De nombreux Français revoient leurs plans de retraite à l’étranger. Le Portugal, longtemps favori, perd de son attrait fiscal et immobilier. Une autre destination européenne s’impose peu à peu, portée par un cadre plus clair et des coûts encore maîtrisés.
Portugal : la fin d’un âge d’or pour les retraités français
Le régime fiscal des résidents non habituels (NHR) a changé de cap. Selon la loi budgétaire, son volet le plus avantageux a été fermé fin 2023 pour entrées à compter de 2024. Par conséquent, le gain d’impôt espéré par les candidats à une retraite à l’étranger s’est nettement réduit.
Les prix du logement ont nettement monté dans les zones côtières. Ainsi, Lisbonne et Porto affichent des loyers sous tension depuis plusieurs saisons. De plus, l’offre disponible se raréfie dans les quartiers les plus demandés, ce qui pèse sur les budgets fixes.
Un régime transitoire subsiste pour certains profils déjà engagés fin 2023. Pourtant, la dynamique change pour qui préparait un départ cette année avec des hypothèses fiscales anciennes. Ce nouveau contexte pousse à reconsidérer l’équilibre entre fiscalité, coûts et soin.
« La fin du NHR a changé la donne pour de nombreux candidats. »
La destination qui gagne du terrain : la Grèce
La Grèce séduit par une imposition forfaitaire de 7 % sur les pensions étrangères. Cette option peut s’appliquer jusqu’à 15 ans après transfert de résidence fiscale, sous conditions d’éligibilité. Ainsi, soleil, patrimoine et rythme de vie attirent une nouvelle vague de retraités.
À lireCarburant : ce qui change pour les automobilistes en France au 1er janvier 2026Le dispositif exige une installation réelle et la déclaration locale des revenus. Désormais, la retraite à l’étranger en Grèce s’envisage avec un dossier solide et des délais administratifs anticipés. Aussi, l’arbitrage se fait entre fiscalité, santé publique et coût du quotidien.
- Vérifier la résidence fiscale et la convention de non-double imposition
- Simuler impôt, prélèvements sociaux et impact sur la pension
- Évaluer le coût du logement, des charges et de l’énergie
- Anticiper les soins, la couverture et les délais de rendez-vous
- Planifier le statut du foyer, la banque et la succession
Comparer avec l’Espagne et l’Italie
L’Espagne reste une valeur sûre pour de nombreux Français. En revanche, le pays n’offre pas de régime aussi ciblé pour les pensions étrangères que la Grèce. Ainsi, les atouts portent sur la santé, les transports et un marché immobilier vaste et divers.
L’Italie propose une imposition de 7 % pour les retraités s’installant dans de petites communes du Sud. Ce cadre s’applique durant plusieurs années, avec des critères géographiques précis à respecter. Par conséquent, certains ménages y voient une alternative crédible au duo ibérique.
Le choix final ne se résume pas aux impôts et aux loyers. De plus, les épisodes de chaleur, les incendies et l’accès à l’eau pèsent selon les régions. Aussi, la proximité aérienne avec la France et le rythme des visites familiales comptent vraiment dans un projet de retraite à l’étranger.
Budget et démarches sans mauvaise surprise
Un budget réaliste intègre logement, soins et mobilité locale, avec marge de sécurité. Ainsi, une assurance santé privée peut compléter les droits du pays d’accueil si nécessaire. En bref, garder une réserve pour imprévus sécurise la première année d’installation.
Dans l’Union européenne, les pensionnés français peuvent obtenir, sous conditions, le formulaire S1. Ce document facilite l’affiliation et la prise en charge des soins sur place. Pour une retraite à l’étranger sereine, vérifiez les délais et pièces attendues avant de partir.
Check-list pratique avant de se décider
Définir sa résidence fiscale est le point de départ et évite les erreurs. La durée de présence annuelle, souvent autour de 183 jours, sert de repère légal selon les pays. Ainsi, le calendrier d’installation se planifie sur une année civile complète et cohérente.
Côté logement, la location longue durée limite les risques la première année. En revanche, un achat demande du temps, des vérifications et un notaire de confiance pour sécuriser l’acte. Aussi, un séjour test de quelques mois affine les choix de quartier et de services utiles.
À lireDon d’argent à Noël: ce que vous pouvez offrir sans déclaration ni impôt en France en 2025La langue et l’insertion locale font la différence au quotidien pour bien vieillir. De plus, des cours sur place et des activités associatives accélèrent l’adaptation et créent des liens. Ainsi, votre projet de retraite à l’étranger gagne en stabilité, en santé et en qualité de vie.
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