Mauvaise nouvelle pour 1 retraité sur 10 sur le calcul de sa pension et cela représente une perte de 900 millions d’euros

Chaque année, un retraité sur dix subit une erreur dans le calcul de sa pension, ce qui lui cause un préjudice estimé à 900 millions d’euros.

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En France, chaque nouveau retraité a tout à gagner à examiner attentivement le montant de sa pension. Selon un rapport que la Cour des comptes a publié le 16 mai et que Capital a relayé, environ une dizaine de prestations légales versées en 2024 pourraient comporter une erreur avec des conséquences financières importantes.

A noter que ces données concerne uniquement le régime général de l’assurance vieillesse, que gère la CNAV. En effet, elles n’incluent pas les régimes complémentaires. Explications.

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Plus d’un retraité sur dix ne reçoit pas le montant exact de sa pension

Chaque année au printemps, la Cour des comptes examine en détail la gestion de la Sécurité sociale. Cette année encore, la juridiction financière met en lumière de nombreuses erreurs dans le calcul des pensions de retraite.

Dans le rapport qu’elle a publié le vendredi 16 mai, les experts de la Cour des comptes indiquent qu’en 2024, environ 10 % des prestations légales liquidées comporteraient une erreur ayant un impact financier.

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En d’autres termes, plus d’un retraité sur dix (10,5 %) ne reçoit pas le montant exact de sa pension. Ce taux d’erreurs, préoccupant, concerne principalement les pensions que le régime général de l’assurance vieillesse, la Cnav a versées. Et le rapport indique aussi que, dans « la très grande majorité des cas, ces erreurs sont défavorables aux assurés ».

Ce sont souvent, des périodes de carrière oubliées, des majorations pour enfants ou pour longues carrières qui ne sont pas prises en compte… Les retraités perçoivent fréquemment une pension de retraite inférieure à ce à quoi ils auraient droit. Et cette omission involontaire de la Cnav leur coûte cher.

Selon la synthèse du rapport de l’institution, « l’impact financier de ces erreurs sur toute la durée de vie des pensionnés [est] de 900 millions d’euros ».

En effet, une pension de retraite que l’organisme a sous-estimée d’environ vingt euros par mois, sur une période de 25 ans, représente une perte de 6. 000 euros pour le retraité.

Le calcul peut se baser sur des informations incomplètes

Les erreurs restent un problème majeur, surtout dans le contexte de la liquidation provisoire. La Cour des comptes souligne que c’est paradoxal. Car, ce dispositif a vu le jour avec une bonne intention : permettre de calculer et de verser une pension de retraite même si toutes les pièces justificatives de l’assuré ne sont pas encore disponibles.

Cependant, cela comporte un risque : le calcul peut se baser sur des informations incomplètes. Ce qui peut conduire à des erreurs. Et, ces erreurs temporaires risquent alors de devenir permanentes.

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La CNAV a toutefois fait des progrès : en 2024, seulement 10,5 % des nouvelles pensions comportaient une erreur. Contre 12,4 % en 2023. Néanmoins, la Cour des comptes considère que ce résultat reste insuffisant. La principale cause serait « l’hétérogénéité de la mise en œuvre du plan de supervision par l’ordonnateur. Et du contrôle par le directeur comptable et financier dans le réseau des CARSAT ». (Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail).

Donc, cela signifierait que chaque caisse régionale vérifie les pensions de retraite à sa manière. Et ce, sans coordination centralisée ni vision global. Ce qui complique donc sérieusement la détection et la correction des erreurs.

Source : Capital

Crédit photo © DivertissonsNous


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