Assurance vie et compte-titres : rendements 2026, ce que prépare le marché obligataire

2026 redessine le marché obligataire. Assurance-vie ou compte-titres, captez le portage et optimisez fiscalité et timing.

En 2026, nombreux sont les épargnants qui s’interrogent sur la trajectoire du marché obligataire. Le cycle de baisse des taux s’accélère, mais les portefeuilles n’en tirent pas tous les mêmes effets. Ainsi, le tempo d’investissement et le cadre fiscal pèseront autant que le choix des supports.

2026, l’année charnière des portefeuilles à revenu fixe

Les banques centrales ont déjà amorcé la détente monétaire. Ainsi, les rendements à l’émission tendent à reculer, tandis que les obligations en portefeuille profitent d’un effet prix. De plus, la stratégie de « roll-down » sur la courbe de taux peut renforcer le portage. En revanche, la prime de risque de crédit restera déterminante selon les secteurs.

Les fonds en euros en assurance-vie captent la hausse avec retard. Pourtant, leur poche obligataire, plus ancienne, continue de se revaloriser lorsque les taux baissent. Aussi, la collecte pourrait rester soutenue par la recherche de stabilité. En bref, la part actions et immobilière devra rester mesurée pour préserver la liquidité.

Pour les investisseurs actifs, le compte-titres et l’assurance-vie ne jouent pas la même partition. Par conséquent, le choix dépend de l’horizon, de la fiscalité et de la liquidité attendue. Aussi, la maîtrise de la duration et du risque de crédit reste centrale. Après huit ans, l’assurance-vie profite d’un abattement annuel de 4 600 € (ou 9 200 € pour un couple).

« En 2026, la patience restera rémunérée, mais la sélectivité fera la différence. »

Assurance-vie ou compte-titres : bien choisir l’enveloppe

Le compte-titres permet d’agir vite, avec un accès large et des frais souvent visibles. Ainsi, vous pouvez saisir des émissions primaires ou des ETF obligataires en quelques clics. En revanche, la fiscalité relève du PFU à 30 %, sauf choix du barème. Aussi, les stratégies de rotation nécessitent une discipline stricte sur les coûts.

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L’assurance-vie apporte une fiscalité différée et des options d’arbitrage. Désormais, les contrats multisupports proposent des unités de compte obligataires mieux identifiées. Par conséquent, diversifier par émetteurs, maturités et devises réduit les à-coups. Ce cadre convient si l’on accepte un suivi régulier du marché obligataire.

  • Vérifier la duration et la qualité crédit des supports
  • Étaler les entrées pour lisser le risque de timing
  • Comparer frais d’entrée, d’arbitrage et de gestion
  • Suivre la liquidité et les fourchettes de prix
  • Rester prudent sur les signatures les plus fragiles

Shelcker — Global Yield 2028. Fonds obligataire avec 126 positions, rendement à maturité cible de 6,6 % annoncé.
Orientation portage et diversification crédit, avec échéance proche ; rendement indicatif, sensible au marché.

Trois scénarios crédibles pour 2026

Un atterrissage en douceur reste le scénario central. Ainsi, la baisse graduelle des taux soutiendrait les prix obligataires, sans flambée de défauts. De plus, le marché obligataire verrait ses primes de risque se normaliser lentement. En revanche, un choc de croissance ou d’inflation changerait la donne rapidement.

TIKOO — 2027. Fonds obligataire avec 114 positions, rendement à maturité indiqué de 5,8 %.
Horizon court et pilotage du risque crédit ; la performance dépendra des spreads et des flux.

Ivo — 2028. Fonds obligataire avec 71 positions, rendement à maturité annoncé de 5,9 %.
Approche concentrée, avec un suivi exigeant des émetteurs ; la sélectivité reste clé.

Carmignac — Portfolio Flexible Bond F EUR Acc. Fonds obligataire à Risque 2/7 sur l’échelle interne.
Allocation flexible sur taux et crédit, avec une gestion active de la duration.

Allocation : duration, crédit et devises à l’épreuve

La duration devient un levier majeur quand les taux reculent. Ainsi, rallonger prudemment peut créer un portage net supérieur au monétaire. En bref, le risque principal tient à une ré-accélération des prix. Par conséquent, fractionner les points d’entrée reste judicieux.

Carmignac — Portfolio Credit F EUR Acc. Fonds obligataire à Risque 2/7.
Exposition ciblée au crédit, avec une attention aux notations et aux industries plus résilientes.

DNCA Finance — DNCA Invest Alpha Bonds. Fonds obligataire Monde avec approche diversifiée.
Gestion opportuniste des poches souveraines et corporate, selon le cycle et les spreads.

Pratique d’investissement : cap sur la visibilité et la discipline

Le suivi des flux primaires reste une source d’idées. Ainsi, de nouvelles émissions investment grade peuvent offrir une prime modérée, mais utile. Aussi, la granularité par émetteur réduit l’impact de tout incident isolé. Le marché obligataire récompense la régularité plus que les paris tactiques.

Keren — Keren Corporate. Fonds obligataire axé entreprises, avec un prisme qualité/prix.
Approche crédit pragmatique, utile pour compléter un cœur de portefeuille diversifié.

La France Mutualiste — Essentiel Vie. Contrat d’assurance-vie multisupport pour combiner fonds en euros et unités de compte.
Cadre fiscal attractif à long terme, avec versements et arbitrages modulables selon les cycles.

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La gestion des risques reste prioritaire, surtout sur les signatures à levier élevé. Ainsi, un filtre strict sur les covenants et la liquidité protège le capital. De plus, une poche de cash ou monétaire sécurise les rechargements si besoin. Le marché obligataire restera, en 2026, un terrain de portage raisonné et de choix sélectif.

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