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En 2024, la majorité des Français détenaient au moins un livret d’épargne réglementée. Tels que le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le Livret d’épargne populaire (LEP), le compte d’épargne logement (CEL) ou le plan d’épargne logement (PEL). Leur somme totale dépasse les 950 milliards d’euros. Cependant, la question du rendement de ces placements serait problématique, voire préoccupante.
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La formule de calcul pour définir le taux d’intérêt du Livret A fait l’objet de vives critiques
Selon un rapport récent du Parlement portant sur la rémunération de l’épargne populaire et des classes moyennes, le taux actuel de 2,4 % du Livret A ne parvient pas à offrir une protection suffisante contre l’inflation. C’est ce que le relaye Le Parisien.
Les députés Jean-Philippe Tanguy (R. N) et François Jolivet (Horizons et Indépendants) y dénoncent la dépréciation monétaire que les ménages français subissent. Selon eux, la diminution du pouvoir d’achat des épargnants représente un bilan « terrible » pour ces dernières années. Les rendements étant alors inférieurs à l’inflation.
Les parlementaires estiment que la population française a perdu au moins 300 milliards d’euros en pouvoir d’achat entre 2021 et 2023. Et ce, en se référant aux données de la Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite (FAIDER),
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Cette perte concerne ce qui porte le nom d’épargne populaire ». Cette dernière comprend notamment les dépôts bancaires, les Livrets A, ainsi que les fonds en euros des contrats d’assurance-vie.
Un rendement qui ne suit pas l’inflation
Ce n’est pas nouveau, la formule de calcul du taux du Livret A fait souvent l’objet de critiques. Selon la dernière réforme en date, du 27 janvier 2021, ce taux est revu tous les six mois. Il se base alors sur la moyenne de l’inflation sur la période et sur les taux à court terme.
Cependant, cette méthode a pour conséquence que le rendement du Livret A est désormais inférieur à l’inflation. Ce qui réduit forcément le pouvoir d’achat des épargnants français qui y déposent leurs économies.
De plus, en dépit de cette formule défavorable face à l’inflation, le ministère des Finances et la Banque de France ont décidé, pendant dix-huit mois, du 1ᵉʳ août 2023 au 31 janvier 2025, de geler le taux à 3 %, dérogeant ainsi à la règle.
En réalité, ce taux aurait dû être de 4,1 % pour la première moitié de la période. Puis, de 3,9 % pour la suivante. Et enfin de 3,1 % pour la dernière partie.
Une perte d’environ 82 euros d’intérêts
Selon les experts du Parisien, à la date du 1ᵉʳ février 2025, un épargnant ayant en moyenne 7. 000 euros sur son Livret A aurait perdu environ 82 euros d’intérêts par rapport à ce qu’il aurait gagné avec le taux initial.
Et ce n’est pas tout, parmi les 57 millions de détenteurs du Livret A, ceux qui ont atteint le plafond de 22. 950 euros auraient vu leurs intérêts diminuer de 264 euros en un an et demi.
En guise d’explications, la Fédération Bancaire Française (FBF) met en avant le rôle crucial du Livret A dans le soutien à l’économie. En effet, les sommes que les Français y déposent servent en partie octroyer des prêts aux entreprises et aux collectivités. Mais aussi à financer le logement social.
Selon la FBF « Trouver l’équilibre entre la rémunération de l’épargne, d’une part, et le coût du financement de l’économie, d’autre part, est une condition essentielle de la croissance. Et donc de la prospérité ».
Source : Le Parisien
Crédit photo © DivertissonsNous