CSG sur l’épargne: le taux grimpe dès 2026 en France, des milliers d’épargnants paient plus

CSG en hausse dès 2026 sur les revenus du capital, des milliers d’épargnants concernés. Épargne protégée sur livrets exonérés et options à arbitrer.

La perspective d’une hausse de la CSG dès 2026 revient au premier plan. De nombreux ménages s’interrogent sur leurs revenus du capital et leur épargne. Pour l’instant, le débat budgétaire s’ouvre, et la visibilité reste limitée.

Ce que l’on sait vraiment pour l’instant

A ce stade, il n’existe pas de texte adopté ni de barème officiel. Selon les pistes discutées, l’effort porterait sur les revenus du capital pour financer des priorités publiques. Aujourd’hui, les prélèvements sociaux sur ces revenus s’élèvent à 17,2 % au total, dont 9,2 % de CSG, 0,5 % de CRDS et 7,5 % de prélèvement de solidarité. Ainsi, une hausse éventuelle viserait la part CSG, ou la couche globale des prélèvements sociaux.

Pourquoi cette cible revient-elle dans l’actualité? La question des finances publiques nourrit la réflexion, car les recettes sur le capital sont jugées plus dynamiques que d’autres. De plus, le cadre fiscal actuel s’appuie sur le PFU à 30 % (dont 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux). En revanche, rien ne dit encore si une mesure toucherait tous les produits ou seulement certains flux.

Produits concernés et exceptions à connaître

Dans les faits, les prélèvements sociaux s’appliquent aux intérêts de comptes à terme, aux gains d’assurance vie, aux comptes-titres, aux PEL récents, et aux retraits de PEA selon les cas. A l’inverse, les livrets réglementés (Livret A, LEP, LDDS) restent exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux sur leurs intérêts. Ainsi, l’épargne dite « réglementée » ne serait pas visée par une hausse de CSG. En bref, le périmètre exact dépendra du texte qui sortira des discussions.

« Les ménages veulent de la clarté avant de décider, demain, s’ils doivent bouger ou patienter. »

Pour l’assurance vie, les prélèvements sociaux sont prélevés au fil de l’eau sur les fonds en euros, et au moment des rachats sur les unités de compte. Sur un PEA, ils s’appliquent lors de la sortie, selon l’âge du plan et la nature des gains. Par conséquent, le timing des retraits comptera autant que le niveau des taux. Aussi, la comparaison entre supports devra intégrer les frais et le risque.

Quel impact possible pour les ménages: repères et ordres de grandeur

Pour se repérer, un ordre de grandeur vaut mieux qu’un slogan. Imaginons 10 000 € placés à 3 %, soit 300 € d’intérêts bruts sur un an. Avec des prélèvements sociaux à 17,2 %, la ponction atteint 51,6 €, hors impôt. Dans un scénario hypothétique de relèvement, la différence resterait modeste à court terme sur de petites sommes, mais elle grossit avec la durée et le capital, ce qui pèse sur l’épargne longue.

  • Calendrier d’application et clause de transition éventuelle
  • Produits touchés et cas d’exonération maintenus
  • Taux final et part précise de CSG visée
  • Traitement des contrats existants versus nouveaux versements
  • Conséquences sur PFU, barème et options de déclaration

Faut-il agir dès maintenant? La précipitation coûte souvent plus cher que l’attente informée. Ainsi, un arbitrage avant toute annonce officielle peut générer des frais ou une fiscalité inattendue. En revanche, préparer des simulations personnelles aide à décider au bon moment.

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Les ménages modestes disposent d’amortisseurs utiles. Le LEP, quand on y a droit, offre un taux bonifié et une protection complète contre l’impôt et les prélèvements sociaux. De plus, le Livret A et le LDDS gardent leur régime d’exception, ce qui sécurise la poche de liquidité. Par conséquent, conserver une épargne de précaution sur ces supports reste pertinent.

Se préparer sans paniquer

Commencez par cartographier vos placements: contrats, dates, plus-values latentes, régime fiscal. Ensuite, fixez un horizon par objectif: dépenses à un an, projets à trois ans, capital long terme. Ainsi, le bon support va au bon horizon, ce qui limite les erreurs coûteuses. Aussi, un suivi trimestriel suffit souvent pour rester aligné.

Relisez les frais et conditions de sortie de chaque enveloppe. Sur assurance vie, vérifiez l’antériorité fiscale et les options en cas de rachat partiel. De plus, mesurez le risque des unités de compte avant d’accroître la part actions. En bref, un entretien avec un conseiller peut éclairer les points techniques.

Points techniques qui peuvent changer la donne

Les trois briques des prélèvements sociaux ont des logiques différentes: CSG, CRDS et prélèvement de solidarité. Aujourd’hui, le total atteint 17,2 % pour les revenus du capital. Par ailleurs, la CSG peut être partiellement déductible l’année suivante uniquement en cas d’option pour le barème de l’impôt. Ainsi, le choix PFU ou barème influence la note finale autant que le taux facial.

La fiscalité dépend aussi de l’enveloppe. Sur un PEA, la durée du plan conditionne la sortie; sur l’assurance vie, les seuils d’antériorité changent l’imposition des gains. De plus, un versement ancien peut bénéficier d’un traitement distinct d’un versement récent. Par conséquent, chaque contrat requiert une lecture précise avant toute décision sur votre épargne.

Enfin, le calendrier comptera. Une éventuelle mesure pourrait figurer dans une loi financière, avec une entrée en vigueur au 1er janvier 2026 ou selon une date spécifique. Aussi, des clauses transitoires sont possibles, par exemple pour ne pas pénaliser des opérations en cours. En bref, la ligne officielle fixera la portée réelle de la réforme.

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