Entre annonces et incertitudes, vous cherchez à y voir clair sur l’âge de départ. Ainsi, ce guide synthétise les règles en vigueur et les exceptions prévues. Vous pourrez, par conséquent, situer votre génération et anticiper vos choix.
Où en est la réforme et que signifient les paliers
Depuis le 1er septembre 2023, la réforme relève l’âge légal par paliers. Chaque génération voit son âge reculer de 3 mois. L’objectif atteint 64 ans pour les personnes nées en 1968 et après. Cet âge de départ légal s’articule, de plus, avec la durée d’assurance requise.
Certaines personnes ne sont pas concernées par les nouveaux paliers. Ainsi, celles qui avaient 62 ans avant le 1er septembre 2023 gardent leurs droits. En revanche, les natifs de fin 1961 entrent déjà dans le nouveau calendrier. Le passage s’effectue progressivement, génération après génération.
Le rythme est simple à retenir, car il progresse par trimestre. Nés entre septembre et décembre 1961, vous partez à 62 ans et 3 mois. Pour la génération 1964, le seuil atteint 63 ans, puis 63 ans et 9 mois pour 1967. À partir de 1968, l’âge légal fixe la borne à 64 ans.
« Votre année de naissance fixe une borne, mais des dérogations existent selon le parcours. »
Année de naissance : les repères concrets
Pour vous repérer vite, replacez votre année dans ces repères. Ainsi, un natif de 1962 vise 62 ans et 6 mois, alors qu’un natif de 1965 vise 63 ans et 3 mois. Cette progression cadre l’âge de départ, tout en laissant place aux cas particuliers. En bref, l’écart se joue souvent à un trimestre près.
À lireRetraités et seniors obtiennent des exonérations d’impôt en 2025 en FranceLe nombre de trimestres reste décisif pour le taux plein. Désormais, la cible atteint 172 trimestres, soit 43 ans, à l’horizon 2027. Sans cette durée, une décote peut s’appliquer, même si l’âge légal est atteint. Par conséquent, vérifiez vos périodes validées et vos majorations.
- Notez votre année de naissance et l’âge correspondant.
- Comptez vos trimestres validés et ceux à venir.
- Examinez les cas « carrière longue », pénibilité ou handicap.
- Mesurez l’impact d’une pause d’emploi ou d’études.
- Évaluez retraite progressive et cumul emploi‑retraite.
Cas particuliers, exceptions et points de vigilance
Les carrières longues offrent des sorties anticipées sous conditions. Ainsi, un début avant 16 ans peut ouvrir un départ dès 58 ans, puis 60 ans avant 18, et 62 ans avant 20. Un palier à 63 ans existe pour un début avant 21, sous réserve de trimestres cotisés. Ces règles permettent de devancer l’âge de départ légal lorsqu’un effort soutenu a commencé tôt.
La pénibilité reconnue au C2P peut majorer des points et avancer un départ. Pour les travailleurs en incapacité ou invalidité, des voies spécifiques existent, parfois dès 55 à 60 ans. Les mères, aussi, bénéficient de majorations de trimestres liées aux enfants. En revanche, chaque cas se vérifie au dossier, pièces à l’appui.
Des pauses d’emploi ou des études modifient la trajectoire. Ainsi, un rachat d’années d’études peut combler un manque et sécuriser l’âge de départ visé. Le coût dépend du nombre de trimestres et de l’option choisie. Dès lors, simulez plusieurs scénarios avant de décider.
Que se passe‑t‑il si une suspension est décidée
Le mot « suspension » circule dans le débat public. À ce stade, rien ne change sans un texte publié et applicable. En attendant, les règles décrites ci‑dessus demeurent la référence pour préparer votre dossier. Par prudence, gardez un plan B et suivez les annonces officielles.
Vous pouvez, ainsi, sécuriser votre relevé de carrière et corriger les anomalies. De plus, un point avec votre caisse clarifie vos droits et votre âge de départ estimé. Un simulateur aide à tester une retraite progressive ou un cumul. Par conséquent, fixez des jalons à six et douze mois.
Comment se préparer dès maintenant
Commencez par vérifier vos périodes cotisées et assimilées. Ainsi, les arrêts maladie, le chômage et le service national sont pris en compte selon des règles précises. De plus, les périodes à l’étranger nécessitent parfois une coordination. En bref, un contrôle ligne à ligne évite des écarts coûteux.
Adaptez votre fin de carrière avec des outils connus. La retraite progressive reste possible dès 60 ans, avec un temps partiel encadré. Le cumul emploi‑retraite s’ouvre, par ailleurs, sous conditions et offre un revenu d’appoint. Par conséquent, anticipez l’accord de l’employeur et le calendrier de dépôt.
À lirePrélèvements fiscaux: pourquoi deux débits tombent juste après Noël pour des millions de FrançaisAffinez enfin votre budget et votre calendrier personnel. Ainsi, comparez un départ au plus tôt et un départ à taux plein, en mesurant l’écart sur plusieurs années. De plus, intégrez primes, jours CET et indemnités de fin de carrière. Vous choisissez alors la date qui respecte votre santé et l’âge de départ visé.
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