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Une nouvelle règle a vu le jour concernant la pension de réversion. Pour rappel, cette aide se verse au conjoint survivant d’un retraité décédé. Elle visait jusqu’ici à assurer une forme de continuité dans le niveau de vie du foyer après la perte d’un époux.
Un plafond à ne pas dépasser
Désormais, la prime de réversion ne sera plus accessible à tous, en particulier à celles et ceux dont les ressources dépassent un certain seuil. Cette pension représente une fraction de la retraite que percevait, ou aurait perçue, la personne décédée.
Il s’agit d’un filet de sécurité pour de nombreux conjoints survivants. Surtout celles et ceux qui disposent de revenus modestes. Mais si le principe de solidarité reste au cœur du dispositif, les critères d’attribution évoluent.
C’est notamment le cas autour de la notion de plafonds de ressources. Ce plafond de revenus personnels constitue une condition essentielle d’éligibilité. Pour continuer à bénéficier de la pension de réversion en 2025, les ressources du demandeur ne doivent pas excéder 24 232 euros pour une personne seule.
Ce seuil monte à 38 771,20 euros pour les couples. Ces chiffres sont plus qu’un simple indicateur. Ils sont désormais une ligne rouge à ne pas franchir. Le non-respect de cette limite, même pour quelques centaines d’euros, suffit à exclure totalement le conjoint survivant du dispositif.
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En conséquence, de nombreuses personnes autrefois éligibles pourraient se retrouver sans aide à la suite du décès de leur partenaire. Même lorsqu’un mariage a bien eu lieu et que toutes les autres conditions sont remplies, surtout l’âge minimum de 55 ans, le dépassement du plafond met un terme automatique au droit à cette pension.
Les conditions pour toucher la pension de réversion
D’autres conditions strictes restent également maintenues. Le versement de la pension fait l’objet d’une exclusion réservée aux conjoints mariés. Les partenaires pacsés ou en union libre en sont donc toujours exclus.
Ce qui ne manque pas de soulever des critiques récurrentes de la part d’associations réclamant plus d’équité dans l’accès à ce type de prestation. Le cumul de cette pension de réversion avec une retraite personnelle reste autorisé.
Et ce, à condition que le total reste en dessous du plafond imposé. Cela peut devenir une source de complexité pour les demandeurs, qui doivent suivre de près l’évolution de leurs ressources, sous peine de voir l’aide supprimée.
Une autre restriction concerne les remariages. En cas de nouveau mariage, les droits à la pension de réversion disparaissent, sans possibilité de recours. Un cas particulier s’applique aux ex-conjoints.
L’inquiétude pour les femmes
Lorsque plusieurs pensions de réversion proviennent d’un même ancien partenaire décédé, elles peuvent se cumuler. En revanche, si ces pensions proviennent de personnes différentes, le choix doit être fait pour une seule d’entre elles.
Cette limitation vise à éviter les cumuls excessifs, tout en prenant en compte des parcours de vie complexes. L’introduction plus stricte des plafonds de ressources reste présentée par les autorités comme une mesure de rationalisation.
Le gouvernement a une volonté de mieux cibler les aides publiques, dans un contexte budgétaire tendu. En revanche, les critiques ne manquent pas. Certaines organisations de défense des veufs et des veuves redoutent une précarisation des retraités survivants.
C’est en particulier le cas parmi les femmes. Ces dernières touchent souvent des pensions modestes. Elles restent davantage dépendantes de ce complément de revenu. Pour les futurs bénéficiaires, ces nouvelles règles restent surtout synonymes d’incertitude.
Crédit photo © DivertissonsNous