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La réforme des pensions retraites adoptée en 2023 marque un tournant majeur dans le système de retraite français. Malheureusement, sa revalorisation n’est pas l’affaire de tous…
Pension de retraite : une réforme très contestée
Très contestée, la réforme de la pension de retraite vise à garantir la pérennité financière du régime face au vieillissement de la population. Et à l’allongement de la durée de vie.
La mesure phare du texte concerne ainsi le report de l’âge légal de départ à la retraite, qui passe progressivement de 62 à 64 ans. Ce recul s’applique à raison de trois mois supplémentaires par génération, jusqu’en 2030.
Pour toucher une retraite à taux plein, il faudra aussi avoir travaillé 43 années. Un seuil déjà prévu par la précédente réforme Touraine, mais accéléré dans son calendrier.
Autre point clé : la fin des régimes spéciaux pour certaines catégories de salariés (SNCF, RATP, industries électriques et gazières). Elles se voient ainsi alignés sur le régime général pour les nouveaux embauchés.
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Le but se veut ainsi de simplifier le système et d’assurer plus d’équité entre les actifs. Pour autant, des mesures de justice sociale ont été intégrées, car les carrières longues continuent de bénéficier d’un départ anticipé.
Tout comme les personnes en situation de handicap ou celles exposées à des conditions de travail pénibles. De plus, le minimum de pension pour une carrière complète a fait l’objet d’une revalorisation.
Certains retraités sur le banc de touche
De nombreux retraités s’étonnent depuis plusieurs jours : pourquoi leur pension n’a-t-elle pas été revalorisée cette année, alors qu’elle se veut censée suivre l’inflation ? Une hausse de 2,2 % était pourtant prévue.
Pourtant, certains seniors ont constaté que leur montant de leur pension de retraite n’avait pas bougé d’un iota. Deux situations principales expliquent ce blocage, comme l’a constaté Ouest-France en interrogeant des retraités concernés.
Dans un premier cas, la revalorisation ne se fait pas automatiquement. Les retraités doivent ainsi prendre l’initiative de contacter eux-mêmes la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) de leur département pour faire valoir leur droit.
Et, dans d’autres cas, la pension reste donc figée sans explication, une première pour des bénéficiaires qui percevaient jusqu’ici des revalorisations régulières. Une situation d’autant plus incompréhensible que tous les retraités sont censés bénéficier de la même hausse annuelle.
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La CGT, de son côté, dénonce un dysfonctionnement récurrent. Chaque année, le syndicat signale donc des erreurs de calcul ou des oublis et la Cnav, elle, minimise l’ampleur du problème, évoquant des cas très rares : environ 0,2 % des retraités, soit 1 500 personnes sur plus de 728 000.
Les pensions de retraite de certains retraités n’ont pas bougé
Selon la CGT, ce chiffre se veut ainsi largement sous-évalué. L’organisme affirme ainsi avoir identifié rien qu’en Île-de-France pas moins de 8 000 dossiers en anomalie fin 2023.
Certains retraités n’auraient même pas vu leur pension revalorisée depuis plusieurs années, souligne le syndicat. Ce dernier reproche donc à la Cnav d’attendre que les intéressés se manifestent pour corriger le tir.
À en croire la CGT, les raisons sont claires : des outils informatiques obsolètes et un manque de personnel. Des accusations que la Cnav conteste, assurant qu’il n’y a pas de « rupture de ressources ».
Pour ne pas passer à côté d’une revalorisation, Ouest-France rappelle que les retraités doivent vérifier chaque année leur nouveau montant à partir du 9 février. Date à laquelle la hausse des pensions sur le compte des retraités se veut normalement visible sur les versements.
Crédit photo © DivertissonsNous
