Les nouveaux seuils de revenus changent la donne pour de nombreux épargnants. Le contrôle d’éligibilité au LEP se durcit et les banques s’y préparent. Ainsi, mieux vaut anticiper les vérifications afin d’éviter une fermeture subie, surtout si vous détenez aussi un Livret A ou un LEP en 2026.
Nouveaux seuils de revenus : que doivent anticiper les épargnants ?
Le LEP est conditionné au revenu fiscal de référence (RFR) de votre foyer. Les barèmes évoluent chaque année, car ils suivent la situation des ménages et l’inflation et s’articulent avec d’autres dispositifs comme la CAF, le RSA et les allocations familiales. De plus, la banque vérifie votre RFR de l’année N-2 au moment du contrôle. Par conséquent, une hausse de revenus récente peut faire basculer l’éligibilité.
Concrètement, l’établissement interroge l’administration via un service sécurisé. Si le RFR dépasse le nouveau plafond, le LEP n’est plus conforme. Les épargnants reçoivent alors une notification et un délai pour régulariser. En revanche, un justificatif à jour peut maintenir le compte ouvert, notamment lorsque vos placements comme l’assurance vie, l’immobilier ou le PEL influencent votre situation fiscale.
Qui risque la clôture du LEP et comment réagir ?
Plusieurs profils sont exposés à un risque de clôture. D’abord, ceux dont les revenus ont progressé sans mise à jour de la situation fiscale, par exemple après une hausse de heures supplémentaires ou de congés payés mieux rémunérés. Aussi, les épargnants à la limite du barème peuvent être exclus après indexation. Enfin, un changement familial (mariage, séparation) peut modifier le RFR.
« Avant toute décision, demandez le détail du contrôle et vérifiez votre avis d’imposition. »
La première étape consiste à récupérer votre dernier avis fiscal. Ensuite, contactez votre agence pour connaître le motif précis. Ainsi, vous pourrez fournir des pièces correctives si le RFR est mal interprété. Une contestation documentée évite souvent une fermeture hâtive.
Procédure en agence : étapes, délais et droits à connaître
En cas d’alerte, la banque doit vous informer clairement par écrit. Désormais, beaucoup d’établissements utilisent l’interrogation automatique de l’administration. Les épargnants peuvent demander une seconde vérification en cas d’erreur. De plus, un conseiller doit préciser les suites possibles, dont la clôture et le transfert des fonds.
- Vérifier le RFR et le nombre de parts sur l’avis fiscal.
- Demander la date et la base du contrôle (N-2 le plus souvent).
- Fournir 2 justificatifs si une mise à jour est nécessaire.
- Programmer un virement vers un compte de repli avant la clôture.
- Créer un rappel annuel pour suivre les nouveaux barèmes.
La clôture du LEP entraîne la remise à disposition de l’épargne. Par conséquent, les fonds sont transférés vers un compte indiqué par le client. En bref, aucun argent n’est perdu si vous anticipez le réemploi. Prévoyez une solution pour éviter une immobilisation inutile.
Le plafond de dépôt du LEP reste fixé à 7 700 €. Ce repère ne change pas la question de l’éligibilité, mais il guide la gestion des versements. Ainsi, si le compte doit fermer, un transfert partiel ou total sera proposé. Cette opération n’a pas d’incidence fiscale particulière.
Alternatives et réaffectation des liquidités sans précipitation
Si la fermeture se confirme, adoptez une stratégie par étapes. D’abord, gardez une poche de sécurité sur un compte courant rémunéré si disponible. Ensuite, répartissez le solde entre un Livret A (plafond 22 950 €) et, si éligible, un LDDS. Les épargnants peuvent ainsi préserver leur trésorerie sans coupure.
À lireChangements en vue pour les épargnants : l’annonce du gouverneur de la Banque de FrancePour un horizon plus long, des solutions existent chez la plupart des banques. De plus, la combinaison d’un fonds sécurisé et d’un support à risque mesuré limite les à-coups. En revanche, ajustez toujours le niveau de risque à vos objectifs. Un bilan patrimonial rapide évite les choix pressés.
Repères pratiques pour suivre les seuils et réduire l’incertitude
Chaque année, les barèmes sont actualisés par les pouvoirs publics. Ainsi, surveillez la mise à jour dès le premier trimestre. Les épargnants gagnent à conserver une copie numérique de leurs avis fiscaux. Aussi, une alerte calendrier aide à ne pas rater la prochaine vérification.
La banque applique des règles encadrées par la réglementation. Par conséquent, le dialogue documenté reste la meilleure voie. En cas d’incompréhension, demandez un réexamen du dossier avec les bons justificatifs. Un échange précis réduit les délais et les frictions.
Le LEP vise les ménages dont le RFR reste sous un plafond défini. Pourtant, la vie change et le barème aussi. Les épargnants proches de la limite doivent suivre de près leur RFR. Ainsi, la décision ne tombe pas comme une surprise au renouvellement.
Questions fréquentes avant de signer un courrier de clôture
Quel RFR a été contrôlé et à quelle date ? Cette question est clé, car l’année de référence peut différer de votre dernier avis. De plus, demandez si un nouveau contrôle est possible après correction. Les épargnants obtiennent souvent une issue plus favorable en apportant la preuve adaptée.
Combien de temps pour réorienter les fonds ? En général, l’agence propose un calendrier simple. Par conséquent, préparez le compte de destination sans tarder. Vous éviterez ainsi un blocage temporaire de votre trésorerie.
Garder le cap : check-list pour sécuriser son épargne réglementée
Regardez d’abord votre taux d’imposition et vos parts fiscales. Ensuite, comparez votre RFR au barème en vigueur. De plus, vérifiez l’impact d’un changement familial récent. Une petite vérification évite une grande désillusion.
Conservez les références utiles : LEP, RFR, plafond 7 700 €, Livret A à 22 950 €. Ainsi, vous avez les bons repères au moment d’échanger avec le conseiller. Les épargnants disposent alors d’un cadre factuel pour décider. Par conséquent, la transition se fait avec moins de stress.
À lireSébastien Lecornu veut taxer l’assurance-vie et les livrets des Français: ce qui change pour les épargnantsEnfin, soignez la traçabilité : copies d’avis, échanges, dates clés. Aussi, notez le motif précis fourni par la banque. En bref, un dossier clair protège vos droits en cas de litige. Cette rigueur simplifie toute réouverture si votre situation redevient éligible.
Crédit photo © DivertissonsNous


