aération latérale de 2 cm de diamètre, car l’air doit circuler. En revanche, n’ouvrez pas l’abri une fois occupé, pour ne pas provoquer d’abandon. Enfin, orientez l’entrée vers une haie ou une palissade, et non vers l’aire de jeux ou la route.
Nourrir sans nuire pendant les coups de froid
Quand les températures chutent, l’accès à l’eau gèle vite. Placez une coupelle d’eau renouvelée le soir, puis retirez les restes au matin. Donnez un aliment sec riche en protéines, en petites quantités. Surtout, évitez le pain et le lait, car ils causent des troubles digestifs.
- Choisir un coin calme, discret et hors-inondation
- Prévoir une entrée d’environ 13 x 13 cm avec couloir
- Isoler avec paille et feuilles bien sèches
- Mettre de l’eau le soir, retirer les restes le matin
- Programmer tondeuse/robot en journée, jamais la nuit
Certains jeunes arrivent trop légers avant l’hibernation. Ainsi, un animal amaigri, actif le jour, ou prostré dans le froid doit être pris en charge. Le seuil souvent conseillé tourne autour de 500 g avant l’hiver. Dans ce cas, contactez un centre de sauvegarde pour un avis rapide sur la marche à suivre pour les hérissons.
À lireVégétal du jardin taillé trop court: les gestes à faire maintenant avant le printempsRéduisez les risques du jardin, car beaucoup d’accidents surviennent la nuit. Programmez les robots de tonte en journée, puis rangez les filets au sol. Prévoyez une rampe dans les bassins pour permettre la sortie. Par ailleurs, évitez les granulés anti-limaces à base de métaldéhyde, toxiques pour la faune.
Quand intervenir, et quand laisser faire la nature
Un nid déjà installé ne doit pas être déplacé, car le dérangement est risqué. Pourtant, déplacez avec précaution un tas de branches posé sur un passage dangereux. Demandez conseil à un centre de sauvegarde en cas de doute, car chaque situation est unique. Ainsi, on protège sans rompre l’hibernation des hérissons.
Un animal actif en plein jour, titubant ou très froid au toucher doit être mis au chaud. Placez-le dans une boîte avec une bouillotte tiède sous un linge, puis gardez-le au calme. N’administrez ni lait ni médicament maison, car la déshydratation guette vite. Ensuite, téléphonez à un soigneur pour un diagnostic adapté.
Un jardin refuge, hiver comme été
Pour faciliter les déplacements, créez des passages à la base des clôtures. Une ouverture d’environ 13 cm suffit souvent pour relier deux jardins. Ainsi, les corridors se reforment et la nourriture reste accessible. De plus, les trajets nocturnes se font loin de la route.
Laissez des zones sauvages: tas de feuilles, bois mort et herbes hautes. Avant d’allumer un feu de jardin, déplacez le tas le jour même, puis vérifiez à la main. Les nids se cachent souvent au cœur de ces abris naturels. Cette précaution simple épargne bien des blessures à des hérissons déjà affaiblis par le froid.
Parlez-en au voisinage pour coordonner les gestes utiles, surtout avant une alerte météo. Ainsi, plusieurs refuges connectés forment un réseau efficace à l’échelle de la rue. Les hivers plus instables demandent une vigilance partagée et souple. Ensemble, on offre des conditions décentes aux hérissons malgré le gel.
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