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De nombreux épargnants redoutent clairement la baisse du taux du Livret A. Pourtant, cette dernière semble inévitable. Mais il se pourrait bien qu’une proposition innovante vienne tout changer. Elle pourrait raviver l’espoir des épargnants français.
Une nouveauté à venir pour le Livret A ?
Déposée le 14 mai à l’Assemblée nationale par les députés François Jolivet (Horizons) et Jean-Philippe Tanguy (RN), cette suggestion vise à réformer le Livret A. Pour rappel, il s’agit de l’un des produits d’épargne les plus populaires du pays.
Cette idée promet un meilleur rendement. Le contexte est pour le moins tendu. Avec la perspective d’un taux à 1,7 % dès le 1ᵉʳ août prochain, la confiance des détenteurs de Livret A commence à vaciller.
Selon une enquête mentionnée dans le rapport parlementaire, une telle baisse pourrait pousser six Français sur dix à ne plus alimenter leur livret, voire à le fermer. C’est une inquiétude partagée par les députés rapporteurs.
« Une poursuite de la baisse du taux du Livret A pourrait conduire 6 Français sur 10 à ne plus l’alimenter ou à le fermer. Et 4 détenteurs sur 10 assurent qu’ils abandonneront le Livret A si le rendement baisse à 1,75 % », rapportent nos confrères de Capital.
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Face à ce constat, le duo propose une refonte audacieuse. Il souhaite la fusion du Livret A avec le Livret d’épargne populaire (LEP). Ce dernier reste le seul produit d’épargne réglementée qui se base vraiment sur l’inflation.
Une fusion qui pourrait ravir les épargnants
Il protège efficacement les dépôts de l’érosion monétaire, à condition d’y être éligible. Cela limite donc sa portée. L’idée serait donc de généraliser les avantages du LEP à l’ensemble des épargnants.
« Les 10 000 premiers euros de ce nouveau livret fusionné seraient garantis d’une rémunération égale à l’inflation, les sommes supérieures se voyant pour leur part appliquer un taux correspondant à la formule actuelle du Livret A« , indique alors le rapport.
Au-delà de ce seuil, jusqu’au plafond classique du Livret A, 22 950 euros, le taux appliqué resterait celui de la formule actuelle. En tenant compte des taux attendus au 1er août 2025, cela signifierait une rémunération de 2,2 % sur les 10 000 premiers euros (1,7 % + 0,5 point). Et 1,7 % sur le reste.
Le gain reste tangible. Ce livret optimisé permettrait d’engranger 183,40 euros d’intérêts sur cinq mois. Contre 162,56 euros pour un Livret A classique. Soit un bonus de 20,84 euros. C’est une chose qui pourrait donc faire toute la différence auprès de millions d’épargnants.
Le ministre de l’Économie va intervenir dans le taux ?
Il est important de noter que la formule seule ne fait pas tout. Le LEP, depuis deux ans, a donc bénéficié de plusieurs ajustements dérogatoires, à l’initiative du ministère de l’Économie.
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« À quatre reprises, le ministre de l’Économie, sous la préconisation du gouverneur de la Banque de France, a décidé de déroger à la formule de calcul. Et ce, pour offrir un meilleur taux au LEP », rapportent nos confrères de Capital.
En février dernier, par exemple, le taux du LEP aurait dû tomber à 2,9 %. Finalement, les autorités ont décidé de le laisser à 3,5 %. L’un des arguments du rapport consiste à rappeler que, sur le long terme, le Livret A a fini par se montrer utile.
En effet, il a permis de préserver l’épargne face à l’inflation pendant plus de deux décennies, à l’exception des années 2023 et 2024. « Depuis février 2024, avec le passage de l’inflation mensuelle sur un an sous la barre de 3 %, le Livret A rémunère bien de nouveau ses titulaires au-dessus de l’inflation », a conclu Capital.
Crédit photo © DivertissonsNous
