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France Travail peine à ramener les seniors au chômage vers l’emploi. Pour cause, ces travailleurs expérimentés se heurtent à un mur invisible.
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Seniors au chômage : un retour quasi impossible selon France Travail
France Travail alerte : les seniors au chômage ont du mal à retrouver un emploi. Leur taux de retour est très faible. Passé 55 ans, la probabilité de réinsertion chute de manière brutale.
D’après les chiffres recueillis, seuls 35 % d’entre eux retrouvent un poste dans l’année. La moyenne nationale dépasse pourtant 60 %. Les entreprises hésitent à embaucher ces profils.
Pour l’organisme, cette situation reflète une forme de discrimination. L’âge effraie certains recruteurs. Ils redoutent des problèmes de santé, un manque de flexibilité ou des prétentions salariales élevées.
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Pourtant, France Travail souligne que ces peurs sont infondées. Les seniors apportent stabilité, savoir-faire et sérieux. Mais le marché reste sourd à ces qualités.
France Travail évoque aussi un problème d’orientation. Les seniors ciblent souvent les mêmes types de postes. Résultat : une forte concurrence entre eux. De plus, beaucoup refusent les métiers en tension. France Travail les encourage pourtant à s’ouvrir à d’autres secteurs.
La formation pourrait faire la différence. Cependant, les seniors s’y engagent moins que les autres. Le numérique, notamment, reste un frein. Certains n’ont , en effet, pas les compétences digitales exigées. Difficile alors de convaincre un employeur.
Enfin, France Travail note un impact psychologique. Le chômage long démotive. Après des mois sans réponse, beaucoup abandonnent. Les actions de l’organisme proposent un suivi personnalisé, mais cela ne suffit pas toujours. Le sentiment d’inutilité gagne du terrain. Sans un soutien renforcé, ces travailleurs risquent l’exclusion durable.
France Travail : des efforts insuffisants pour inverser la tendance
France Travail multiplie les initiatives pour aider les seniors. Des conseillers spécialisés les accompagnent. L’objectif : restaurer la confiance et dynamiser la recherche. L’organisation mise sur le coaching, les ateliers de motivation et les bilans de compétence. Pourtant, les résultats restent décevants. Le retour à l’emploi stagne.
France Travail a aussi lancé plusieurs programmes ciblés. L’un d’eux, baptisé « Rebond senior », favorise la reconversion. Il s’appuie sur des formations courtes, directement liées aux besoins du marché. L’organisme y voit un levier important.
Cependant, peu de seniors s’inscrivent. Certains ignorent ces dispositifs. D’autres ne se projettent plus dans un nouvel emploi. Pour France Travail, il devient alors urgent d’informer et d’accompagner.
L’organisme encourage aussi les entreprises à changer de regard. France Travail propose des aides financières pour inciter à l’embauche des plus de 57 ans. Ces primes restent peu utilisées. Les employeurs privilégient les profils jeunes. Selon les constats, les stéréotypes ont la vie dure. Le mot « senior » évoque encore la fin de carrière. Pas une nouvelle opportunité.
Enfin, France Travail réclame une réforme en profondeur. Il faut, selon l’organisme, revoir le contrat de travail pour les plus âgés. Un CDI aménagé, avec horaires flexibles ou missions spécifiques, permettrait un meilleur maintien dans l’emploi.
L’organisation appelle aussi à valoriser le tutorat. Les seniors pourraient transmettre leur savoir. Mais pour cela, encore faut-il qu’ils soient embauchés.
Le défi qui attend l’organisme reste immense. L’enjeu ne concerne pas seulement l’emploi. Il touche aussi la dignité, le pouvoir d’achat et la place des aînés dans la société.
Crédit photo © DivertissonsNous
