AAH après 62 ans : reste versée jusqu’à 64 ans, puis au-delà si taux d’incapacité d’au moins 80%

AAH et retraite L’AAH court jusqu’à 64 ans, puis au-delà avec 80% d’incapacité. Déconjugalisation et choix entre complément AAH et ASPA.

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À 62 ans, que devient l’AAH pour une personne déjà en situation de handicap ? La question revient avec force, car la retraite, l’ASPA et la hausse des coûts de la vie modifient les équilibres. Voici des repères clairs pour décider sereinement, sans renoncer à ses droits.

AAH après 62 ans : qui peut conserver l’allocation ?

En règle générale, l’allocation accompagne la personne jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite. Ensuite, la situation évolue, car intervient la pension vieillesse, voire l’ASPA. Pourtant, un maintien partiel de l’AAH reste possible. Il dépend du taux d’incapacité, des ressources et de la décision des organismes compétents.

Avec un taux d’incapacité d’au moins 80 %, le maintien à titre différentiel est la voie la plus fréquente. La CAF compare la future pension au plafond de l’allocation. Si l’écart persiste, elle verse un complément. Ainsi, l’AAH continue de sécuriser le niveau de vie.

Entre 50 % et 79 %, la bascule vers la retraite peut être plus marquée. La CDAPH et la CAF examinent alors les droits résiduels et la possibilité d’un complément. En revanche, l’ASPA peut être proposée si la pension demeure faible. L’arbitrage tient compte des ressources et des justificatifs transmis.

« À l’âge de la retraite, l’allocation peut être maintenue à titre différentiel, selon le taux d’incapacité et les ressources. »

Réforme des retraites et « déconjugalisation » : ce qui change

Depuis octobre 2023, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte pour le calcul. Cette « déconjugalisation » protège mieux les personnes vivant en couple. De plus, la bascule s’applique automatiquement si elle est favorable. L’AAH redevient ainsi plus individuelle et prévisible.

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La montée en charge de la réforme des retraites modifie l’horizon de départ. Par conséquent, le point de coordination entre pension, ASPA et AAH ne survient pas au même moment pour tous. Aussi, chaque dossier connaît un calendrier propre. Il convient de vérifier les dates notifiées par la caisse.

  • Taux d’incapacité et conditions de maintien de l’AAH
  • Décisions de la CDAPH et échanges avec la CAF
  • Comparaison pension/plafond et complément différentiel
  • Règles de cumul avec revenus d’activité
  • Différences avec l’ASPA et leurs effets

Comment se calculent les droits après l’âge légal ?

La CAF calcule d’abord la pension théorique. Ensuite, elle la compare au plafond de l’allocation. Si la pension est inférieure, un complément différentiel prend le relais. Ainsi, l’AAH comble en partie l’écart.

Le cumul avec une activité reste possible sous conditions. En effet, des abattements s’appliquent sur certains revenus. L’objectif est d’encourager l’emploi sans pénaliser trop vite le droit. L’AAH s’ajuste alors à la trajectoire professionnelle.

L’arbitrage entre AAH différentielle et ASPA demande réflexion. L’ASPA garantit un minimum vieillesse, mais elle est récupérable sur la succession au-delà d’un seuil. En revanche, l’allocation n’est pas récupérable. Par conséquent, le choix impacte aussi le patrimoine familial.

Démarches pratiques et délais

Anticipez la transition plusieurs mois avant la retraite. Ainsi, vous sécurisez le renouvellement du taux auprès de la MDPH. Rassemblez justificatifs de ressources et attestations. Enfin, tenez compte des délais de décision.

La CDAPH statue sur le taux et l’orientation. Ensuite, la CAF met à jour le versement. Des régularisations sont possibles si des pièces arrivent tard. L’AAH peut alors reprendre sous forme de complément.

Cas concrets et points de vigilance

Une personne avec un taux de 82 % et une petite pension peut conserver un complément. Le calcul s’effectue chaque mois selon les ressources constatées. Ainsi, l’écart avec le plafond reste en partie couvert. L’AAH joue ici un rôle d’amortisseur.

En couple, la « déconjugalisation » a allégé la pression liée aux revenus du conjoint. Désormais, chacun avance avec des droits plus personnels. En revanche, il faut signaler tout changement de situation rapidement. La mise à jour évite des trop-perçus.

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Restez attentif aux dates de revalorisation et aux notifications. De plus, conservez les preuves envoyées à la CAF et à la MDPH. En bref, une organisation simple facilite chaque étape. L’AAH s’inscrit alors dans un suivi fluide et documenté.

Crédit photo © DivertissonsNous