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En France, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) garantit un revenu minimum aux personnes en situation de handicap, rencontrant des difficultés pour travailler ou exercer une activité professionnelle. Mais quels sont les publics concernés ?
L’AAH, une aide revalorisée
En 2024 et 2025, l’AAH continue d’évoluer afin de mieux répondre aux besoins des bénéficiaires. Dans un contexte économique et social complexe.
Son objectif principal reste d’assurer une certaine autonomie financière, indépendamment des autres ressources du foyer. Le montant de l’AAH dépend des revenus du demandeur et de son taux d’incapacité.
Pour un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %, l’AAH atteint un montant maximal de 903,60 € par mois en 2024 (contre 900 € en 2023). Pour un taux compris entre 50 % et 79 %, l’allocation peut être réduite en fonction des ressources du bénéficiaire.
Des ajustements sont attendus en 2024 et 2025 dans le cadre des politiques d’accompagnement des personnes handicapées. Ces évolutions visent notamment à simplifier les démarches administratives, à renforcer l’aide financière et à lutter contre la précarité.
L’AAH a ainsi connu plusieurs revalorisations ces dernières années. En 2024, elle a augmenté de 5,6 % afin de suivre l’inflation et de préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires.
Par ailleurs, une fusion partielle de l’AAH avec d’autres prestations, comme l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) pour les personnes âgées, est envisagée. L’objectif serait de créer une aide plus universelle et plus simple à gérer pour les allocataires.
Une aide sous le poids des critiques
Malgré son importance, l’AAH reste critiquée, surtout en raison de critères d’éligibilité jugés trop stricts. Pour en bénéficier, un demandeur doit justifier d’un taux d’incapacité d’au moins 50 %, attesté par des documents médicaux.
Ce seuil exclut certaines personnes pourtant en situation de grande précarité. De plus, l’évaluation du taux d’incapacité peut être complexe et donner lieu à des recours et des délais administratifs importants, retardant l’accès à l’aide.
L’AAH se veut versée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et obéit à des règles de renouvellement précises. Si le taux d’incapacité atteint 80 % ou plus, l’AAH peut être versée à vie.
Pour un taux compris entre 50 % et 79 %, un renouvellement se voit ainsi nécessaire tous les un à cinq ans. Le renouvellement impose de fournir des documents justificatifs à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Notamment un certificat médical, une pièce d’identité et le formulaire Cerfa adéquat. En cas d’oubli, l’AAH peut se voir suspendue, avec des conséquences financières importantes.
En 2025, le montant maximum de l’AAH atteindra 1 016,05 € par mois. Il constitue donc un soutien crucial, surtout pour les personnes vivant seules et sans autre source de revenus.
L’AAH peut ainsi se voir ajustée en fonction des autres ressources du bénéficiaire. En cas de perception d’autres revenus, l’aide peut se voir réduite, mais elle reste cumulable avec certaines prestations pour compléter le niveau de vie des allocataires.
L’attribution de l’AAH dépend principalement du taux d’incapacité du demandeur. Il se voit ainsi évalué par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
AAH : qui sont les Français à pouvoir en bénéficier ?
Cette évaluation prend donc en compte l’impact global de la maladie sur la vie quotidienne. Deux seuils sont à considérer, à commencer par le taux d’incapacité d’au moins 80 %, ouvrant droit automatiquement à l’AAH.
Mais aussi un taux compris entre 50 % et 79 %. A condition que la personne rencontre une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.
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Chaque dossier se voit ainsi examiné au cas par cas par la MDPH. Ce qui signifie qu’une même maladie peut se voir évaluée différemment selon les individus et leur situation spécifique.
Il n’existe pas de liste exhaustive des pathologies donnant droit à l’AAH. Toutefois, certaines maladies se voient régulièrement reconnues comme pouvant justifier son attribution.
Parmi elles, les maladies neurodégénératives comme Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques. Mais aussi les troubles psychiatriques sévères comme la dépression majeure, schizophrénie.
Les maladies chroniques invalidantes comme le diabète avec complications, polyarthrite rhumatoïde en font partie. Même son de cloche pour les déficiences sensorielles comme la surdité profonde, la cécité.
Les troubles du développement comme la trisomie 21, troubles du spectre autistique en font partie. L’éligibilité ne dépend pas uniquement de la maladie elle-même, mais surtout de son impact sur l’autonomie et la capacité à travailler.
Ainsi, des déficiences comme la maladie de Crohn, l’agoraphobie ou la dyslexie peuvent se voir prises en compte. Si elles entraînent des limitations significatives.
Crédit photo © DivertissonsNous