Retraite progressive: la nouvelle option permet de partir dès 60 ans

Retraite progressive dès 60 ans si carrière longue reconnue. Ce qui change, les conditions et le temps partiel à anticiper.

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À 60 ans, vous avez envie de lever le pied sans couper net avec votre travail. La retraite progressive redevient une option réaliste pour certains profils, grâce à une clarification récente relayée par MoneyVox.

Après la réforme, la fenêtre d’accès s’ouvrait deux ans avant l’âge légal de 64 ans, donc à 62 ans. Désormais, si vous êtes éligible au dispositif « carrière longue », cette retraite progressive peut s’anticiper à 60 ans, sous conditions.

Ce qui change pour un départ à 60 ans

Le principe reste simple, mais la règle d’âge s’affine. Selon l’Assurance retraite, la fenêtre des « deux ans avant l’âge d’ouverture du droit » s’apprécie aussi au regard d’un départ anticipé pour carrière longue. Ainsi, un assuré qui peut partir pour carrière longue à 62 ans peut enclencher sa retraite progressive dès 60 ans.

Cette lecture met fin aux doutes nés après le passage à 64 ans. Elle sécurise les dossiers, à condition d’apporter l’attestation carrière longue. En pratique, la caisse vérifie vos trimestres et l’âge cible, puis valide le temps partiel. La retraite progressive débute alors à la date choisie.

« La fenêtre d’accès s’apprécie désormais à partir de l’âge d’ouverture du droit, y compris au titre de la carrière longue. »

Conditions, temps partiel et calcul de l’allocation

Le socle ne change pas: il faut au moins 150 trimestres validés. Dans le privé, le temps de travail doit se situer entre 40 % et 80 % d’un temps plein. Pour les agents publics, le temps partiel encadré se situe souvent entre 50 % et 90 %, selon le statut. De plus, l’accord de l’employeur reste nécessaire.

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Le montant versé est une fraction de votre pension future, calculée selon la quotité travaillée. Concrètement, si vous travaillez moins, vous percevez davantage de pension partielle. Vos droits continuent de croître jusqu’au départ définitif. La retraite progressive est ensuite recalculée à ce moment-là.

  • Vérifier votre éligibilité « carrière longue » et l’âge cible.
  • Demander l’attestation correspondante à l’Assurance retraite.
  • Négocier un temps partiel compatible avec le dispositif.
  • Déposer la demande complète auprès de votre caisse.
  • Suivre le recalcul au moment du départ définitif.

Qui est concerné, et quand déposer sa demande ?

Ce changement vise les assurés dont la carrière a commencé tôt et qui cumulent les trimestres requis. Vous avez souvent alterné emploi et périodes cotisées, parfois pénibles. Dans ce cas, l’accès à 60 ans devient possible avec la retraite progressive. Mais il faut une preuve solide de votre parcours.

Anticipez votre calendrier, car les délais s’allongent vite. Deux ans avant l’âge d’ouverture du droit, vous pouvez déposer un dossier. Donc, si l’attestation carrière longue mentionne 62 ans, vous visez 60 ans. Cette marge vous aide à préparer une transition sereine.

Les salariés du privé sont nombreux à s’y intéresser. Les indépendants et les agents publics disposent aussi d’options, même si les règles diffèrent. Renseignez-vous précisément, car l’encadrement du temps partiel varie selon les statuts. La retraite progressive fonctionne, mais chaque cas se documente.

Exemples concrets pour y voir clair

Imaginez un salarié né en 1965, début de carrière jeune, avec trimestres cotisés suffisants. Son attestation carrière longue lui ouvre le droit à 62 ans. Il peut donc demander la retraite progressive à 60 ans, avec un temps partiel de 60 %. Dans ce cas, la pension partielle suit la baisse d’activité.

Autre situation, plus tendue: vous avez validé vos trimestres, mais votre employeur refuse un 50 % ou un 60 %. Cherchez un aménagement alternatif, par exemple un 70 %. Sinon, la retraite progressive ne part pas, car l’accord sur le temps partiel reste clé.

Points de vigilance et conseils pratiques

Parlez tôt avec votre entreprise, car la réorganisation d’équipe prend du temps. Envisagez des plages horaires fixes, pour garder vos repères. Demandez un écrit clair sur la quotité et la durée. La retraite progressive supporte mal l’improvisation.

Prenez garde aux trimestres réputés cotisés, parfois spécifiques aux carrières longues. Les périodes de chômage ou de maladie ne comptent pas toujours de la même manière. Votre caisse peut vérifier et ajuster les chiffres. Préparez vos justificatifs en amont.

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Enfin, regardez l’impact sur vos complémentaires et votre net. Certains plafonds ou abattements existent selon les régimes. Un simulateur fiable vous aide à poser un cadre budgétaire. Mieux vous anticipez, plus la transition reste fluide.

Crédit photo © DivertissonsNous