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Discrets ou bien visibles, les radars automatiques sont devenus un élément incontournable du paysage routier français. Dernièrement, l’un d’eux a provoqué des sueurs froides aux automobilistes.
Automobilistes : de plus en plus de radars
Installés pour lutter contre les excès de vitesse et améliorer la sécurité, les radars suscitent pourtant des réactions contrastées chez les automobilistes. D’un côté, ils ont contribué à la baisse notable du nombre de morts sur les routes depuis les années 2000.
De l’autre, ils sont souvent perçus comme un outil de répression plus que de prévention. En France, on compte plus de 4 000 radars en service : radars fixes, mobiles, de feu rouge, de tronçon, ou encore embarqués dans des voitures banalisées.
Les plus redoutés restent ceux capables de flasher dans les deux sens, de jour comme de nuit. Avec l’essor des voitures-radars conduites par des sociétés privées, certains usagers dénoncent une industrialisation des amendes.
L’automobiliste, lui, se sent souvent traqué, d’autant que les marges de tolérance se sont réduites. Pourtant, l’efficacité des radars n’est pas à négliger. Selon la Sécurité routière, ils ont permis d’éviter des milliers de morts.
Mais leur acceptation sociale reste fragile. Nombreux sont ceux qui voient dans leur déploiement massif une logique purement financière.
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Chaque année, les radars automatiques rapportent environ un milliard d’euros à l’État. Face à cela, certains préfèrent ruser : applications d’alerte, détecteurs de radars ou encore freinages brusques à l’approche d’un panneau signalétique.
Des stratégies risquées
Une stratégie risquée, car mal anticipée, elle peut provoquer des accidents. La pédagogie semble donc primordiale et c’est ce qu’essaye de faire le gouvernement.
Mieux informer, mieux signaler et adapter les limitations à la réalité du terrain pourraient apaiser les tensions. En somme, les radars sont à la fois un outil de sécurité et un symbole de friction entre pouvoir public et conducteurs.
Récemment, un nouveau radar mobile a fait son apparition. Habilement dissimulé dans une poubelle noire à roulettes, ce dernier a été été installé rue des Rois à Genève, devant le cimetière de la ville.
Situé dans une zone limitée à 20 km/h, ce dispositif surprend de nombreux automobilistes. Y compris les véhicules des services municipaux, en les flashant à une cadence impressionnante.
Selon des témoignages recueillis sur place, environ une voiture sur trois se fait flasher. Les habitants du quartier, loin de rester indifférents, s’amusent à compter les flashs et à commenter la scène depuis les cafés voisins.
Certains ironisent sur la situation. En suggérant par exemple qu’un automobiliste avait été sauvé par une piétonne traversant en poussette.
Un radar poubelle qui inquiète les automobilistes
« Il devrait lui donner 100 balles, pour la remercier », plaisantent-ils. Le radar se voit surveillé de près par la police genevoise et son mode opératoire a de quoi surprendre.
Une camionnette sombre, garée à proximité sur une place réservée aux taxis, abrite deux policiers qui transmettraient directement les images des infractions. Au service des contraventions pour accélérer le processus.
La vigilance se dit telle qu’un passant ayant photographié le radar s’est vu menacé d’une amende de 800 francs. Mais aussi de poursuites s’il ne supprimait pas immédiatement le cliché de son téléphone.
Ce dispositif relance le débat sur les méthodes de contrôle de la vitesse et leur impact sur le quotidien des Genevois. Si certains y voient un moyen efficace de faire respecter les limitations, d’autres dénoncent une forme de « piège » qui terrorise les automobilistes.
Crédit photo © DivertissonsNous
