La hausse de la CSG sur les revenus du capital est désormais officielle. Selon le texte publié au Journal officiel, elle s’applique aux intérêts et gains de certains produits d’épargne, dont les livrets bancaires fiscalisés, les comptes à terme et le PEA. Pour de nombreux placements, cela modifie légèrement le rendement net.
Ce qui change avec la hausse de la CSG
Le gouvernement confirme l’application de la hausse de la CSG à des revenus financiers bien identifiés. Concrètement, les intérêts des livrets bancaires non réglementés, les intérêts des comptes à terme et les gains du PEA supportent des prélèvements sociaux relevés. Les livrets réglementés comme le Livret A, le LDDS et le LEP ne sont pas concernés. Ainsi, la distinction entre épargne réglementée et épargne fiscalisée devient encore plus déterminante.
Avec le PFU à 30 % (12,8 % d’impôt + prélèvements sociaux historiques à 17,2 %), la banque prélève à la source. En revanche, vous pouvez opter pour le barème de l’impôt si cela vous avantage. Une fraction de CSG reste déductible de votre revenu imposable l’année suivante. Par conséquent, l’impact net dépend de votre profil fiscal et de vos choix déclaratifs.
Produits touchés, produits épargnés
Sont dans le périmètre: les livrets bancaires fiscalisés, les comptes à terme et le PEA (au moment des retraits). A contrario, le Livret A, le LDDS et le LEP restent exonérés de prélèvements sociaux. Les intérêts de dépôts ordinaires subissent le même cadre que les livrets fiscalisés. Dès lors, les placements court terme voient leur rémunération nette ajustée.
« La hausse de la CSG s’applique aux revenus du capital éligibles, pas aux livrets réglementés. »
Pour les ménages, le choc reste mesuré mais réel. Cependant, un point de prélèvements en plus réduit la performance annuelle. De plus, certaines offres promotionnelles de banques peuvent compenser partiellement. Sur vos placements, le rendement affiché brut diffère désormais un peu plus du net.
La mesure vaut pour les intérêts et gains encaissés à compter de l’entrée en vigueur du texte. Aussi, vérifiez le calendrier de capitalisation de vos supports. Sur un PEA, la ponction sociale intervient lors du retrait, y compris après 5 ans. Par conséquent, le moment choisi pour arbitrer peut peser sur l’issue financière.
- Identifier les produits touchés et ceux préservés
- Comparer taux bruts et rendements nets après prélèvements
- Choisir entre PFU et barème selon sa tranche
- Planifier retraits et arbitrages sur PEA avec horizon
- Conserver une épargne de sécurité sur supports exonérés
Comprendre l’incidence fiscale selon les enveloppes
Les livrets bancaires fiscalisés subissent le PFU par défaut. Ainsi, la banque retient l’impôt et les prélèvements lors du versement des intérêts. En revanche, une option pour le barème est possible au moment de la déclaration. Dans tous les cas, l’ajustement de CSG accroît la ponction sociale.
À lirePlacements 2025 : assurance vie, immobilier, PEL, Livret A… ceux qui échappent à la hausse de la CSGUn livret bancaire est un produit d’épargne à capital garanti, sans plafond réglementaire quand il est fiscalisé. Il regroupe des offres parfois appelées « super livrets », avec des taux promotionnels limités dans le temps.
Sur le PEA, le régime reste spécifique: exonération d’impôt sur le revenu au-delà de 5 ans, mais prélèvements sociaux dus à la sortie. Désormais, la hausse de CSG rehausse mécaniquement la fiscalité sociale au retrait. Aussi, les dividendes et plus-values s’agrègent pour le calcul. Autrement dit, le timing d’un rachat partiel compte davantage.
Pour les comptes à terme, les intérêts sont versés à l’échéance ou selon une périodicité prévue. La banque applique le PFU à la source, sauf option pour le barème. Ainsi, le taux « affiché » doit se lire en net d’impôts et de prélèvements. En bref, comparez la rémunération nette à celle d’un livret réglementé éligible.
Comment s’adapter sans précipitation
Commencez par cartographier votre épargne. Ensuite, mesurez l’impact sur chaque support et votre horizon. De plus, ajustez la poche de trésorerie pour limiter l’érosion des intérêts. Vos placements doivent rester alignés avec vos projets et votre tolérance au risque.
Pour le court terme, privilégiez la liquidité et la garantie du capital. En revanche, le moyen-long terme peut justifier une diversification progressive. Ainsi, actions via PEA, fonds diversifiés ou obligations d’État peuvent reprendre place. Le choix dépend du couple rendement/risque recherché.
Si vous êtes éligible, le LEP demeure attractif en période d’inflation. Par ailleurs, le Livret A et le LDDS assurent une réserve de sécurité. Aussi, gardez des preuves de prélèvements et relevés bancaires pour votre suivi. Un bilan annuel permet de trier les supports moins efficaces.
Points de vigilance et questions fréquentes
PFU ou barème: l’arbitrage dépend de votre tranche marginale et de vos revenus. Ainsi, le barème peut convenir si vous êtes faiblement imposé. Une fraction de CSG demeure déductible en cas de barème, ce qui pèse sur le calcul. Vos placements n’ont pas tous la même sensibilité à ce choix.
Le prélèvement à la source figure sur vos avis d’opéré par l’établissement payeur. De plus, vérifiez les dates de capitalisation d’intérêts pour anticiper l’effet calendrier. Par conséquent, une remise en ordre des supports peut éviter des surprises. Gardez un œil sur les documents fiscaux annuels.
À lireAssurance vie, immobilier, PEL : les placements qui échappent à la hausse de la CSG en 2025Entreprises et indépendants utilisent parfois des comptes à terme pour la trésorerie. Cependant, la hausse du coût social réduit le net perçu. Aussi, comparez avec des solutions court terme à faible frais. Le cadre comptable reste à respecter pour chaque entité.
Le contexte fiscal peut encore bouger, mais la règle est fixée pour l’instant. Ainsi, une veille régulière protège votre stratégie. En bref, conservez de la flexibilité et un coussin de sécurité. Vos placements gagnent à être suivis avec méthode et sang-froid.
Crédit photo © DivertissonsNous


