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Le chèque énergie est une aide financière mise en place par le gouvernement français pour soutenir les ménages à revenus modestes dans le paiement de leurs dépenses énergétiques. En 2025, l’aide est de retour, mais son montant pourrait être abaissé.
Un chèque énergie qui porte ses fruits
En France, le chèque énergie peut se voir utilisé pour régler les factures d’électricité, de gaz, de fioul, de bois. Ou d’autres sources d’énergie, ainsi que pour financer certains travaux de rénovation énergétique.
L’attribution du chèque énergie se veut ainsi conditionnée par le revenu fiscal de référence (RFR). Et la composition du foyer, exprimée en unités de consommation (UC).
En général, les ménages dont le RFR par UC se voit inférieur à un certain seuil se voient éligibles. Par exemple, pour une personne seule, le seuil se voit fixé à 11 000 € par UC.
Le montant du chèque varie donc entre 48 € et 277 €, en fonction des revenus et de la composition du ménage. Jusqu’en 2024, le chèque énergie se voyait attribué automatiquement aux ménages éligibles.
Et ce, sans qu’ils aient à effectuer de démarche particulière. L’administration fiscale se basait sur les déclarations de revenus pour déterminer les bénéficiaires, et les chèques se voyaient envoyés par courrier au domicile des personnes concernées.
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Le chèque énergie peut être utilisé de plusieurs manières comme par exemple le paiement des factures d’énergie. Les bénéficiaires peuvent régler leurs factures d’électricité, de gaz ou d’autres sources d’énergie.
Plusieurs utilisations possibles
Et ce, en envoyant le chèque directement à leur fournisseur ou en l’utilisant en ligne sur le site dédié. Le chèque peut aussi servir à l’achat de combustibles comme le fioul, le bois ou le gaz en bouteille.
Il se veut aussi possible d’utiliser le chèque pour financer des travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique du logement. Et ce, à condition que ces travaux se voient réalisés par un professionnel certifié Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).
En 2024, le gouvernement a initié des modifications concernant l’attribution du chèque énergie. Un portail en ligne a fait l’objet d’une ouverture le 4 juillet 2024 pour permettre aux ménages dont la situation avait évolué en 2022.
Et qui n’avaient pas reçu le chèque de faire une demande. Pour 2025, des changements significatifs se voient prévus et le projet de loi de finances pour 2025 envisage de mettre fin à l’envoi automatique du chèque énergie.
Désormais, les ménages éligibles devront s’inscrire en ligne et fournir plusieurs documents pour bénéficier de l’aide. Cette réforme suscite des inquiétudes quant à son impact sur les ménages en situation de précarité énergétique.
Notamment en raison de la complexité des démarches et du risque de non-recours. Malgré les aides existantes, la précarité énergétique demeure un enjeu majeur en France.
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Un chèque énergie plus faible en 2025 ?
Le chèque énergie, destiné à alléger les factures des ménages modestes, est menacé par les récentes mesures budgétaires du gouvernement. Cette aide avait pourtant été annoncée comme prioritaire par Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Énergie.
Cependant, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a récemment déclaré vouloir réduire les dépenses allouées à ce dispositif. Elle invoque donc une baisse attendue des prix de l’énergie en février 2025.
Cette décision suscite l’indignation des associations de consommateurs, dont UFC-Que Choisir, qui la jugent injuste. Antoine Autier, porte-parole de l’UFC-Que Choisir, souligne que le chèque énergie n’a pas fait l’objet d’un ajustement pour compenser la flambée des prix de l’électricité et du gaz.
L’accès au chèque énergie s’est compliqué depuis la suppression de la taxe d’habitation. Il permettait auparavant d’identifier automatiquement les bénéficiaires.
Désormais, les ménages doivent effectuer une demande sur une plateforme en ligne. Une procédure qui pénalise particulièrement ceux éloignés du numérique ou mal informés.
Le projet de loi de finances pour 2025, actuellement en révision, pourrait réduire encore davantage l’aide. En diminuant le nombre de bénéficiaires, ou en baissant le montant des chèques.
Dans un contexte où 20 % des foyers français se disent en situation de précarité énergétique, ces restrictions risquent d’aggraver les inégalités. Les associations rappellent que les ménages modestes subissent encore les effets des hausses passées.