Le gouvernement évoque une hausse de la CSG ciblée sur l’épargne. Vous vous demandez quels placements seraient épargnés et lesquels resteraient dans le viseur ? Voici un point clair pour piloter vos placements avec sang-froid, tout en gardant un œil sur d’autres évolutions comme le taux du Livret A.
CSG en débat : périmètre et calendrier
Le sujet porte sur les prélèvements sociaux qui s’appliquent aux revenus de l’épargne et du capital. Aujourd’hui, le taux global atteint 17,2 %, dont une CSG fixée à 9,2 %. Selon les pistes avancées, la hausse viserait une partie des produits financiers, pas tous. Ainsi, l’objectif affiché serait de préserver certains placements de long terme et d’intérêt général, notamment pour les retraités en France.
Le périmètre exact dépendra du texte final, examiné dans le cadre budgétaire. De plus, l’entrée en vigueur interviendrait après le vote, possiblement en 2025. Les produits d’épargne réglementée et assimilés resteraient hors champ, d’après les signaux transmis. En revanche, d’autres placements de marché pourraient supporter un prélèvement accru, ce qui pèsera sur la stratégie des épargnants qui préparent leur future retraite.
L’épargne dite « protégée » inclurait l’épargne réglementée, l’épargne logement, et les contrats assurantiels. Par conséquent, les intérêts de ces enveloppes ne subiraient pas de surcharge, si le cadre est confirmé. Les revenus mobiliers non protégés resteraient plus exposés. Aussi, les arbitrages finaux préciseront la ligne exacte entre produits préservés et soumis, avec des conséquences possibles sur l’héritage et la transmission de patrimoine.
« Les grandes enveloppes de solidarité nationale et d’épargne de précaution resteraient à l’abri, sous réserve du vote. »
Épargnants : ce qui ne bougerait pas
Les livrets réglementés sont exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux. Ainsi, Livret A, LDDS et LEP conserveraient leur régime, avec un taux du Livret A à 3 % maintenu pour l’instant. L’épargne logement, dont le PEL, est annoncée comme préservée dans le scénario à l’étude. De plus, les contrats d’assurance vie seraient exclus de la hausse ciblée.
À lirePlacements défense: investir en 2025 entre opportunités de rendement et risques ESGLes revenus immobiliers et les plus-values immobilières seraient, eux aussi, signalés comme en dehors du périmètre évoqué. Pour autant, la prudence reste de mise jusqu’à la publication du texte. Les placements de marché non enveloppés entreraient plutôt dans la catégorie potentiellement touchée. En bref, l’architecture actuelle favoriserait l’épargne de précaution et de long terme.
- Taux actuels des prélèvements sociaux : 17,2 % (dont CSG 9,2 %).
- Livrets réglementés : exonération confirmée à ce stade.
- Épargne logement et assurance : orientation vers une exclusion de la hausse.
- Produits de marché non enveloppés : exposition possible.
- Calendrier : application après vote, possiblement en 2025.
Zoom produit par produit
Livret A — Livret A (Livrets réglementés) : intérêts exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux, donc pas d’impact annoncé. Ainsi, le Livret A reste une réserve liquide et sûre pour le court terme.
Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) — LDDS (Livrets réglementés) : même régime fiscal que le Livret A, et même perspective d’exclusion. Par conséquent, le LDDS garde son rôle de coussin de sécurité responsable.
Livret d’Épargne Populaire (LEP) — LEP (Livrets réglementés) : réservé aux ménages éligibles, il demeure protégé, intérêts nets de fiscalité. De plus, son rendement bonifié soutient le pouvoir d’achat des foyers concernés.
Plan d’Épargne Logement (PEL) — PEL (Épargne logement) : l’épargne logement serait citée parmi les exclues, sous réserve du texte final. Ainsi, le PEL resterait un outil de projet immobilier sans surcoût social additionnel.
Compte Épargne Logement (CEL) — CEL (Épargne logement) : par symétrie avec le PEL, le CEL bénéficierait du même traitement annoncé. Aussi, la liquidité du CEL en ferait un complément utile pour financer des travaux.
Assurance vie — Assurance vie (Produits attachés aux contrats de capitalisation; au sens large) : les contrats assurantiels ne figureraient pas dans la hausse ciblée. Par conséquent, la fiscalité resterait inchangée sur les gains, selon le cadre habituel des rachats.
Plan d’Épargne Retraite (PER) — PER (Plans d’épargne retraite auprès des compagnies d’assurance) : très proche du traitement de l’assurance vie, le PER suivrait la même logique. Ainsi, la préparation de la retraite préserverait sa visibilité fiscale.
Plan d’Épargne Populaire (PEP) — PEP (Plans d’épargne, interdit à la souscription depuis plus de 20 ans) : les anciens PEP gérés par assureurs seraient alignés sur le régime assurantiel. De plus, les épargnants déjà détenteurs garderaient un cadre stable.
Assurance et retraite : comment s’y retrouver
L’assurance vie reste une enveloppe polyvalente avec fiscalité à seuils, selon l’ancienneté du contrat et la date des versements. Ainsi, la non-inclusion annoncée épargne les projets de long terme. Les contrats de capitalisation suivent un schéma proche, utile pour la transmission. De plus, le pilotage des supports permet d’ajuster le risque sans pression fiscale nouvelle.
Le PER, qu’il soit individuel ou collectif, conserve ses incitations à l’entrée et son cadre de sortie connu. Par conséquent, l’alignement prévisible avec l’assurance vie maintient la lisibilité. Les versements restent déductibles dans les plafonds en vigueur, sous conditions. Aussi, la stratégie retraite ne serait pas bousculée par une hausse ciblée ailleurs.
Et l’immobilier, la Bourse et le quotidien de votre épargne ?
L’immobilier locatif et les cessions ne seraient pas dans le champ de la hausse évoquée. Ainsi, loyers et plus-values suivraient les règles habituelles de prélèvements sociaux. Cette distinction reflète la volonté de préserver les revenus patrimoniaux non financiers. De plus, la stabilité évite un choc fiscal pour les bailleurs.
À l’inverse, les revenus de marché non enveloppés pourraient voir leur facture sociale augmenter. Par conséquent, un compte-titres serait plus exposé qu’une enveloppe assurantielle. Les arbitrages entre supports gagnent donc en importance. Aussi, diversifier entre produits protégés et instruments de marché peut lisser le risque.
À lirePlacements : acheter la dette française booste le rendement en 2025Avant toute décision, attendez le texte final et vérifiez chaque ligne. Vos placements n’ont pas tous le même traitement, ni le même horizon. Ainsi, gardez une épargne de précaution sur des supports sûrs, puis répartissez le reste selon vos objectifs. De plus, ajustez le risque pas à pas, sans précipitation.
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