Ces appareils électroniques que tout le monde jette contiennent 450 milligrammes d’or 22 carats

Face à l'augmentation croissante des e-déchets, une nouvelle méthode pour revaloriser les appareils électroniques semble avoir un bel avenir.

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Le savez-vous, vos appareils électroniques valent de l’or. En les recyclant intelligemment, il est possible de récupérer de véritables grammes d’or. Un nouveau filon pour devenir riche ?

Des métaux précieux dans les appareils électroniques

Utiles à la vie de tous les jours, nos appareils électroniques et électriques nous entourent, sans que nous les connaissions si bien que cela. En effet, téléphones, smartphones, ordinateurs, routeurs ou encore consoles de jeux et lecteurs multimédias possèdent un secret bien gardé.

Car nombre d’entre eux possèdent en leur sein des métaux précieux, servant à les faire fonctionner. Ces derniers sont à la fois utilisés pour leurs propriétés électriques, thermiques, mécaniques et parfois chimiques.

Le cuivre par exemple sert à la fabrication des circuits imprimés. Ce métal est en effet un très bon conducteur électrique et de plus, peu coûteux. Certains métaux sont particulièrement prisés pour évacuer la chaleur afin d’éviter la surchauffe.

C’est le cas de l’aluminium que l’on peut retrouver dans les radiateurs ou encore certains boîtiers d’appareils électroniques. Enfin, de nombreux appareils qui nous entourent au quotidien possèdent aussi de l’or !

Le précieux métal est en effet très souvent utile à la fabrication des connecteurs et broches dans les ports USB, HDMI ou cartes mères. Mais aussi dans les ordinateurs ou smartphones qui contiennent en moyenne 0,02 gramme d’or.

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Il va sans dire que lorsqu’un appareil de ce type est jeté, c’est aussi un petit magot qui disparait avec lui. Voilà pourquoi des entreprises se spécialisent de plus en plus pour recycler de manière plus intelligente ces appareils électroniques.

À travers un processus complexe qui combine des techniques mécaniques, chimiques et parfois biologiques, l’or est extrait des appareils obsolètes pour valoriser ces déchets.

Une méthode révolutionnaire en cours de test

Parmi les leaders du secteur, on trouve l’entreprise Umicore en Belgique. Ou encore la firme Aurubis en Allemagne. Néanmoins, ce processus d’extraction de l’or des appareils électroniques a des inconvénients.

Car le procédé est à la fois polluant, mais aussi coûteux. Face aux enjeux de la valorisation des e-déchets, des chercheurs de l’ETH Zurich en Suisse proposent cependant une autre approche.

Ces derniers sont en effet parvenus à récupérer l’or de certains composants en faisant appel à des éponges protéiques fabriquées à partir de fibrilles dérivées du lactosérum. Cette méthode émergente, à la fois verte et innovante, semble avoir un grand avenir.

Concrètement, il s’agit de dissoudre les métaux dans les déchets électroniques à l’aide d’une solution comme l’eau régale ou le thiosulfate. Une fois les composants des appareils électroniques dissous, une éponge protéique s’occupe de récupérer les métaux présents dans ceux-ci.

Lorsque l’éponge est imbibée, elle est ensuite traitée thermiquement ou chimiquement. Et ce pour extraire les métaux (en l’occurrence l’or) sous forme métallique.

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Selon les chercheurs suisses, avec 20 cartes mères, il est possible d’obtenir jusqu’à 450 milligrammes d’or (TechGuru). L’avantage de ce procédé révolutionnaire est qu’il est bien plus écologique.

Mais il est aussi économique, puisque certaines éponges peuvent servir plusieurs fois. Enfin, sa haute sélectivité le rend aussi plus performant. Car les éponges protéiques peuvent capter l’or des composants même à des concentrations très faibles.

En pleine expansion, le recyclage des e-déchets est un secteur d’avenir. Selon l’ONU, les déchets liés aux appareils électroniques pourraient atteindre le nombre de 74 millions de tonnes d’ici à 2030.

Grâce à cette nouvelle méthode d’extraction des métaux, ces derniers pourront ainsi devenir une nouvelle source d’approvisionnement face à l’extraction minière est très polluante.

Source : Scanopy

Crédit photo © DivertissonsNous


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